Entraînement de Sérû

Après un peu de repos, je me lève, frais et dispo. Avant de commencer mon entraînement, je constate qu'aucun soldat du RR n'est pour l'instant à ma recherche. Après m'être dégourdi, je trouve une hauteur au bord de laquelle la vue est dégagée.
- Bon, ici ca ira...
Je maîtrise mes techniques actuelles sans problème. Mais il m'en faudrait de nouvelles; car les kikohas ne sont pass puissants et le makkankosappo ne fait ni des dégats importants, ni un rayon fin qui ne fait que traverser.
- Il faut que je trouve les deux "extrêmes" : un rayon de destruction et un pour précis, sans explosion.
Je commence donc un échauffement classique ( cela faisait longtemps, depuis les sous-sols) puis j'expérimente des nouveaux trucs.

Après quelques heures, je n'ai rien trouvé. Je ne parviens qu'à des kikohas chargés ou un court rayon que je n'arrive pas à contrôler.
- Y'a forcément une technique pour mieux concentrer l'énergie, puis la canaliser...
Mais mes essais restent infructueux. Le soir tombant je suis fatigué, et de plus je ne peux pas trop élever ma force; on ne sait jamais.
Epuisé et las, je retourne dans une grotte pour me reposer.
*Ce qu'il me faudrait, c'est un entraîneur... mais faut pas rêver. C'est un assasin que je vais trouver. Ca va être difficile dans les temps à venir.*


- intro pour skyangel -

Je me suis reposé tranquillement dehors. Je sais que je n'ai pas beaucoup de temps, mais je ne m'inquiete pas. Pendant la nuit, j'ai senti une ptite force, peu élevée mais étrange. Je décide d'aller voir.
Je vole un peu et je me pose sur un rocher ; je vois une créature étrange, de couleur grise, s'entraîner d'arrache pied. Il resemble à une larve, il n'a pas l'air terminé.
*Ca doit être pour lui que Kaio m'a fait venir ici.*
Puis je me pose, cache ma force et le regarde s'entraîner...

Les heures passent. Mon entraînement est lent; déjà que je ne dois pas trop élever ma force, et en plus mon autodidacte montre ses limites.
- Rien à faire. Pour progresser ou apprendre des nouveaux coups, je ne peux pas y arriver seul...
Seuls les échauffements me tiennent en forme.

Lors d'une de mes marches quotidiennes, je réalise soudain un truc étrange : je n'ai rencontré personne depuis que je suis là.
*Ou bien c'est que je suis isolé, mais je serais pourtant une cible facile... ou bien on ne me cherche pas !*
Je décide donc d'oublier la discrétion. S'ils me cherchaient, les soldats du RR m'auraient trouvé avec leurs détecteurs. Je m'entraîne donc plus intensivement; j'essaye d'augmenter ma puissance. Mais seul une aréole se forme autour de mes pieds, sans s'élever. Puis j'essaye également la méditation, en complément des combos de combat classique.

Un jour je ressens quelque chose d'étrange. Je sens enfin un présence; mais même si elle est éloignée, je perçois nettement ses vibrations.
- Bizarre, il n'y avait personne avant...
En explorant prudemment, je réalise soudain que l'individu en question doit être très fort.
*Je n'ai jamais ressenti une telle intensité. Il doit être puissant !*
Arrivé sur une colline à découvert, parsemée de rochers, cette aura disparaît aussi vite que je l'ai senti.
*Je dois rester sur mes gardes.*
Une fois au centre, la présence se manifeste à nouveau. Je fais volte-face. C'est un jeune homme, debout sur une pierre; il n'y était pas l'instant d'avant.
*On aurait dit qu'il me faisait signe...*
Il descend et s'avance doucement vers moi; il ne semble pas mauvais. Mais je me rends compte qu'il est assez particulier. Ce n'est pas un homme : déjà physiquement fort en apparence, sa coupe de cheuveux est inhabituelle; de plus il porte une armure de combat. Et il a une queue !

Je me tiens debout devant le jeune combattant. Il est très étrange...
* Testons-le. *
Sans plus attendre, je fonçe sur lui et mon poing s'écrase sur le sol ; il a ésquivé mon coup.
* Rapide ! *
Je prépare ma manchette droite qui part, mais il l'esquive à nouveau. Mais il ne peut pas esquiver mon coup de pied : il vole vers un arbre, rebondit dessus et tombe à terre. Puis il se relève et se met en garde.
- Ca suffit pour l'échauffement...

Le guerrier m'a attaqué sans prévenir; mais il était loin d'être à fond.
*Il cherche à me tester...*
L'échauffement étant terminé, je dois être plus vigilant. Et s'il veut m'évaluer, je dois y aller à fond. Je suis sûr que c'est ce qu'il veut.
*Puissance maximale... *
Je me mets donc en position et augmente ma force. Mon aura semble plus importante qu'avant; certainement la situation.
- Alors c'est parti...
Il se met en garde, avec un léger sourire.

Je lui fonce dessus; inutile de ruser, ce sert à rien. Je commence par les combos classiques, qu'il part sans difficulté. Puis j'utilise mon déplacement foudroyant. Il fait de même mais sans aller plus vite.
*Il est à peine au-dessus de mon niveau. C'est un entraînement qu'il me fait, c'est pas possible !*
Il commence alors à riposter, sans toutefois vraiment m'attaquer. On semble à égalité.

Puis l'on s'arrête un moment. Il semble toujours satisfait; il doit être content de moi. Puis la suite reprend, mais dans les airs.
*J'aimerai quand même comprendre ce qu'il me veut...*
Soudain, il augmente son niveau; j'ai du mal à suivre, mais j'y parviens. Après quelques instants, de retour au sol, je suis exténué. Lui est très calme.
- Tu vas finir par m'expliquer ?
Il se redresse et baisse sa puissance; je fais de même.

Je le regarde fixement ; il est quand même fort.

- Je m'appelle Darkos, je suis un Saïyen. Ne perdons pas de temps ; tu as dû sentir que je suis puissant. Mais saches que tu peux l'être tout autant : je t'ai observé un moment, et si tu le souhaites je peux t'entraîner.

J'attendis alors sa réponse...

Ses propos m'ont secoué.
*Lui, m'entraîner ?*
Cela paraît invraisemblable; à peine je tombe sur cette planète, que Zorro arrive pour me dire : "je vais te former". C'est délirant.
*N'empêche que c'est pratique : aucun risque de me faire avoir avec un type pareil, et je dois encore progresser...*
Par ailleurs je ne ressens aucune hostilité; ou c'est vrai, il est sincère et veut m'aider, ou il est tellement puissant qu'il arrive à le cacher. De toute façon je ne pourrais rien faire contre lui.

Après avoir réfléchi, je le fixe un moment : il est calme, souriant même.
- C'est bien beau, ton truc. Mais qui me dit que c'est pas une arnaque ?
Il sourit encore et croise les bras; rien ne le surprend.
- C'est vrai, je n'ai que ma parole à te donner.
Donc aucun appât, et il ne semble pas avoir de raison particulière, hormis que je sois un combattant, pour vouloir m'aider.
- Et si je refuse ?
- C'est une offre. Si tu n'en veux pas, ça ne fait rien, je m'en vais.

Je me retourne et fais quelques pas en regardant autour de moi. C'est vrai que je n'ai rien à perdre; j'ai même été créé pour me battre.
*Mes capacités sont loin d'êtres abouties. Je sais que je dois encore progresser...*
Alors le Saïyen s'avance, puis s'assoie sur un rocher.
- Je te le répète, c'est une offre; tu n'es pas obligé d'accepter. Et si tu décides de le faire, tu peux même arrêter quand tu le souhaites.
- Tu n'y as aucun intérêt ?
- Non. Si ce n'est quelque chose de personnel, mais que j'ai encore du mal à comprendre moi-même. En tout cas, rien de mauvais...
- Soit. Mais as-tu une raison valable ?
Il soupire.
- Je crois que je commence à l'entrevoir.

On s'observe un moment. Il m'est impossible d'en être certain, pas encore.
- Je te le répète, la seule valeur que je puisse te donner, c'est ma confiance.
- Je comprends. Mais alors pour quelque chose de personnel également, montre moi ta vraie puissance.
Il se lève donc et se place au même endroit qu'avant. Je le suis et le fixe attentivement. Soudain je sens une force immense s'élever; son aura apparaît. Il fini même par se transformer, le cheuveux jeunes et les yeux verts, et ce jusqu'à un niveau que je ne soupconnait pas.
*Incroyable*
Alors se produit un déclique : il est un Super-Saïyen. J'ignore comment je sais ça; mais sa proposition prend tout son sens à présent. Puis il se relache et redevient comme avant.

Je m'avance vers lui. Il est plus grand que moi, mais je sens qu'il m'éstime.
- C'est d'accord.

Je sourit, il deviendra très fort.

- Ok, ça roule. Mais, j'espère que tu es près pour un entraînement intensif ! Bon, on commence par le bases. Attaque moi !
- C'est parti !

Il me saute dessus et m'enchaine de coups de poings que je pare facilement ; il n'y va pas à fond. La il y mets plus de jus : il enchaine plus fort et plus vite. Il arrive à me placer une droite, mais je la lui renvois aussitôt. Cette fois je l'enchaine moi, il les contre mais ne peut pas éviter mon uppercut, il vole et tombe un peu plus loin.

- Héhéhé, pas mal ! Allez, mets-y tout ce que tu peux !

La il se relève et augmente sa force. Elle est quand même puissante, vu sa taille
Je fais de même, j'augmente au même niveau à peu près. La il me surprend et m'envois un direct dans le ventre, et me donne trois coups de poings dans la tronche. Il finit par un coup de pied, mais je le contre et lui explose un Kikoha dans le ventre. Il tombe à la renverse et se relève en roulade.

