Le réveil d'Asteras

EDIT de Sky' : je transfert ton post dans les arrivées, c'est le début



Tout est sombre dans l'astéroïde...Les dernières attaques avaient laissé le réseau électrique en mauvais état, et la lumière sautait fréquemment, retrouvant au mieux un éclairage tamisé. Et pourtant, dans ces quasi-décombres, des formes s'activaient. Des scientifiques habillés de blouses blanches allaient et venaient au milieu d'ordinateurs qui semblaient animés de leur vie propre, et devant des rangées de cyborgs obéissants qui se mettaient au garde-à-vous devant leurs "maîtres".

Seule ombre au tableau pour ces hommes de science : leur dernière création, le cyborg D 4871, qui ne bougeait toujours pas. Avaient-ils donc raté leur manipulation à ce point ? Pourquoi ne se réveillait-il pas, même maintenant, des mois après sa transformation ? Ces questions restaient sans réponse, et assaillaient les employés du Ruban Rouge.

Quand soudain, le cyborg en question bougea. Un mouvement imperceptible, mais qui fut quand même détecté par la machinerie qui l'environnait. Après ce mouvement, ce fut l'ouverture de ses yeux qui fut rapportée imédiatement aux spécialistes, des spécialistes qui s'attroupèrent autour de la vitre qui les séparait du spécimen. Lentement, mais sûrement, le cyborg s'extirpa de son carcan. Il tourna son regard de chaque côté, mais semblait désemparé, quand une voix tonna dans les hauts-parleurs.

" Spécimen D 4871, tu es attendu pour la revue des troupes. "

La voix désincarnée lui sembla vriller ses oreilles, et le cyborg ne put que grimacer en se dirigeant vers une porte qui s'était ouverte de l'autre côté de la salle. Là-bas, les cyborgs rangés sagement en rang l'attendaient...Certains ricanèrent sur sur son passage, d'autres fermèrent les yeux. Mais la majorité le considèra avec indifférence, alors qu'il adoptait une pose nonchalante. A nouveau, la voix vrilla ses oreilles.

" Dans les rangs, spécimen D 4871 ! "

Obéissant pour éviter d'avoir à supporter ces aboiements une fois de plus, le cyborg se rangea. Des scientifiques passèrent alors dans les rangs, examinant les cyborgs. L'un d'entre eux s'attarda, alors que les autres s'en allaient, sur D 4871, le considèrant sous tous les angles, souriant de façon narquoise. C'en était trop.

Le poing du cyborg partit à une vitesse qu'il trouva proprement hallucinante. Il ne se rappelait pas avoir jamais ressenti ça...Il ne se rappelait pas grand chose, d'ailleurs. Et au moment où son poing atteignait le menton de l'homme, au moment où le craquement sinistre lui indiquait que son uppercut était loin d'être contrôlé, des flashs de mémoire lui revinrent, assaillant soudain son esprit. Reculant contre le mur, le cyborg ne sentit même pas qu'on l'emmenait de force dans une salle...

Ce n'est qu'après quelques minutes qu'il se sentit conscient à nouveau, et qu'il put observer sa cellule - car c'en était une, indéniablement. Murs vides, salle austère et mal éclairée, comme tout le reste du complexe, semblait-il. Et le cyborg se prit la tête entre les mains, alors qu'il cherchait à se rappeler son nom. Rien. Sauf une certitude : ce n'était pas "D 4871". Les yeux roulant dans ses orbites, il se prostra dans un coin de la salle, fouillant les quelques souvenirs qui lui étaient revenus. Un mot claqua à ses oreilles, qu'il venait de prononcer.

" Asteras ! "

Il ne savait pas à quoi cela correspondait, mais cela sonnait indéniablement mieux que "D 4871". Aussi l'adopta-t-il comme nom. Se tournant vers la caméra, il leva un poing rageur.

" Je suis Asteras, pas un spécimen de laboratoire ! Je vais m'enfuir de cette cellule ! N'essayez pas de m'en empêcher ! "

La rage montait en lui. Usant de toute la vitesse nouvelle dont il disposait, Asteras se projeta contre les murs, manquant de se transformer en une vraie balle de ping-pong par rebonds sur les murs. Après quelques tentatives, il fut étonné de voir qu'il ne ressentait que peu de douleur, malgré la violence des chocs. Immédiatement, il se mit à viser un point particulier du blindage de la porte, celui qui correspondait à la serrure. Frappant de toutes ses forces en ce point précis, Asteras arriva à force à enfoncer légèrement le métal. Mais ça ne suffirait pas.