- Bon... let's go pour le vrai combat !

Je me transforme en Super Saïyen. Ma puissance est bien plus forte qu'avant...

La puissance qu'il délivre est extra-ordinaire. Sa transformation en Super Saïyen est incroyable : non seulement il peut varier sa force, mais là elle est carrément décuplée. Mais au fond de moi, je sais que je suis capable d'en faire autant.
*J'ai été créé, je n'appartient pas à une espèce. Mais celle des Saïyens a sans doute été utilisée...*
L'aura de Darkos dégage beaucoup d'énergie, et malgré notre petit échauffement il n'est pas fatigué.
- Ca marche, on y va !
On s'envole en même temps. Chacun pare les coups de l'autres; je perçois qu'il a mis son niveau au-dessus du mien. Je dois tout donner si je veux y arriver. A un moment il m'envoie un puissant upercut, que j'esquive en me reculant; puis il envoie tout de suite un coup de pied, mais j'utilise le mien (vu que je suis petit) pour "marcher" dessus et lui en filer un. Malgré cela, il riposte rapidement et m'envoie quelques coups; une fois à bonne distance, je reprends mon souffle.
*Il est épatant.... Je suis encore loin d'être à son niveau.*

Il accorde une petite pause; il semble satisfait.
- Tu te débrouilles bien. Tu as un bon niveau.
- Merci, mais je suis encore loin de toi !
- Je sens que tu as beaucoup d'énergie, mais tu ne sais pas encore bien la contrôler.
C'est vrai que je ne sais pas encore la concentrer correctement.
- C'est bon ?
- Toujours !
On se met en garde. Il disparaît soudain; je sais qu'il s'est déplacé rapidement, mais j'ai à peine le temps de me retourner pour encaisser son coup. Je pars en vrille puis me stabilise un peu plus loin.
- C'est bien, tu m'as vu venir. Tu as de bonnes bases.
Je redescends et il fait de même. Alors je charge mon attaque; il est étonné de la puissance que j'arrive à accumuler. Il se place en défense, lorsque mon doigt brille d'une auréole jaune parcourue d'éclairs bleus.
- Makkankosappo !
Le rayon part; il ne l'esquive qu'au dernier moment, surpris par ma technique : elle est plus physique qu'énergétique.
- C'est tout ce que je sais faire...
Il se retourne et sourit : il place ses mains devant lui, poignet contre poignet, à la verticale. Puis il les met en arrière, comme une cage; son énergie croît énormément.
- Ka... mé... ha... mé...
*Il veut me l'enseigner... à condition que j'y survive.*
- HA !
Le puissant rayon part : blanc-bleu, il est bien plus gros que mon attaque, et plus simple. Je ressens la force qui en émane.
*Regarde un peu ça...*
Je me fixe bien et me protège de mes bras : le Kaméhaméha me frappe.

J'encaisse, l'énergie fuse autour de moi, puis tout l'ensemble explose. Lorsque la fumée se dissipe, je suis assez mal en point. Darkos semble presque confus; mais pourtant c'est moi qui ai choisi de rester.
- Désolé, c'était peut-être un peu fort...
Il se fige soudain : mon esprit n'a rien perdu, et mon Ki me permet de me soigner. En quelques instants, toutes mes égratinures et écorchures se referment, ma puissance remonte. Mon corps est à nouveau intacte. Il est impressionné.
- C'est ma technique de Soin.
- Pratique.
- Un jour je t'apprendrai à te guérir de petites blessures...
Il rit un peu. C'est vrai que pour l'instant, il n'en a pas trop besoin. Puis je recommence l'entraînement; je lui fonce dessus. Il est clair que je suis un peu Saïyen puisque je me sens plus fort. Le combat est plus intense, et Darkos augmente la vitesse. Je ne tarde pas à me retrouver au sol, à nouveau épuisé. Mais pour une fois il est aussi fatigué.
*C'est pas gagné...*
Puis il me fonce dessus; je ressens de l'agressivité cette fois. Je garde cependant mon calme.
*Il me teste encore. Il cherche à me déstabiliser.*
Je dois donc répondre. J'esquive son premier coup, mais lorsqu'il pense m'avoir eu, avant que son second ne m'atteigne, je l'ai déjà frappé de mon coup de pied. J'utilise donc mon déplacment foudroyant au maximum, esquivant et frappant à la suite. Mais il me dépasse à tout les niveaux : on se retrouve à la situation initiale. Alors que l'on est encore éloigné par une riposte, je fonce au sol et me mets en popsition; je place mes main en arrière. Il s'arrête surpris par mon audace : utiliser le Kaméhaméha sans jamais l'avoir pratiqué.
- Ka... mé... ha... mé... HA !

Il projeta un rayon blanc orné de bleu, assez gros quand même, mais que j'arrêta facilement avec ma main droite.

- C'est déja bien ! bon, maintenant, les choses sérieuses vont commencer.

Je me mis en place pour augmenter ma puissance, et je le fit. Elle montait progressivement, des cailloux s'èlevaient autour de moi. D'un coup, mon aura explosa, mes cheveux se dressèrent, mes muscles grossirent ; j'était en ssj de niveau 2.

- KAAAAAAAAYYAAAA !!!!

Je dévoila tout. Les 500mètres autour de moi furent détruits, mon adversaire fut projeté un peu plus loin. Mes cheveux étaient dressés encore plus, vraiment en pics. Seulement une grande et deux petites mèches retombaient. Ma puissance était énorme, des éclairs tournoyaient autour de moi. Mon regard était serieux, froid et concentré. J'avais atteinds le Super Saïyen 2.

* Quelle puissance ! Comment ai-je pu atteindre un tel niveau sans m'en rendre compte ? *

Je regardait le sol, puis mes poings. Mes muscles n'étaient pas gros, seule ma puissance avait évoluée. Puis je leva la tête et regarda Sérû. Je sourit au coin des lèvres, me mit en garde et pris la parole :

- Voyons ce que ce niveau donne en combat !!

C'est donc contre un Super-Saïyen 2 que continua mon entraînement. Après un long moment j'étais épuisé. Darkos redevint normal puis s'approcha.
- Tu as fait pas mal de progrès.
- Merci. Mais je pense qu'on a trop d'écart...
Mon ami semblait soucieux.
- Justement, je voulais te parler de ça.
Je me releva donc.
- Quoi ?
- Tu as acquis de bonnes bases... Mais en ce qui me concerne, j'ai encore à faire. Et...
- Ca va, pas besoin d'en faire un drame. Je l'ai comrpis dès que tu t'es transformé. Avec moi tu ne peux pas progresser d'avantage. Alors si tu veux, tu peux aller autre part; j'ai quelques trucs à essayer maintenant, ça va m'occuper.
Il était soulagé. A vrai dire, son entraînement ne faisait que me ruiner à présent.
- Merci Sérû. Je reviendrai te voir de temps en temps...
*pas tout de suite !*
- OK, d'accord, ça me va. Encore merci pour ce que tu m'as appris.
Darkos s'envola en direction de son terrain d'entraînement.

- Bon. Maintenant on y va sérieux...

départ de Skyangel pour son entraînement
Je continu seul

Cela faisait deux jours que je me reposais, avec comme seul entraînement des courses et autres types d'endurance. Près d'une rivière, à côté d'une des nombreuses grottes que j'avais trouvé, je resenti soudain une aura. Elle n'était ni proche, ni puissante; mais elle était familière.
*Je ne l'ai jamais vu; et ce type doit être aussi fort que moi... pourtant son âme ne m'est pas étrangère.*
Mais lorsque celle-ci disparu, je pris la décision de continuer mon entraînement.
- Bon, faut que je passe un cran au-dessus...
La technique que Darkos m'avait apprise est très forte, mais je ne savais pas encore la contrôler. Il faut un début à tout; dans un espace ouvert, je me mis en position, levant les mains et les ramenant en arrière.
*C'est comme mon Makkankosappo, une fois que je saurai le faire, j'améliorerai la vitesse.*
Je fis croître ma puissance; puis je rassembla une partie de mon énergie dans mes mains. Mon aura fut suffisante pour que les alentours soient balayés par un souffle : un Kiaï capable d'arrêter une attaque énergétique simple.
- Ka... mé... ha... mé... HA !
A nouveau, le rayon blanc auréolé de bleu s'échappa. Mais cette fois je contrôla la puissance; bien plus faible que Darkos, mais c'était un bon début. Je parvins même à l'incurver et à le vriller. Finalement il toucha une pierre, et explosa à l'impacte. L'effet était bien différent du Makkakosappo.
- C'est le type d'attaque qu'il me manquait.

Je pris donc le temps d'étudier la gestuelle et la technique. De plus, j'étais à même de moduler l'effet : un simple impacte, qui ne détruit que là où il touche, ou créer de l'énergie pure, l'ensemble pouvant tout annihiler; dans de faibles proportions.
- Il faut que j'arrive à tout donner. Kaméhamé... HA !
Cette fois c'est toute une longueur qui explosa : le paysage entier fut touché devant moi. Donc cette attaque avait aussi un fort potentiel destructeur.
- L'idéal serait de canaliser l'ensemble de l'énergie et de pouvoir la stopper sans explosion. Essayons.
Je fis quelques bonds et trouva un nouveau terrain.
- Kaméhamé... HA !
Le rayon rasa le sol, puis je le fléchis ce qui l'envoya vers le haut; il frappa un sommet d'un gros rocher, mais continua sa course. Je réussi ensuite à diminuer la force jusqu'à ce qu'il se dissipe. Aucune explosion, comme je l'espérais.
- Super. Je n'ai plus qu'à améliorer les gestes et la vitesse.
Fier de mes réussites, je reparti en courant vers une des grottes du coin, par de grands sauts. Au passage je pris quelques fruits sauvages.
*Faut que je me trouve autre chose.*
Je pris donc également un peu de repos. Grâce à mes nouveaux combos et le Kaméha, je pourrai aller voir cette fameuse base du RR. Le souvenir de la scientifique me revint; cette femme m'avait troublé, car elle n'avait pas eu de réaction en m'appercevant.
- Je leur arracherai le secret de mes origines s'il le faut...

La journée suivante fut entièrement consacrée à mon Kaméha. L'échauffement terminé, je m'entraînais à concentrer ma force; puis j'utilisais tout mon potentiel pour former ce rayon. Désormais j'arrivais à le moduler parfaitement.
- Kaméhaméha !
Le dernier lancé décrit une courbe grâcieuse, jusqu'à faire un tour complet : il m'arrivais droit dessus. Dans le dos. Encore en position, mais incapable de le diriger, je fis volte-face et parvins à me protéger au dernier moment. L'impacte fut rude; mon niveau dénergie avait beaucoup baissé. Je chuta, épuisé et haletant.
*Je devrais être plus prudent...*
Mon corps était écorché de partout. D'habitude je guérissais rapidement, mais là j'étais à peine conscient. Dans un ultime effort, je réussi à rassembler mes forces. L'énergie et la vie couraient nouveau en moi. Sans y penser mes blessures et autres plaies cicatrisèrent.
- Ma technique de soin n'est pas parfaite; mon corps est indissociable de mon esprit : j'ai besoin de mon Ki en quantité pour pouvoir me soigner.

Après plusieurs heures, je m'étais remis. J'avais la forme et l'envie de recommencer l'entraînement; mais je me sentais aussi plus fort. Pas trop, juste le sentiment que l'état de faiblesse d'avant m'avait donné plus de vitalité.
*Lorsque je me remets d'une blessure, j'en ressort plus fort... c'est étrange.*
Le restant de la journée fut consacré à un entraînement psychique : depuis mon arrivée sur Terre, j'avais pu prendre du temps et j'arrivais à percevoir mon environnement. Et ce de plus en plus précisément et sur une plus grande distance. Même les animaux proches, tout autour dans la forêt, étaient à ma portée.
- Ce doit être une sorte de sixième sens...
Puis je pris encore le temps d'affiné mon Kaméha; juste le rendre plus puissant.
*Avec cette technique, j'ai assez de possibilités. Il me me manque que de la puissance.*
La nuit, je sombra dans un profond sommeil.

Le lendemain, alors que j'explorais les environs en quête de nourriture, je ressenti une aura. Pas plus forte que moi, mais étrange. C'était celle de l'autre jour.
- Cet individu ressemble à Darkos, mais il est moins fort. C'est ausi un Saïyen !
En effet il s'approchait. Il était encore loin et ne semblait pas pressé.
*Je me demande ce qu'il me veut... Il a dû sentir mon aura.*
Je ne ressentais aucune hostilité. Je pris donc la décision de l'attendre, mais en restant sur mes gardes.

(suite après le 2e championnat)

J'étais de retour "chez moi". C'était là où j'avais rencontré Kobe.
*Il va m manquer durant tout ce temps... j'espère qu'il trouvera ce qu'il cherche.*
Après un moment je trouva enfin ce que je cherchais : ue grotte. Pour n'importe qui, elle aurait été vulgaire et hostile; mais pour un insecte comme moi, c'était inespéré. En fait elle semblait aménagée pour moi.
- Je dois aussi trouver la vérité sur mes origines... mais je dois encore m'entraîner.
En fouillant ma demeure, je me dis que même si je grandissais, elle serait encore à ma taille. Et la réponse me fut donnée : cette sensation d'oppression était due à ma croissance, je serais plus fort lorsque je serai plus âgé; raison pour laquelle j'avais toutes ces marques sur les membres.
- Je vais continuer à m'entraîner. Le moment venu, j'irai chez Maître Karin. Alors je serai assez fort pour retourner au Ruban Rouge.
En cherchant à manger, je tomba sur un étrange objet. J'en avais déjà aperçu un semblable, mais je n'y avais pas touché. Cette fois-ci, je le récupéra et le ramena à la maison.
*C'est bizarre comme truc.*
C'était un grosse bille, orange et lumineuse, comme du cristal. A l'intérieur, il y avait 3 petites étoiles, suspendues dans le vide.
- Elle dégage une certaine aura; comme une présence, mais faible et éloignée.
Je la rangea donc au-dessus de l'endroit où je dormais. Puis je m'assoupi; l'entrainement recommencerais dès que je me serais remis des combats du tournoi.

Je me réveilla le lendemain, complètement remis et en pleine forme. J'observa encore la boule que j'avais trouvé la veille; puis j'eus une pensée pour Kobe.
*J'espère qu'il a trouvé ce qu'il cherche... A mon avis, il reviendra encore plus fort !*
C'était une raison de plus pour que je m'entraîne également. Sans attendre, je sortis de ma grotte; après avoir mangé, je partis en direction d'une des collines que je connaissais. Elle était grande et sans obstacles.
- Ce sera bien ici...
Je repris donc mes habitudes. Je commença par un échauffement rigoureux, faisant varier ma force et chargeant mon énergie. La suite fut plus classique, avec de la course et autres exercices; mais il me manquer quelque chose.
*Il me faudrait des poids; mais ici, c'est pas évident à trouvé...*
J'enchaîna ensuite avec des Kaméha et des Makkakosappo, afin d'augmenter mes capacités énergétiques. Pas inadvertance, l'un de mes rayon traversa un bloc de roche de part en part, tracant un profond sillon. J'examina la pierre un moment, associant les idées dans mon esprit.
- Peut-être que si je fais... Et puis...
Après un ou deux ratés, mon expérience se conclua par un succès : avec de petits rochers, je m'étais fabriqué des poids. En utilisant un rayon d'énergie (car un simple coup brise la roche) je parvins à créer de fins tunnels, passages pour mes poignets et mes jambes. L'idée n'était pas seulement de m'alourdir mais aussi de m'entraîner à m'adapter dans des conditions différentes. En effet il me fallait me concentrer pour ne pas rater mes coups.
*Ca me suffira pour l'instant... J'irai peut-être voir Tortue Géniale plus tard.*
Le Maître devait avoir toute sortes de poids en plus de sa salle de gravité; celle-ci était d'ailleurs si éprouvante que je n'avais pas pu y rester très longtemps.
- Et dans huit mois, je retrouverai Kobe chez Maître Karin.
Je passa donc une bonne partie de ma journée à faire des enchaînements avec mes poids; je mis plus d'une heure pour m'y habituer, sans être trop gêné. Mais un jour entier fut nécessaire pour ne plus les sentir. Je m'accorda une pause; deux de mes poids avaient fini par casser.
- Bah, c'est pas les pierres qui manquent pas ici...
Par jeu, je commença à en lancer au loin; ceci me permit de m'entraîner à me déplacer, en essayant de les dépasser ou de les prendre au vol. En peu de temps je savais utiliser la téléportation, en plus du déplacement foudroyant. Et je volais de plus en plus vite. Bien que la vitesse resta mon principal point faible, elle n'était pas négligeable; et je m'améliorais de jour en jour.
*Faudra aussi que Kobe m'apprenne le déplacement instantané... Mais je pense que je devrais aller sur Yadrat pour ça.*
Le soir n'était pas encore tombé lorsque je retourna à ma grotte. Utilisant des objets que j'avais trouvé durant mes voyages autour d'ici, je pris des lames d'acier pour entourer des blocs de roche et soudées entre elles; je pris encore soin d'y attacher une corde, qui je pris par les pieds. Puis je parti en volant, utilisant ces poids pour améliorer ma technique et ma vitesse. Je fus plusieurs fois surpris lors de brusques virages, mais je sus encore m'adapter. La nuit était tombée depuis un moment lorsque je décida de m'arrêter.
- Je me demande quand même... "Pourquoi ?". Qu'est-ce que je fais ici ? Quel est mon but ? Et qui m'a créé ? Comment et pour quelle raison ?
Toutes ces questions n'avait pas de réponse; pas encore du moins. Comme mon ami Saïyen, je savais que je retournerai un jour à mes origines. J'avais fuis le Ruban Rouge pour survivre; bientôt je devrais y aller pour pouvoir vivre.
*Tout ça n'a pas de sens pour l'instant; j'irai chez Tortue Géniale et Karin, je retrouverai Kobe puis je remonterai là-haut.*
Je m'endormi en observant les étoiles.

Le reste du mois fut similaire; mon entrainement n'était pas très intense mais quasi continu. Passé quelques semaines, je sentis que le moment venait. Je ne pouvais plus progresser par ces méthodes. Je devais augmenter le niveau.
- Dans quelques jours, j'irai voir le Maître des Tortues...
Au fil des jours, mes marques semblables à des petites cicatrices ou cracelures s'étaient agrandies; j'en avais dans le dos et sur les épaules. Même mon tein avait changé : la couleur gris-beige devenait terne.
*Je ne sais pas du tout ce que je vais devenir, ni ce qui va m'arriver...*
Je m'endormi sur ces pensées durant une nuit très orageuse, le ciel noir et grondant, plus de deux mois après la finale du championnat.