A court de souffle, le cyborg s'assit par terre, considèrant ses poings comme s'il ne les avait jamais vus. D'où lui venaient ces aptitudes surnaturelles ? Et surtout, comme en user à bon escient pour sortir de la cellule ?



[To be continued ^^]

Réfléchir à sa situation n'amenait pas vraiment Asteras à l'enthousiasme. Enfermé dans cette salle qui visiblement était conçue pour que ceux qui y étaient jetés n'en sortent pas, cible des railleries des autres cyborgs ( il les entendait à travers les parois...Ses sens avaient-ils aussi été améliorés ? ), et constamment harcelé par la voix désagréable qui tombait du plafond, le rappelant à la raison, il ne savait plus quoi faire.

S'asseyant dans une position quasi méditative, il tenta de faire le vide pour ne pas se laisser sumberger par sa colère. Il se mit à marmonner des phrases supposées lui apporter un certain calme...

" La colère est mauvaise conseillère, n'y cède pas. Plie-la à ta volonté, tu seras le maître, soumets-toi à elle et tu seras l'esclave. La peur est la petite mort qui oblitère l'esprit. Quand j'aurai dominé ma peur, je regarderai en arrière, et il n'y aura que moi, moi et le chemin parcouru. Je n'aurai pas peur, car la peur est la petite mort de l'esprit... "

La litanie continuait, quand la voix désincarnée descendit à nouveau du plafond.

" D 4871, reviens à la raison et tu seras libre. Sinon, tu seras éliminé. "

La froide résolution qu'Asteras crut y détecter l'alerta. Etait-on donc déjà en train de se préparer à le tuer ? Il n'avait eu que quelques heures pour s'entraîner, frappant dans les murs pour tester sa force, et déjà il semblait qu'il doive l'employer pleinement. Se tournant vers le micro des mètres au-dessus de sa tête, il serra les dents et secoua la tête, alors que de nouveaux flashs tourbillonnaient dans sa tête...Il se revoyait, subissant un entraînement strict auprès de maîtres. Il se voyait lancer une kikoha, et soudain il lui vint instinctivement le sentiment qu'il pouvait faire mieux. Dans ce corps qui n'était plus tout-à-fait le sien, Asteras sentait le Ki circuler comme jamais dans sa vie d'humain il ne l'avait senti. Se tournant vers le micro, il eut un sourire mauvais et s'abandonna aux mouvements qui lui venaient...Soudain, une énorme boule se forma entre ses mains levées, et il se surprit à nommer cette attaque.

" Big...Bang...Attack ! "

La boule fonça vers le plafond, le heurta de plein fouet, et l'explosion retentit, Asteras fut projeté contre un mur et il crut devenir sourd tant le bruit avait été violent. Mais alors qu'il relevait la tête et essuyait un filet de sang qui avait coulé de ses bras écorchés, il vit un trou béant au-dessus de lui. Hébété, étonné par la puissance de son attaque, il mit quelques longues secondes à réaliser. Et puis il se souvint de son apprentissage du vol, et s'éleva dans les airs. Là encore, cela lui semblait tellement plus facile que ce dont il se souvenait ! Comme si tout était rendu évident par ce corps-là.

Se tournant vers la source du vacarme qu'il perçut derrière lui, Asteras vit débouler des gardes peu rassurés à la vue des dégâts causés par la Big Bang Attack. Un sourire mauvais se joua des lèvres du cyborg alors qu'il levait la main droite, et projetait du Ki dans leur direction. Touchés de plein fouet, deux gardes furent mis hors d'état de nuire. Et avant même que les autres ne réalisent, Asteras était sur eux, jouant de sa rapidité surnaturelle, distribuant les coups comme Jésus Christ les pains.

Après avoir décimé la petite troupe, Asteras les toisa d'un air suffisant et orgueilleux. Puis il baissa les bras, et continua sa route, les laissant là, tout aussi hébétés qu'il l'avait été peu de temps auparavant. C'est alors qu'il aperçut une forme se déplacer rapidement vers lui, arrivant du fin fond d'un couloir. Une forme qui ressembla très vite à un homme de taille impressionnante, qui se tenait devant lui et dont la voix tonna.