Je m'éveilla le lendemain; l'air était très humide et le sol recouvert de grandes flaques. Il avait plu toute la nuit. Je n'eu pas de mal à trouver à boire mais manger s'avéra plus difficile.
*Bah, Tortue Géniale aura bien quelque chose...*
Je pris le temps de retourner chez moi, en marchant tranquillement; mes marques étaient à présent bien visibles. Je ne cessais de m'interroger : était-ce dû à ma croissance ou une transformation se préparait-elle ?
- J'en ai aucune idée... Bon je verrai bien le moment venu.
Alors que j'approchais de ma grotte, je senti une présence. Puis c'en fut plusieurs; j'étais suivit.
*Qui sait où je suis ? Et d'abord, si c'était un ami, il ne me suivrait pas comme ça...*
Au détour d'un grand buisson, j'utilisa ma téléportation. Je me retrouva au même endroit, mais cinq mètres plus haut, dans le feuillage. Puis quelques'uns passèrent : des soldats du Ruban Rouge.
*J'en étais sûr. Ils m'ont pisté jusqu'ici depuis la finale du tournoi.*
Tous les souvenirs affluaient dans mon esprit. Ceux que j'avais combattu, lorsque j'avais dû fuir ou me cacher. Mais la donne était sensiblement différente maintenant. Je pouvais faire front, même contre le plus fort de leurs officiers. Tandis que je me rappelais les armes, les puissances et les techniques de combat qu'ils utilisaient, l'un d'eux contacta un autre groupe, expliquant qu'ils m'avaient perdu de vue. De plus je savais faire varier ma force, donc leurs engins ne leur servaient à rien.
*Je vais les attendre plus loin.*
En sautant parmis les branches, que le vent et l'eau faisaient craquer, je me posta au creux d'un grand chêne. Le groupe ne tarda pas à passer à côté de moi; aucun ne me vit, grâce à ma couleur. Mais en d'autres circonstances, elle ne m'aurait pas suffit. Je descendis lentement et me redressa, bien droit et les bras croisés.
- C'est moi que vous cherchez ?
Les soldats firent volte-face. Stupéfaits jute un court moment, ils me visèrent. Ils avaient ces ridicules canons sur l'une des main, et leurs casques étaient toujours aussi moches.
*Mais bon, une armée pareille peut être ridicule...*
L'un des gardes recula et leva la main, certainement pour prévenir ses chefs.
- Vas-y, appelles-les. J'ai justement besoin de m'entraîner.
Deux secondes de blanc. Puis ils se resaisirent. Certains m'évaluèrent grace à leurs détecteurs intégrés et ricanèrent, et l'autre contacta enfin son groupe. Il bégaya un "on l'a trouvé !" puis il reçut l'ordre de me descendre.
- Désolé l'insecte, me dit-il, mais on a ordre de t'éliminer. Nos chefs veulent même pas voir ta sale gueule...
- Tant mieux car le spectacle ne leur aurait pas plu.
- Misérable larve, mugit-il. Tu t'adresses à la plus grande armée !
- On va te cramer la tronche, p'tite merde ! ajouta un soldat.
Et tous me visèrent, près à tirer. Le lieutenant ajusta son arme et se placa enfin comme les autres. Pendant ce temps, j'avais fait appel à mes souvenirs, aux sentiments que j'avais eu lors de mes combats; ces hommes et extra-terrestres étaient mauvais et stupides. J'oublia ma retenue et laissa la place à ma colère. Comme un Saïyen.
*Je vais vous envoyer dans les enfers !*
Je me mis alors en position pour charger mon énergie; ils attendaient encore. Mais le lieutenant s'était avancé, décidé à en finir.
- Pas de tentative désespérée, dit-il. C'est peine perdue contre nous ! Ta force est ridicule...
- T'es qu'une larve ! ajouta un autre soldat. Un monstre raté... une erreur !
Je pensais que leur montrer ma force aurait suffit; mais j'en avais assez. Assez de ce corps dans lequel je me sentais à l'étroit; assez qu'on me veuille du mal alors que je n'avais rien fais. Mais en plus on m'en voulait d'exister. Et ça, je ne le supportais plus.
- Tant pis pour vous... Aaaaah !
Mon potentiel grimpa, et leurs détecteurs s'affolèrent; certains mal réglés cassèrent. Une aura se forma et m'enveloppa, mon énergie soufflait tout autour de moi. Même les arbres et les pierres tremblaient. La poussière et les garviers se soulevaient dans les airs. Et les soldats n'en revenaient pas; pour eux, c'était impossible.
- Feu ! cria le lieutenant. Allez, feu !
Les décharges jaillirent, mais la plupart explosaient avant ou contre moi sans rien me faire. La haine m'envahit; je ne les épargnerais pas, pour qu'ils comprennent, pour qu'ils sachent que je ne me laisserais jamais faire. Le goupe principal devait resentir ma force de loin.
- A l'attaque ! cria le lieutenant pour couvrir le vent.
Mais j'étais trop rapide. Le vent cessa soudainement, et rien ne bougea plus, destabilisant d'avantage les soldats. Je les évita et lança quelques coups. En quelques secondes, ils furent à terre. Puis je concentra ma force afin de créer une vague d'énergie, qui ne détruisit rien mais balaya tout autour de moi.
- J'en ai assez de vous !
Deux soldats imbéciles se ruèrent tout de même sur moi. Mai je me téléporta en arrière; le temps qu'il me voient, j'avais déjà chargé.
- Makkankosappo !
Il y eut deux attaques successives, tuant trois gardes. Puis le lieutenant charga une puissante grenade : un détonateur termal. Le genre d'arme encore capable de me blesser. Mais il y passerait aussi. Cependant j'avais perçu la présence du groupe principal, un peu plus loin.
*Ils utilisent leurs appareils... Très bien, ils vont voir !*
Je me placa les mains en arrière. Et tout se déroula très vite : aligné entre moi et l'armée du Ruban Rouge, le lieutenant amorca sa bombe et la lança; mai je fus encore plus rapide.
- Kaméhaméha !
La déferlente happa et pulvérisa la grenade, emporta le soldat et continua à travers la forêt. Elle détruisit tout sur son passage et lorsque les autres soldats la repérèrent, certains n'eurent pas le temps d'esquiver. Néanmoins la plupart s'envola en l'évitant sans problème; puis le rayon se dissipa. Ils se regroupèrent, contemplant les dégats. Cependant il y avait de puissants guerriers ici, tous provenant d'autres mondes; et ils n'allaient pas se laisser intimider par l'attaque d'un vieil humain cinglé pervers...
- Trouvez-le, bon sang ! vociféra un des officiers.
- Il est ici ! hella un soldat.
Je sorti de l'ombre et m'avança, marchant lentement en les observant. J'avais diminué ma force, bien qu'elle resta élevée, et fais disparaître mon aura. Les quelques officiers aliens se rassemblèrent et sonnèrent la charge.
- Aller, ne vous laissez pas surprendre ! Tuez-le !
Les soldats, à terre ou dans les airs, s'élançèrent en même temps. Mon regard se plissa et mes pupilles se rétrécirent en simples fentes : ma véritable cible était le groupe des gradés, qui était resté en arrière. Je replongea alors dans ma puissance et libéra mon pouvoir; l'aura réapparut et je m'envola vers eux à toute vitesse.

[à suivre...]

Lorque les premiers soldats m'atteignirent, ils furent repoussés par le choc sans que je ralentisse. Cependant le nombre de mes adversaire me dépassa : c'était une boule de guerriers toute autour de moi, m'empoignant le corps et les membres. Usant de toute ma puissance, je les écarta dans une vague lumineuse. Les officiers n'en revenaient pas et semblaient enfin me prendre au sérieux.
*Ce sera bientôt à vous !*
Puis d'autres soldats approchèrent; faisant étalage de ma vitesse et de ma force, aucun n'arrivait à m'avoir. J'étais bel et bien à un niveau au-dessus. Certains étaient doués, plus que beaucoup. Et je compris que c'était moi qui avait acquis un potentiel élevé.
- Mais arrêtez-le ! hurla l'un des gradés.
- Encerclez-le ! ajouta un autre.
Cela était vain. Je sus me défaire de mes ennemis, quelques uns reculèrent, me laisant seul entre le sol et les officiers. Il n'y avait plus qu'eux; enfin presque. Un groupe, assez fort, se placa en un demi-cercle devant moi. Je me mis en position pour parer toute attaque. Sans attendre ils tirèrent, mais je renvoya tous les tirs. L'un d'eux cria en tirant encore. Je me laissa atteindre; le peu de fumée se dissipa, et je n'avais rien.
- Ecarte-toi ! lança un des officiers. On s'en charge.
- Partez et rejoignez le point de rassemblement... fit un autre.
Les soldats restants saluèrent et s'échappèrent en vitesse. Le groupe de cinq extra-terrestres descendit à mon niveau; ils m'observèrent un long moment, avec une attitude hautaine. Comme tous ceux que j'avais rencontré.
- C'est vrai que tu es dangereux, dit un officier.
Il était grand, la peau très bleue et les yeux entièrement rouges. Il n'avait qu'une petite crète jaune et plate sur la tête; comme tous il possédait cette étrange armure et un détecteur. Puis un second le rejoignit. Il était très costaud, le peau rouge et de longs cheuveux cramoisis, la tête ornée de deux cornes recourbées.
- Je n'arrive pas à croire qu'on doit s'occupé de lui ! mugit-il. Appelons des renforts !
- Ce serait stupide, objecta un autre. Car il est vraiment très fort. On ne nous a pas fait venir pour rien.
Il était plus petit que les autres, et avait un aspect plus humain, hormis la peau bleu clair et des cheuveux jaunes. Enfin le quatrième s'avança; il n'avait rien d'alien, mais était très grand et très fort.
- Allon-y et écrasons cet insecte !
- Du calme, coupa le premier. Je ne veux pas d'incidents : inutile de prendre des risques, attaquons le tous ensemble.
Ils partirent dans une discution où chacun voulait faire ce qu'il voulait. Seul le cinquième n'avait pas bougé. Je commençais à perdre patiente.
*Inutile d'essayer de me tirer en douce; en plus je veux en finir avec ces conneries !*
Ce cinquième officier déscendit au sol; je fis de même. Nous nous tenions à un vingtaine de mètres. Les quatre autres s'engueulaient toujours.
- Ils vont venir, ne t'en fais pas...
Il avait une voix profonde et calme. D'assez grande stature, il était violet, la tête portant deux cornes noires et de fins sillons osseux. Ses pupilles rouges m'étudiaient avec soin. Les palabres des autres n'étaient pas finies; j'aurais pu partir s'il n'y avait pas eu ce cinquième.
- T'es qui toi ?
- Mon nom est inutile, répondit-il toujours aussi calme. Sache juste que nous sommes un commando : un groupe d'élite. Seuls les seigneurs sont plus forts que nous.
- Pas besoin de me faire un cours...
Il observa un moment son groupe. Puis il sourit et m'observa à nouveau.
- C'est toujours comme ça dès qu'il y a un petit problème. Ils se chamaillent pour un rien.
- Je suis petit, mais je suis un gros problème pour que le Ruban Rouge vous appel...
- C'est vrai, fit-il. Mais sache que tu ne devrais pas exister; même ton projet ne devrait pas être.
Je soupira; c'était peut-être pour me destabiliser mais c'était sans doute vrai.
- Ca ne sert à rien que je t'en demande d'avantage ?
- En effet. Nous devons juste t'éliminer.
- Et si on laisait tomber ?
Il ricana bêtement. Là haut, le groupe se calmait et semblait enfin d'accord.
- Tu ne veux pas te battre ?
- Vous avez qu'à dire que j'ai disparu ou que je suis mort...
- Désolé, mais ils veulent ton corps ! dit-il sans émotion.
Je fus très surpris. Apparement ils savaient déjà, au Ruban Rouge, ce que j'étais. Mais comme dit, j'étais une erreur; une erreur qui me plaisait désormais, car j'avais la certitude que je leur faisait plus peur qu'autre chose.
- Et me rendre, c'est possible ?
- Il faudrait que tu sois fort pour ne pas être tué. Et je doute que ceux qui te cherchent te laissent tranquille.
J'étais dans une impasse. Je ne pouvais pas fuir; ce serait aussi insupportable que dérisoire. Ce sentiment d'abandon me fatiguait depuis trop longtemps : même en ignorant mes origines ou mon but, je devais me battre pour survivre.
- Alors juste une question : ai-je été vraiment créé ?
- Oui, lacha le chef. Tu n'es qu'une créature du Ruban Rouge. Mais indésirable et indésirée.
Les quatre autres étaient enfin descendus, mais attendaient que nous ayons fini.
- Dans ce cas, encore un détail. Ai-je un rapport avec les Saïyens ?
Cette question me brûlait les lèvres; après avoir vécu tant de temps avec Kobe, j'avais remarqué des similitudes. Le commando semblait intrigué, voir même inquiet; et le chef était pensif.
- Oui, répondit gravement le chef.
Cette réponse m'avait toujours effrayé, car j'avais toujours eu peur de moi-même ou de ce que j'étais. Mais désormais je connaissais mes origines : j'étais un Saïyen. Et ces mots résonnèrent en moi. Ce qui aurait pu anéantir toute volonté avait embrasé l'espoir.
- Tu n'en sauras pas plus ! gronda le chef. Tu vas aller dans l'autre monde.
Si mon secret avait semé le doute chez les soldats, une étrange fureur leur donnait envie de se battre. A moi aussi.
*Je sais maintenant. Je vais vivre pour savoir. Je vaincrai.*
Ils s'étaient mis en position; seul le chef n'avait pas bougé. Le plus grand et fort était en colère; il lança "Je vais l'écraser !". Mais mon âme brûlait : l'envie de combattre, d'aller au-delà des limites. Je me mis aussi en position.
- Nous sommes cinq ! hurla le plus petit. Crois-tu pouvoir résister ?! Tu ignores à qui tu as à faire.
Je souris légèrement. Ma puissance gagnait mon esprit; ma force ne cessait de croître.
- C'est vous qui ignorez qui je suis ! Aaaaah !
L'aura apparut; mais le gros guerrier n'attendit pas. Il se lança. Lorsque les autres voulurent le suivre, ils s'arrêtèrent stupéfaits.
- Mais...
- Comment ... ?
Le costaud était à terre : je m'étais envolé juste après et lui avait donné un puissant coup de poing dans le ventre; avec toute ma rage, comme celle d'un singe Saïyen. Puis trois autres coups l'avaient achevé. Il était KO. Je me tenais devant eux, droit et le regard froid. Aucun mot n'aurait servi; il n'y avait que le pouvoir.
*Je sais pourquoi j'ai une partie des Saïyens... A cause de leur potentiel infini.*
Je m'envola en même temps que le trois autres, débordant d'énergie. De puissance.

[à suivre]