" D 4871...Pourquoi fais-tu l'enfant ? Si tu te soumettais, cela serait bien mieux ! "

Asteras le dévisagea. Une chose était sûre : ça n'était sans doute pas son meilleur ami, au vu de son expression mauvaise.

" Me soumettre à quoi ? Faire le garde-à-vous comme un petit soldat de plomb ? Non merci ! Je me tire d'ici !
- Et pourtant...Tu as un but ici. Attendre que Cell vienne, te prenne, et devienne le maître de l'Univers grâce à toi ! "

Ces mots manquèrent d'assomer Asteras. Etait-il donc là pour servir de nourriture à ce Cell qui semblait fort peu amical ? Mais déjà l'autre cyborg se plaçait en position de combat...

[To be continued]

Pendant quelques secondes qui parurent des heures, les deux combattants se toisèrent, chacun semblant vouloir deviner le premier mouvement de son adversaire. Soudain, l'autre cyborg éclata de rire. N'ouvrant pas sa garde, le regard d'Asteras resta rien moins que méfiant. Mais ce ne semblait pas être une ruse, puisque l'autre ne lança pas d'attaque. Souriant, il releva une de ses manches pour révéler un sceau étrange gravé sur son biceps.

" Regarde ça. C'est la marque de ce que nous sommes. Nous sommes des éléments de Cell. Un jour, il viendra et nous absorbera. Ce jour-là, nous règnerons sur l'Univers à travers lui. Y a-t-il plus belle destinée ? "

La moue d'Asteras suffisait largement à montrer ce qu'il pensait de ces paroles, mais l'autre le désigna d'un mouvement du menton.

" Oh, allez, D 4871...Ton conditionnement a foiré, c'est ça ? Alors regarde bien sur chacun de tes membres...Et sur ton ventre. Les Cinq Sceaux que nous ont apposés les scientifiques du Ruban Rouge pour nous contrôler. Ils leur permettent de garder la mainmise sur notre force. Et sont les relais des explosifs que l'on implante en nous. Alors ne te crois pas plus fort que tu ne l'es, minable. "

Sa bouche se déforma en un rictus narquois, et Asteras saisit ce qui se passait : l'autre n'était pas aussi fort que lui, et en concevait de la jalousie. Et cette jalousie le portait à être bavard, ce qui était bon pour Asteras, qui décida de faire le sourd pour forcer son interlocuteur à parler.

" Et tu ne me réponds pas, hein ? Alors quoi ? Tu crois que parce que tu fais partie des deux-trois qui sont sur un modèle différent, avec leur soit-disant énergie infinie, tu es meilleur ? Je vais te faire ravaler ça ! "

La haine était visiblement profondément ancrée chez cet homme, plus qu'il ne l'avait pensé. Ses calculs tombaient à plat, il devrait se battre alors qu'il avait espèré éviter cela. Se remettant en garde, l'autre cyborg lui fonça dessus de manière plus que dangereuse pour lui, ouvrant des brèches dans sa défense, comme s'il n'en avait cure. Asteras frappa vite et bien dans ces brèches, mais se retrouva nez à nez avec son adversaire, qui souriait.

" Tu es peut-être un de ces super cyborgs, là, mais moi je suis plus solide que le plus gros bloc de métal que tu puisses trouver. Tes coups ne me feront rien ! "

Et ajoutant le geste à la parole, l'ennemi abattit son poing sur l'endroit où, une fraction de seconde auparavant, Asteras se tenait. Ce dernier ne se fit pas prier et repassa à l'attaque, frappant dans tous les angles, couvrant son adversaire de coup, mais rien ne semblait suffire.

L'autre frappa, à nouveau dans le vide. Combien de temps éviterait-il ces coups qui semblaient rudement lourds ?