Le premier à m'atteindre fut le balèze rouge. Apparement, ils s'étaient tous mis d'accord; et celui-là devait être faché avec les Saïyens.
- Finissons-en ! hurla-t-il. J'ai autre chose à faire.
- Ca tombe bien, moi aussi...
Ceci l'énerva d'avantage. Il se rua sur moi rapidement; en un geste, je parvins à l'esquiver et à lui renvoyer un coup en plein dans le thorax. Il s'écarta mais reprit tout de suite le combat. Il enchaînait les coups, mais je parais sans difficulté. Derrière ses compagnons commentaient le match; il était rare que quelqu'un lui résiste aussi longtemps : il était fait pour tuer.
*Je suis véritabement meilleur. Mais c'est leur chef qui m'inquiète...*
Mon adversaire s'épuisait; à bout de nerfs, il recula et chargea une attaque. La boule d'énergie fusa vers moi, mais un revert suffit à la dévier. Il observa médusé son coup exposer dans le ciel. Même ses amis étaient étonnés.
- Ce n'est pas avec ça que tu m'auras...
- La ferme ! vociféra-t-il. Tu n'es qu'une blatte à écraser !
- C'est là que tu te trompes ! Tu m'as sous-estimé !
Hors de lui, il me fonca dessus : en utilisant la téléportation, je lui asséna un coup de coude derrière la tête. Il perdit ses dernières défenses et tomba au sol complètement sonné. Les deux autres s'étaient posés pas loin du chef; je resta dans les airs.
- Je ne suis pas un faible, alors partez !
- Tu n'as pas écouté ? intervint le leader. Nous te tuerons, nous avons été envoyés pour ça...
- C'est le problème du Ruban Rouge, pas ...
- Mais le Ruban Rouge nous appartient ! s'exclama-t-il. Ou plutôt c'est une délégation de nos chefs, bien qu'elle ne soit pas officielle.
*Merde... Voilà pourquoi leur technologie est aussi avancée ! Ces salopards ne vont pas me lacher.*
Ainsi et en dépit de mes efforts, j'étais dans une impasse. Malgré mon caractère posé et came, je ne pouvais pas y échapper : je devais combattre pour survivre. Ces êtres avaient choisi de venir ici pour se battre contre moi; et j'aurais pu choisir de fuir, il y a longtemps, car ce n'était ni pour le plaisir ni par devoir que j'étais resté. C'était juste dans ma nature, comme un Saïyen.
*Ils ne font que relever des défis. Mais ils sont trop sûr d'eux et n'ont aucune morale, aucune pitié !*
Je me mis donc en position, augmentant mon énergie; l'aura m'enveloppait et exaltait ma puissance. Que je sentais toujours comme "bridée". Je me retourna vers ceux encore debout.
- Vous l'aurez voulu. Je me défendrai et je n'aurai aucune pitié. Vous me cherchez, vous me trouverez !
Les deux autres souriaient sournoisement, alors que le chef sembait très soucieux. Ne comprenant pas leur attitude, le leader m'interpela.
- Tu devrais surveillé tes arrières ! lança-t-il.
*Le gros !*
J'eus à peine le temps de me retourner, et mon premier adversaire dû changer sa tactique : au lieu de me frapper, il m'enserra sans attendre avec ses bras. J'étais un peu petit pour lui, mais sa poigne fut colossale.
- Mais pourquoi l'avez-vous prévenu ? demanda le grand bleu.
- C'est vrai, on en aurait fini tout de suite ! ajouta le petit bleu.
- Tsss, ne soyez pas stupides, répondit le major. Il ne serait pas mort. Et on est pas des mercenaires. Nous sommes un commando !
- C'est vrai, reconnu le petit.
Ils me regradèrent, prisonnier du gros costaud, les bras coincés dans les creux de ses coudes qui m'empêchaient tout mouvement.
- Il faut qu'il l'écrase maintenant... remarqua le grand.
Le colosse reserrait sa prise, m'écrasant sans que je puisse bouger. Il n'y avait que ma tête et mes jambes qui dépassaient; mes os commençaient à craquer tandis que j'entendais son rire idiot.
*Là j'suis mal !*
Alors que je cherchais à me défaire de lui, il se tourna vers le balèze rouge; à nouveau éveillé, il était furieux. Il commença à charger son attaque, mais pas une boule, une sorte de vague énergétique. Une fois lançée, le gros n'aurait qu'à faire pareil avec moi. Un autre resserement me fit réagir. J'augmenta soudainement ma puissance, relachant un peu l'étreinte et me propulsa hors des bras monstrueux. Avant de comprendre, le guerrier à cornes tira; passant par dessus la tête au géant, je pivota jusque dans son dos et lui placa deux kikohas chargés : il fut poussé en avant, incapabe de riposter.
*Dans ta face !*
Et le colosse se prit la rafale; le choc m'éloigna et ébloui toute la zone. Ceux à l'écart tentèrent de me trouver avec leurs engins; ils bipèrent au moment où la fumée se dissipa. Ce fut une charge rapide et puissante.
- Kaméhaméha !
Je m'étais glissé près du sol, flottant un peu au dessus. Le cornu rouge fut prit de court et ne pu éviter mon attaque : la déferlente le happa, ainsi que la terre prise dans son sillage, l'envoyant dans l'autre monde. Un sur cinq.
*J'espère ne pas avoir à les tuer tous... mais ça m'étonnerait.*
Je me posa enfin au sol, face au gros : il était accroupi sur lui-même, visage contre terre. Un tas de muscle inerte. Puis j'observa les trois restants; seul le chef n'avait pas bougé. Les deux devant étaient partagés entre crainte et haine.
- Comment a-t-il pu faire ça ? s'exclama le petit.
- Il s'est débarassé de Neizu en un instant ! ajouta le grand. Et il a éliminé Jisu avec une seule attaque !
- Alors vous avez bien des noms... Sinon, je pense que c'est inutile de vous demander d'arrêter ?
Le chef opina, sans rien dire. Les deux autres se préparèrent, mais le major les rappela à l'orde.
- Mais chef, répliqua le petit, Neizu est à terre.
- Et Jisu s'est fait détruire... continua le grand bleu pour lui-même.
- Sanza ! Daïzu ! vociféra le leader.
Ils furent surpris et se retournèrent, puis ils se redressèrent après un moment. Le chef expliqua à ses hommes la nature de notre combat, ainsi que l'enjeu. Il ajouta aussi la présence d'un "envoyé spécial" en dernier recours, mais visiblement il était le seul à comprendre.
*Je commence à en avoir marre...*
Devant moi, Neizu bougeait doucement; je ne voulais pas l'achever. Pourtant le chef voulait qu'il combatte encore.
- Pourquoi continuer ?
- Tu sais très bien que c'est inutile ! me répondit ce dernier. Si tu ne te bats pas, nous te tuerons !
- Et si c'est moi qui vous élimine ?
- Il faudrait déjà que tu y arrives ! dit-il sournoisement.
*Que veut-il dire ? Est-ce à propos de cet envoyé ?*
Puis il reprit un regard plus froid, inexpressif. Et un autre apparu, le visage abîmé et orné d'un sourire débile. C'était Neizu; il s'était vivement redressé, et il m'asséna un puisant coup de poing. J'encaissa mais ripa sur trois mètres, sans tomber. Une pirouette m'éloigna un peu plus de cet encombrant adversaire.
- Salut, l'insecte ! lança-t-il. J'en ai pas fini avec toi !
- Je pensais que t'en avais eu assez...
- Ta prise était pas mal, mais il faut plus qu'une galipette pour me vaincre !
Je me mis en position de défense mais il était toujours à genoux. Il me fit un geste de la main, comme pour faire venir quelqu'un.
- Eh ! J'ai un secret ! railla-t-il. Eraser Gun !
Il ouvrit alors tout grand la bouche et se pencha légèrement. Le rayon d'énergie qui s'échappa fut rapide et très puissant, j'étais trop près pour esquiver ou contrer. La déflagration m'emporta au loin, dévastant une zone bien plus importante que mon Kaméha. Puis le colosse se releva, fier de lui, narguant ses amis. Il n'aurait plus qu'à m'écraser du talon pour en finir. Comme un insecte.
- Eh les gars ! lança-il. C'est qui le plus fort ?
Un tressaillement le fit taire. Ecartant une pierre et quelques débris, je parvins à me relever; j'étais encore fumant et blessé de partout. Dans cet état je n'avais plus aucune chance. Les deux autres s'approchèrent à la suite du tas de muscles.
- Ah ! C'est fini ! cria Sanza.
- Neizu va le broyer ! dit Daïzu.
Seul le chef étais immobile. Comme s'il savait. En effet, mon pouvoir de soin guérit mon corps et me vitalisa complètement. Mais quelques secondes d'attente, ponctuées de douleur et de cris intérieurs, m'avaient fait douter.
*Pendant un instant j'ai cru n'en être plus capable...*
Les trois guerriers n'en revenaient toujours pas. Je chargea à nouveau ma force; je me sentais plus fort, comme à chaque fois que je guérissais. Comme un Saïyen.
- Prêt pour le second round ?
- Je vais te pulvérisé ! hurla Neizu.
Plein de colère, il s'était dressé et criait, libérant de l'énergie. Bien peu face à moi. Je me mis à charger; cette fois ils détectèrent tous, sauf le gros qui avait perdu son appareil. Sentant un souffle, il me regarda et sourit, tout en avançant lentement.
- Vas-y, attaques ! ricana-t-il.
*T'aurais pas dû attendre...*
J'abaissa mon bras, le doigt retenant mon énergie, comme une arme. Puis je visa Neizu, au milieu de son armure.
- C'est votre dernière chance ! Partez ou je vous détruis tous !
Ceci n'eut nul effet, car la puissance n'était pas extra-ordinaire. Pourtant un étrange sentiment s'était emparé de moi dès que je m'étais rétabli. Rien ne me retenait à les tuer.
- Makkankosappo !
J'y déversa toute ma rage; le vrai combat avait commençé. Le rayon traversa le corps et explosa au loin; ils durent l'éviter. Ensuite ils virent médusés le corps sans vie de Neizu s'écrouler. Je fis quelques pas et grimpa dessus; Daïzu et Sanza se mirent en position.
- Je vais vous envoyer dans les enfers !
Mon aura réapparut tandis que nous nous envolions.

[à suivre...]

Deux sur cinq. Lancés à grande vitesse, nous nous percutâmes en même temps; mais mon kiaï était plus puissant. Sanza et Daïzu savaient bien combattre en équipe, malgré ma petite taille qui les gênait : car elle avait aussi le défaut de diminuer ma portée. Plus grand que les autres, Daïzu en profita, me forcant à reculer.
*Je dois les perturber pour qu'ils se gènent !*
Usant de mon déplacement foudroyant et de la téléportation, mes adversaires finissaient souvent par se toucher. Jusqu'à présent, je n'avais pas vraiment attaqué; et aucun de leurs coups ne m'avait encore blessé. Avec la frustration, ils commettaient de plus en plus d'erreurs.
- Vous voyez bien que je suis meilleur ! Pourquoi vous obstiner ?
Malgré tout, ils restaient persuadés de leur supériorité. L'orgueil était le vice que je détestait le plus; seule une bonne correction pouvait les calmer. L'enchaînement se prolonga pendant plusieurs minutes; s'ils se fatiguaient, je restais imperturbable. Après une esquive, nous nous retrouvâmes séparés; mes adversaires cherchaient leur souffle, stupéfait de ma résistance.
*Il faut que je sois tout de même prudent. Si le chef veut encore combattre, je dois en finir le plus vite possible.*
Exaspérés, Sanza charga son attaque : une petite sphère lumineuse jaillit, mais il ne tira pas. Soudain Daïzu se placa dan la même ligne et tira dedans. Le rayon bleu percuta la boule rouge, et Sanza s'avanca. En un instant, la couleur passa au violet, et ce fut un ovale que Sanza lanca en le faisant tourner : plein de petits kikohas s'envolèrent, très rapidement. Pris dans leur piège, je dû encaisser certains que je n'arriva pas à éviter.
*Ca recommence ! merde...*
Une fois l'énergie dissipée, je jeta un rapide coup d'oeil à mon épaule droite : ma peau ne s'était pas refermée; en-dessous elle était pâle et humide, mais il y avait comme une peau morte. Mon pouvoir me quittait. Néanmoins, je ne resentais rien et n'étais pas entravé.
- Un problème ? ricana Sanza.
- Non, ça va. J'arriverai à vous botter le cul.
- Silence, vermine ! cria Daïzu en s'élancant.
Je fis de même. Lorsqu'il arriva, je me téleporta derrière et le frappa dans le dos; puis je para un coup de Sanza. Assez grand pour cela, je lui asséna un coup de pied dans la tête, suivit d'un retourné dans celle à Daïzu. M'occupant d'abord de lui, je continua avec un coup de genou, une manchette et quelques coups de poing. Après une téléportation et un coup de coude, il alla s'écrasé au sol, l'armure en lambeaux.
- C'est pas vrai ! s'exclama son équipier.
Il apparu derrière moi, mais un simple revers de la main le fit reculer. Au même moment, Daïzu chargea une attaque alors qu'il était encore ventre à terre, se tenant sur un bras et visant de l'autre. Sanza fit de même, mais libéra une vague énergétique. En plein milieu, les deux coups fusaient vers moi; je me mis à tourner telle une toupie, sans prévenir, et les flux d'énergie ricochèrent sur moi.
- Oh nan ! cria Daïzu toujours au sol.
Sanza se contenta d'un "Aaahh !" au moment où la boule plus rapide l'atteignit. Quant à son attaque, elle oblitéra Daïzu, détruisant son corps brisé. Trois sur cinq.
- Mais comment ? s'intérogea enfin le leader.
Sanza était blessé, l'armure fissurée.
- Mais où est-il ?! vociféra-t-il.
- Attention ! cria son major qui venait de perdre son calme.
Je réapparu devant le soldat. Il ne voyait que ma tête, à l'envers; car j'étais retourné. Incapable de réagir, il me vit charger.
- Mais tues-le ! hurla le chef.
Sanza se propulsa alors avec un puissant coup de poing. Je ne fus nullement affecté; horrifié, il partit en sens inverse.
- Kaméhaméha !
La vague déferlente le rattrappa, tandis qu'il partait pour l'autre monde, inconscient de la puissance qui sommeillait en moi. Son leader n'en revenait pas, paralysé d'avoir vu ses hommes disparaître. Il regarda un moment dans le vide, pensif, puis il baissa la tête et ferma les yeux; je redescendis à terre. Une dizaine de mètres nous séparait.
- Quatre sur cinq...
Il se redressa et m'observa enfin. Il semblait étrangement satisfait.
- C'est donc vrai, dit-il lentement. Tu es vraiment très fort. Tant pis pour mes soldats.
- C'est tout ce que ça te fait ?
- A vrai dire, je suis impatient de me battre contre toi, continua-t-il. Ta force est presque égale à la mienne. Eux n'étaient que des pantins.
Je me mis en position.
- Ma force n'est pas complète !
- C'est pour ça qu'ils veulent te tuer, expliqua-t-il. Avant que tu sois incontrôlable.
- Je le suis déjà. Comme celui qui m'a créé.
Il changea d'attitude, un regard foid et méprisant.
- Moi, je suis un mutant, me dit-il. Tu ignores totalement à qui tu as affaire.
- Alors c'est quoi ton nom ?
- J'en ai eu plusieurs, fit-il mystérieusement. Saches que j'ai plus d'un siècle, et que mon nom de code, c'est "numéro 47".
- Eh bien, 47, si tu décides de te battre, ton existence s'arrêtera.
Il ricana et se mit aussi en position.
- Tu n'as rien compris, ajouta-t-il sournoisement. Je suis immortel...
Il fit alors monter sa puissance. Elle était colossale; la plus grande que j'avais eu comme ennemie. Logique qu'il fut le chef. Mais je ne comptais pas me laisser intimider. Je fis de même, et mon pouvoir dépassa le sien.
*La différence n'est pas énorme. Ce duel sera serré; je ne dois pas faire d'erreur...*
Nous décolâmes donc, et notre combat débuta.

Au bout de dix bonnes minutes, intenses et continues, nous n'arrivions pas à nous départager. Ce guerrier avait une grande expérience. Sa technique était variable; je devais mon sort grâce à ma résistance. Au point de départ, nous étions tout deux épuisés.
*J'ai encore été touché, à la jambe, et ça a recommencé...*
En effet, au milieu du tibia, une entaille ne s'était pas guérit. Je ne saignais pas mais il y avait encore cette forme de cicatrisation incomplète. Et à chaque blessure, je sentais une force qui m'aveuglait de plus en plus, me forcant à tuer. J'eus une pensée pour Kobe, ainsi que la fois où il s'était transformé.
*Sûremet un rapport avec cela, puisque je suis en partie Saïyen.*
Néanmoins je devais plus me soucier de mon ennemi. Il était fort et savait bien combattre.
- Tu es impressionant ! me fit-il. Hormis les nobles et mes supérieurs, tu es le seul à me résister.
- Je suis fais pour ça. Résister.
Il sourit puis se redressa.
- Tu m'as dis que tu devais encore progresser, n'est-ce pas ? demanda-t-il.
- Je crois. Mais j'ai quelques problèmes de santé en ce moment...
- Bien. Dans ce cas, je vais en finir ! se vanta-t-il.
Sa puissance remonta, toujours très élevée. Je fis pareil, heureusement à un niveau supérieur. Pourtant il semblait vouloir cela.
*Je comprends ce qu'il veut dire par "mutant". Il peut faire varier son énergie et peut progresser.*
Il se placa donc, près à s'élancer poing en avant. Il frappa... et atteignit son propre corps !
- Mais ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Tu es condamné ! ricana-t-il.
Il avait touché son thorax, du côté droit. Il avait sans doute les côtes brisées et devait avoir le poumon abîmé. Son sang violet se répendait peu à peu. Il eut suffisament de force pour ouvrir les bras; je me tins près à parer.
- Echange ! cria-t-il.
- Quoi ?
Une lumière apparut et relia nos deux corps; tout autour était flou. Je sentais son âme, j'entendais son rire qui s'appochait. J'avais l'impression que l'on m'arrachait le coeur. Puis il y eut une grande explosion. Je me releva, plus loin, encore étourdi; le lien, en se brisant, nous avait repoussé. Comme un souffle, mais pas d'explosion.
*Que s'est-il passé ?*
J'examina mon corps : je n'avais pourtant rien. Juste un mal de crâne. Je perçus des gémissements; 47 se tenait sa blessure, en se redressant tant bien que mal.
- Si t'as voulu faire un truc, c'est raté.
- J'aurais dû prendre ton corps ! cria-t-il mécontent.
Sa rage le submergeait. Et j'eus un flash : ma migraine résultait du lien psychique que nous avions établi. Son Echange lui permettait de prendre le corps d'un autre, ses pouvoirs et sa puissance. Voilà pourquoi il était si âgé et qu'il n'avait pas de nom.
- Non ! maudissait-il. Pourquoi ?
Il me voyait comme une bête, j'avais osé m'en sortir; car lui, le mutant, n'avait pu prendre un corps comme il l'avait toujours fait. C'était pour cela qu'il s'était volontairement blessé. Pour me tuer.
*C'est lui, le monstre...*
Tandis qu'il se lamentait, exortant sa colère et me menaçant d'une mort prochaine, le flash me laissa entrevoir une partie de son esprit, de ses pensées. Je vis, ou plutôt je sentis tout ce qu'il avait fait. Pire qu'un pirate ou qu'un mercenaire. J'avais été une seconde ce qu'il était depuis un siècle. Son passé me donna envie de vomir.
- Tant pis, je t'écraserai comme une blatte ! hurla-t-il.
- Comment as-tu pu faire ça ?
Mais la folie s'était emparée de lui. quant à moi, ma férocité et ma rage me submergaient. A bout de force mentalement, je m'y abandonna.
- Je vais te pulvériser.
Il monta ce qui restait de sa puissance, qui avait bien diminué avec sa blessure et son attaque. Je fis croître tout ce que ma colère me laissait. Ensuite nous nous élançâmes. Au même instant, il me tira une vague déferlente à bout portant, dans le flanc gauche; mon poing pénétra son armure, qui cassa, et brisa son corps. Dans la fumée, nous restâmes figés; il était couvert de sang, incapable de parler ou de bouger. Je l'acheva avec une explosion, qui le traversa entièrement. Il s'écroula, le regard éteint, mort.
- Cinq sur cinq. Terminé...
J'étais cependant gravement touché. Sachant que je devais fuir, je partis le plus vite possible, perdant peu à peu connaissance. Incapable de raisonner correctement, j'erra pendant plusieurs minutes avant de me jeter dans l'une des chutes d'eau de la forêt, afin de ne pas être retrouvé. Je vis la surface approcher, puis je sombra dans l'inconscience et dans le tumulte de la rivière.

[Terminé. A noter.]

[ Passage de transition ]