" Rappelle-toi de mon matricule ! Je suis A 365, je vais t'exploser ! "

Les veines de son adversaire saillaient à son front, et Asteras fut forcé à reculer, reculer encore, chaque fois il sentait le mur s'approcher, mais rien ne semblait pouvoir le tirer de là...Et soudain il sentit le contact du mur d'acier froid dans son dos, et leva un regard dans lequel il empêcha la peur de transparaître sur A 365. Soudain, il savait quoi faire, à présent qu'il était acculé. Se concentrant sur ses poings, il tendit les doigts, solidifiant ses mains comme s'il voulait qu'elles deviennent des blocs d'acier, et se jeta sur l'autre cyborg, déclenchant son Déluge de coups.

Lui-même ne vit pas très bien ce qu'il faisait, car il se concentrait sur une seule chose : le point entre la pomme d'Adam et les côtes, où il pouvait frapper la chair de son ennemi et essayer de lui sectionner la trachée. Focalisant tous ses coups à cet endroit, ignorant pour un moment la douleur, Asteras se força à frapper, encore et encore, jusqu'à ne plus sentir ses doigts. Lorsque la frénésie s'arrêta, il était debout, mais A 365, lui, était à terre, mort. Levant les yeux vers le couloir, il n'eut que le temps de voir venir deux cyborgs dont il ressentit vaguement l'énergie intense, avant de recevoir un coup fort et placé dans la nuque, et que l'obscurité le prenne.


[To be continued]

L'obscurité a toujours été le siège de toutes les terreurs de l'être humain. C'est elle qui est associée aux instincts les plus vils, aux heures les plus torturées de la vie d'un homme. Et c'est elle que l'on utilise invariablement pour désigner les "méchants" : "côté obscur", "homme sombre"...

C'est cette obscurité qui enveloppait Asteras. Mais loin de lui faire peur, loin d'éveiller en lui cette montée d'adrénaline qui était utile pour se sortir de mauvais pas mais pas pour réfléchir posément à des problèmes personnels, elle semblait lui offrir un refuge tentant, lui donner un peu de temps pour se poser justement. Mais ces illusions étaient bien trompeuses, et Asteras se doutait que du temps, il n'en avait pas trop à sa disposition.

Ses souvenirs restaient extrêmement flous, il ne voyait pas grand chose, n'entendait pas grand chose en se replongeant parmi eux. Quant à ce qu'il savait depuis son réveil, bien que cela ne soit pas négligeable, il n'avait pas vraiment de quoi s'en réjouir. C'est alors qu'il se souvint des paroles du cyborg qu'il avait tué. Cinq sceaux, sur son corps !

L'obscurité devenait gênante, mais sa cellule y était plongée. Et au moment même où Asteras voulut voir dans le noir, sa vision sembla basculer, comme s'il venait de chausser des lunettes de vision infrarouge. Sauf que sa vision était si parfaite que la visée infrarouge était, en comparaison, comme la vue d'un myope sans lunettes comparé à des yeux parfaits.

Il déchira fiévreusement sa manche droite, et vit apparaître un sigle semblable à celui que lui avait montré A 365. Que fallait-il en penser ? Que devait-il en penser ? Très vite, les pensées se succédèrent dans son esprit sans que pour autant il arrive à les ordonner. Ces sceaux étaient la clé. Arriver à contrôler sa puissance par lui-même le libèrerait de ces types du Ruban Rouge, aussi sûrement que de tous les tuer. Mais pour cela...Il fallait comprendre les sceaux.

Braquant son regard sur la marque infâmante, Asteras se remit en position méditative, et fixa tout son esprit sur ce bout de chair de son biceps, comme si cela devait lui en révéler les secrets. Et pourtant, il sentait confusément que cela l'amènerait à un pouvoir bien au-delà des limites qu'il ressentait à ce moment-là. Voire, peut-être, à l'accès aux souvenirs de l'être humain qu'il avait été, et ne serait plus jamais.


[To be continued]

Les secondes s'écoulèrent, puis les minutes. Temps mortel qui semblait accélérer sa course alors qu'Asteras cherchait, sans plus retenir le mince filet de transpiration qui s'échappait des pores de sa peau, à pénétrer le secret du sceau.

Sans qu'il s'en rende compte, une heure de cette pseudo-méditation passa. Asteras sentait qu'il approchait, qu'il ressentait chaque micromètre carré du sceau, qu'il serait capable d'une seconde à l'autre de le faire sauter. Tout ce dont il avait besoin, c'était un peu de concentration, un peu de volonté, et un peu de chance.