Je ne repris conscience que peu à peu. Après avoir chuté dans l'eau, je m'étais évanoui; et la fatigue ajoutée aux blessures m'avaient fait délirer un moment : des visions, des souvenirs obscurs. Et puis la présence de Kobe.
*Où es-tu vieux frère ?*
Lorsque je parvins enfin à séparer rêve et réalité, je constata que j'étais dans le noir; ou plutôt dans les tréfonds de la rivière. M'habituant à ce nouvel environnement, je me rendis compte que je savais respirer sous l'eau; tout comme mes yeux, qui adaptèrent ma vue au trouble aquatique. Le froid m'avait engourdi, mais il avait aussi calmé la douleur. J'attendis plusieurs minutes, me laissant dériver avec le courant. En y repensant mon geste n'avait pas été si irréfléchi : étant capable de vivre dans l'eau, je m'y étais jeté instinctivement. Après un moment, le courant se fit plus lent, et je sentais que la rivière devenait peu à peu fleuve.
*J'approche de l'embouchure. Je n'aurai qu'à aller vers le sud et je trouverai Tortue Géniale.*
Reprenant doucement mes forces, je me concentra un instant : la présence de mon maître apparue, faible et lointaine. Mais c'était suffisant pour me guider.
*Si seulement je savais faire le Déplacement Instantané... Evidemment, Kobe n'est jamais là quand on a besoin de lui !*
L'eau se faisait un peu plus chaude et le lit était plus profond. Lorsque je me senti enfin remis, j'utilisa mes pouvoirs pour me déplacer. C'était comme voler, mais en plus facile; je n'avais même pas à bouger pour nager. Après un moment, je sorti du fleuve, à travers des rapides, et arriva enfin dans l'océan. Je pris le risque de sortir la tête de l'eau : dans ce delta, je perçu nettement le Maître des Tortues.
- J'espère avoir assez de temps avant qu'on ne me retrouve...
Car je n'étais pas dupe; le Ruban Rouge continurait à me traquer, et il y avait aussi cet "envoyé spécial". Je reparti donc, fonçant telle une torpille, vers le Sud. Sur le côté, je distinguais le bord de mer et ses reliefs sous-marins; il m'arrivait même de croiser des baigneurs. Il fallait juste que je passe inaperçu.
*Les humains sont vraiment une espèce étrange...*
Les temps passa jusqu'à ce que je m'éloigne du continent. Je fonçais droit vers le maître. Je bifurca près d'une grande île, puis continua toujours tout droit. C'était un récif ici, le fond marin était beaucoup moins profond; il y avait même un archipel, mais une seule île émergeait. Ralentissant je perçu très distinctement des présences. Je remonta juste sous la surface et émergea pour voir. C'était bien ici, Kamé House.
*C'est pas trop tôt. Je suis crevé avec toute cette nage !*
J'emmergea et glissa avec les vagues; puis je me redressa. Aussitôt dehors, j'examina mes blessures : encore cette guérison, une peau plus pâle et en apparence plus fine, ainsi que des restes sur les bords. Je rencontra la tortue puis entra dans la petite maison et vis Tortue Géniale, endormi sur le divan, un lire cochon sur la tête.
- Il est incorrigible... Maître ?
Celui-ci se réveilla en sursaut, se débattanta avec l'air. Puis il me vit, se calma et me reconnu.
- Ah, Sérû ! dit-il. L'ami du Saïyen Kobe. Comment vas-tu ?
- Ca pourrait aller...
Il avisa mes blessures; son attitude changea, paraissant plus sérieux, plus sage. (au sens sagesse, pour ceux qui n'ont pas compris)
- Tu as été attaqué, je suppose, dit-il lentement.
- Oui, Maître. Un commando du Ruban Rouge et des soldats.
- Mmmh. Etaient-ils aliens ? demanda-t-il.
- Les guerriers du commando l'étaient. Leur force m'a surpris, surtout le chef.
Il resta pensif un moment. Si le Ruban Rouge employait d'aussi bons soldats, il était plus dangereux que prévu.
- As-tu toujours mal ? ajouta-t-il pour changer de sujet.
- Non, ça va. Mais mon pouvoir n'a pas fonctionné correctement.
- Peut-être es-tu en train de le perdre... suggéra-t-il.
- J'y ai songé, et c'est sans doute en lien avec ma croissance.
- C'est vrai ton niveau a bien augmenté depuis le championnat, remarqua-t-il. En attendant, tu devrais te reposer. Je pense que tu auras le temps ici, tu peux rester caché.
- Merci Maître.
Je le salua, puis il sorti. Je grimpa dans une chambre vide et m'alongea un instant. Cependant les visions me tenaient éveillées, et le sommeil ne me guérirait pas. Suite à mon repos, je retourna dans le salon et me posa afin de méditer.
*Kobe m'a déjà parlé de ses séances. Je devrais en faire autant.*
Je resta ainsi plusieurs heures, immobile, serein. Grace aux récits de mon ami, la méditation apaisa mon esprit; explorant mon âme, je sus chercher, trouver et comprendre les réponses aux énigmes de ces derniers jours. Deux heures après, j'avais terminé; je m'étira longuement.
- J'ai changé en moi. Ma puissance semble transformer mon corps...
J'examina encore mes blessures. Elles disparaissaient peu à peu, reprenant forme normale, car je ne m'était pas dépenssé depuis un moment. Des éclats de voix et des bruits de combats surgirent soudainement au dehors. Craignant pour mon maître, je sortis près à faire front.
- Ah Sérû, te voilà enfin ! s'exclama Tortue Géniale.
- Quoi ?
Il y avait tout un groupe d'élèves. Visiblement le Maître des Tortues disspenssait des leçons plus que de coutume. Il m'avisa de la situation, car il y avait de plus en plus d'ennemis et que la Terre pouvait être menacée; rares étaient les puissants guerriers pour protéger les planètes, aussi avait-il décidé de donner des bases à des terriens prometteurs pour prévenir toute éventualité.
- Je comprends, Maître. Et votre décision est pleine de sagesse.
- Mon savoir n'est ni absolu ni suffisant, dit-il modestement. Mais il leur donne de l'espoir pour continuer.
Il me présenta ensuite au groupe, sans que je puisse dire quoi que ce soit, ajoutant également mon arrivée de second au dernier tournoi. Acceptant sa demande, je fis une démonstration de mes techniques; ceci me permit par ailleurs de les afiner : je les maîtrisais désormais sans défaut. Puis je me retira enfin; je reparti méditer dans la maison.
*Ce sentiment que j'ai éprouvé lors de mes derniers combats, je pense que c'est le facteur déclancheur...*
Il s'agissait de toutes les émotions communes avec les Saïyens, lorsqu'ils se battent. Tortue Géniale m'accorda cinq minutes pour me raconter l'histoire de ces puissants guerriers de l'espace; Kobe ne faisait pas exception. Et je me doutais être pareil.
- Ainsi, j'ai aussi cette envie de combattre. En plus, avec de la colère et si je perds mon calme habituel...
Je me souvins alors du terrifiant Darkos; il était un puissant Super Saïyen. Je devais donc avoir le même pouvoir, comme Kobe.
*Serait-il déjà devenu un Super Saïyen ?*
Lorsque le soir arriva, j'aida le groupe à se déplacer sur la grande île proche du continent, que j'avais croisé à l'aller. L'entraînement spécial des élèves débuterait le lendemain. La nuit tombée, Tortue Géniale me donna une chambre et je m'assoupi après un long périple.

[ Terminé. ]

[Suite]

Je m'éveilla au petit matin. Le soleil était à peine levé; je descendis dans le salon et pris quelques trucs à manger. En sortant j'aperçu un peu plus loin Tortue Géniale qui entraînait ses élèves.
- Espérons qu'ils deviennent de bons combattants et qu'ils défendent la Terre ...
Il faisait beau ce jour-là, l'air était frais et la lumière agréable; idéal pour ces jeunes débutants, afin de leur donner du courage. Une journée d'espoir. Pourtant j'avais un mauvais présentiment. Malgré le temps et celui que j'avais devant moi, je ne me sentais pas à l'aise. Je n'avais pas perdu cette sensation d'oppression, même après mon combat contre le commando; le Ruban Rouge n'était pas aussi faible qu'on le pensait.
- Ils continurons à me traquer. Je dois leur montrer qui je suis !
Près de la petite maison, je m'assis dans l'herbe, afin de méditer. Ces séances m'aidaient beaucoup, affûtant mon esprit et aiguisant mes sens. Je redoutais un peu l'envoyé qu'avait mentionné le guerrier 47; s'il était si redoutable, ce serait plus difficile de le vaincre.
- Je vais m'entraîner encore avec les outils du Maître. Ses capsules comme la salle de gravité pourront m'être utiles.
La matinée passa, durant laquelle je récupéra toute mes forces : j'étais à mon maximum; je pouvais y faire appel comme je voulais. Néanmoins il me fallait repousser encore plus mes limites.
*Pourquoi ai-je toujours cette sensation de retenue ?*
Je connaissais le facteur déclancheur : la colère, comme chez les Saïyens, qui faisait exploser mon pouvoir. Mais comment pouvais-je resentir pareil sentiment à cet endroit. Je ne pouvais me débrider que lorsque la situation semblait perdue; un prix trop cher à payer. En observant les élèves, lors de leur pause, je me dis que leurs vies n'auraient pas value moins que la mienne. Ainsi, en début d'après-midi, je pris la décision de m'entraîner; j'alla consulter le Maître.
- Si tu veux un tel entraînement, il te faudra utiliser une salle de gravité, expliqua-t-il. Attends ici...
Il entra dans la maison, puis resorti avec une capsule.
- Sois tout de même prudent, ajouta-t-il.
- Oui, Maître. Je sais ce que j'ai à faire.
Je m'éloigna et activa l'objet. Un petit batiment apparu, avec marqué "Capsule Corp." sur le côté. J'entra sans attendre; les élèves s'approchèrent intrigués. Tortue Géniale leur fit un cours sur la manière de s'entraîner avec cela; il leur déconseilla toutefois d'y entrer tant qu'il n'auraient pas un meilleur niveau.
*Je dois augmenter par rapport à la dernière fois.*
Je mis le niveau à 100g; aucun problème. Puis je fis croître peu à peu; je m'arrêta à 300g. Et l'entraînement commenca. Je mis un moment à faire des mouvements pour m'habituer, ensuite j'utilisa les robots-boucliers : renvoyant des kikohas, cela me permettait d'esquiver ou d'encaisser les coups. A la nuit tombée, j'étais parvenu à 500g. Debout dans la grand pièce, je méditais lentement; je ne sentais presque plus la force de gravité. Mais un autre détail m'intriguait : je m'étais encore blessé. Et les traces de mes anciennes blessures étaient toujours visibles.
- J'ai à nouveau cette forme étrange, et pourtant j'ai guéri immédiatement.
J'ouvris enfin les yeux et regarda mes mains. C'était évident; j'avais dépassé mes limites. Et je compris alors que mon corps ne supportait plus ma quantité d'énergie. Je devais changer ou je ne pourrais plus me battre. Je désactiva ensuite le système, diminuant doucement. De retour à la normale, je me sentais plus fort et étonnament léger. Par ailleurs j'étais devenu très clairvoyant depuis mon arrivée à Kamé House.
*Pourquoi ce mauvais présentiment ? Est-ce une sensation ou ... ?*
Je quitta la salle de garvité et rangea la capsule; je la rendis au Maître des Tortues. Tous les apprentis guerriers dormaient déjà.
- C'est incroyable la vitesse à laquelle tu as progressé aujourd'hui, remarqua le Maître. Mais je te sens perdu.
- Je ne sais plus trop qui je suis. A vrai dire, je suis plein de doutes; j'ai l'impression qu'il va se passer quelque chose...
- Tu dois être prudent avec l'avenir, ajouta Tortue Géniale. Car il est toujours en mouvement.
- Ce n'est pas une vision, Maître. C'est un sentiment plus diffus, en moi-même. Mais c'est sans doute à cause de ces derniers temps.
Il parut soudain pensif, regardant le ciel noir dans l'espoir d'un signe.
- Peut-être bien... dit-il à voix basse. Tu devrais dormir maintenant.
J'acquiesa et le salua, puis j'entra dans la maison. A l'étage, je l'entendis qui allait aussi se reposer; il n'y avait plus aucun bruit. Fatigué par l'entraînement, je fis de même. Mon sommeil fut parcouru de rêve et de souvenirs; des bribes de ma vie dans les sous-sols du Ruban Rouge. Lorsque j'étais à l'état embryonnaire, j'apprenais déjà des choses, il y avait même des gens au dehors. Et puis lorsque je n'étais qu'une larve, à peine capable de ramper, la machine m'avait élevé et éduqué. Toutes ces images à la suite me réveillèrent en sursaut, avant l'aube.
*Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ?*
Je redescendis, incapable de rester dans la chambre. Je m'allongea sur un fauteuil et tenta de me reposer encore. Je sommnola jusqu'au matin. A moitié endormi, je perçu le Maître qui sorti pour retrouver les élèves. Je décida d'attendre un moment.

[à suivre...]