Soudain, la porte s'ouvrit sans crier gare. Deux cyborgs, ceux-là mêmes qui l'avaient arrêté auparavant, entrèrent sans bruit, et se placèrent chacun d'un côté de la pièce, au cas où Asteras veuille se battre. Mais ce dernier ne bougea pas un cil, restant concentré sur son unique objectif : le sceau.

Et au moment même où ses deux adversaires s'approchaient, qu'ils venaient le prendre pour l'embarquer de force, Asteras se sentit comme soulevé. En lui, le pouvoir déferlait, comme s'il était sans limites, comme si soudain il devenait un autre, un autre doté de pouvoirs qui dépassaient de loin son entendement. Il se découvrait cette force dans ces bras qui le faisait redouter de fermer les poings, de peur d'enfoncer ses doigts dans ses paumes. Il se découvrait soudain une réserve de Ki énorme, bien plus grande que celle qu'il avait ressentie avant. Il se sentait capable de faire cinq fois le tour de la pièce sans que les autres ne réagissent.

Se relevant doucement, il fit craquer ses poings, ostensiblement. Les deux autres se reculèrent, et l'un d'entre eux s'adressa à Asteras.

" D 4871...Nous sommes deux, ne déconne pas. Suis-nous. "

Asteras prit une respiration, et augmenta brutalement sa puissance au maximum, libèrant tout ce qu'il avait débloqué en surpassant le sceau. Les deux autres reculèrent d'un pas supplémentaire, et il releva sa manche, exhibant son biceps redevenu vierge de toute inscription. La terreur monta en eux, alors qu'un sourire carnassier venait aux lèvres d'Asteras.

" Oubliez ce matricule à la noix...Je suis Asteras, pas D 4871 ! Et vous...Vous allez mourir ! "

Se projetant sur le premier à sa portée, il le roua de coups de toutes ses forces, sentant à plusieurs reprises le craquement du métal sous-jacent, comme les os auraient craqués pour un humain. Le deuxième se jeta sur lui, l'arrachant à sa frénésie guerrière, et le projetant contre le mur plus loin.

Ivre de colère, Asteras libèra sa force une fois encore, laissant la terreur monter chez ses adversaires, puis se jeta sur eux en relâchant tout. Les coups volaient, et les deux cyborgs se protègeaient tant bien que mal, mais Asteras les surmontait nettement.

Se rejetant soudain en arrière, il tendit le bras droit, comme la dernière fois. Et comme la dernière fois, le nom de l'attaque lui vint immédiatement.

" Big Bang...Attack ! "

La boule d'énergie s'éleva et fonça sur les deux cyborgs, effarés devant un tel déploiement de puissance destructrice. L'explosion fit un vacarme assourdissant, manquant d'assomer Asteras sur le coup. Tenant tant bien que mal, il se précipita dans le couloir sans se soucier des deux cyborgs qu'il avait laissés derrière lui. L'ivresse de la liberté et de la puissance lui montaient à la tête.

Deux scientifiques, un homme et une femme, se tenaient plus loin, un grand sourire aux lèvres. Intrigué, Asteras ralentit sa course, s'arrêtant devant eux.

" Qu'est-ce qui vous fait rire ?
- Tu t'es enfui à nouveau...Mais ne te rappelles-tu pas que nous avons prévu le cas où le conditionnement serait inefficace ? "

L'homme partit d'un grand rire un peu détraqué, et la femme élargit son sourire. Ce fut elle qui leva une sorte de télécommande vers Asteras, en expliquant son geste.

" Vois-tu...Nous ne voudrions pas que Cell meurre faute de trouver les composants nécessaires à son règne... "

Et soudain, Asteras se sentit vidé de toute force. Le sceau réapparut sur son bras, il le sentait très nettement. Et sa volonté pliait à des ordres qui lui semblaient chuchotés de quelque part à l'intérieur de sa tête, des ordres qui lui disaient de marcher au pas, vers une salle à l'autre bout du complexe.

Il valait mieux faire semblant d'obéir, aussi Asteras se dirigea-t-il vers la salle au pas militaire, comme si tout fonctionnait. Il arrivait à grand peine à résister à ces ordres, mais pensa qu'il attendrait de voir une opportunité de s'enfuir avant de désobéir.



[Fin, suite dans le Complexe, plus tard avec Sérû ^^]
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