Entraînement de Sérû & Kobe

J'arrivai enfin à l'endroit où se trouvait cette étrange aura. Je descendai dans la plaine, et regardai autour de moi. C'est alors que je le vis. On aurait dit un insecte, presque une larve avec un gros abdomen, et de couleur beige. Il ne devait pas mesurer plus de 1m de haut, pourtant je sentais qu'il était puissant. Curieusement, il n'avait pas cherché à se cacher, on aurait même dit qu'il m'attendait. Calmement posé sur un rocher, il me fixait tandis que je m'approchais.
*Il est vraiment étrange...*
- Bonjour, dis-je en m'arrêtant à deux mètres de lui. Je m'appelle Kobe, et je cherche la tour Karin. Sais-tu où c'est ?
Il n'avait pas esquissé un mouvement et continuait à me regarder, de haut en bas à présent, comme s'il évaluait mes capacités.
*Avec ma tenue de Yardart plus qu'abîmée, je dois lui paraître bizarre aussi... Je me demande d'où il vient...*

C'était bien un Saïyen; à l'instar de Darkos, il possédait une queue. Mais il avait également d'autres traits en commun avec lui. Cependant, il était plus âgé et moins puissant. Et sa tenue n'avait rien à voir; elle était usée et d'un tout autre style.
*Je perçois en lui beaucoup de sagesse... Il n'est pas ce qu'il laisse apparaître.*
Darkos m'avait parlé de la Tour Karin; il m'avait dit que je ferais bien d'y aller, une fois que je me sentirais près, mais sans me dire où elle était.
- Désolé, j'ignore où elle se situe.
Il fut surpris; il est vrai que je devais lui paraître étrange. Je me leva et m'approcha de lui : il était bien plus grand.
- Mais tu la connais ? me demanda-t-il.
- On m'en a parlé... Un ami m'a conseillé d'y aller.
Je ne savais pas quoi penser de lui, car il ne devait pas savoir quoi penser de moi. Avec ma tête et mon corps immature, je pouvais lui paraître bestiale. Il se détourna et fit quelques pas, en regardant autour de lui.
*Sa présence m'est un peu familière, alors que je ne l'ai jamais vu. Et son aura est bénéfique.*
- Bon, et bien merci, dit-il en se retournant.
Puis il s'en alla.
- On pourrait faire le chemin ensemble...
- Pardon ? demanda-t-il en se retournant.
- J'avais prévu d'y aller aussi. En plus on est à peu près de même niveau, on pourrait s'entraîner.
Il se rapprocha lentement. Il avait l'air pensif.
- Alors qu'est ce que t'en penses ?

Je pris un peu de temps pour réfléchir.
*Il ne m'a pas l'air dangereux... et ça peut être bénéfique pour tous les deux*
- C'est d'accord ! Mettons nous en route !
- Allons-y, marmonna-t-il.
Je m'apprêtai à m'envoler, mais une pensée me traversa l'esprit : sait-il voler ?
- Euh, tu ...
Il ne me laissa pas finir ma question et s'envola. *Bon...*
Je me lançai à sa suite. Il volait plutôt bien pour un être aussi petit et trapu. Pendant le trajet qui nous menait je ne sais pas trop où, nous discutâmes de nos histoires personnelles. Il avait déjà vécu plein de choses par rapport à moi...
*Le Ruban Rouge ... Ils doivent le rechercher. S'ils sont nombreux à lui tomber dessus, je pourrai l'aider*

Ce Kobe était vraiment impressionnant; malgré un entraînement limité, puisqu'il avait vécu sur Yadrat, il avait tout de même un niveau élevé.
*Après tout c'est un Saïyen... Il est comme Darkos.*
Je lui avais brièvement raconté mes aventures au Ruban Rouge, mais je ne lui avais pas encore dit que j'y avais été créé. Je ne le connaissais pas assez.
- Arrêtons-nous ici, Sérû. On y passera la nuit, me lanca-t-il.
- D'accord.
Nous descendîmes donc dans la forêt que nous survolions depuis deux heures. La clairière était vaste et bien abritée. Au bout de quelques minutes, le Saïyen s'avanca.
- Tu veux toujours t'entraîner avec moi ? demanda-t-il.
- Ca serait utile; on ne sait pas ce qui nous attend...
On se mit donc en garde, face à face. Je n'avais aucune idée de sa technique; ni quelles étaient ses capacités.
*Il m'a parlé de ses techniques de déplacement... C'est qu'il doit être rapide.*
Après un moment, il attaqua; au fond il devait être sûr de lui et plus fort que moi. Son coup arriva par derrière, et il me frappa avant que j'eu le temps de me protéger. Il continua mais je réussi à me reprendre et à esquiver... mais il réapparu au-dessus de moi. J'avais anticipé, mais pas à cette vitesse : j'eu à peine le temps de parer. Puis l'enchaînement commença; ses coups étaient rapides, mais les miens plus puissants. On retourna au sol, toujours à égalité.
- Ta vitesse est incroyable.
- Ta résistance également... voyons le reste !
Il se mit en position, les mains en arrière.
- Kaméhamé...
Je savais bien qu'il maîtrisait le Kaméha; je tendis un sourire.
- Kaméhamé...
Il fut surpris à son tour. Mais nous n'étions pas décidés à abandonner.
- HA !
Les deux rayons partirent en même temps. Aucun ne chercha à esquiver l'autre; les deux rafales se rencontrèrent et explosèrent en quelques instants.
*Il le contrôle mieux que moi... Il n'a fait que ça en trois mois.*

On se releva. Il se remit en position et chargea plus vite. Je fis de même.
- Kaméhaméha !
Les rayons se rencontrèrent mais sans explosion : plus expérimenté, Kobe prit l'avantage. J'utilisa mon énergie pour augmenter la puissance soudainement; Kobe fut surpris et la déflagration se retourna sur lui. Malgré mes efforts, il utilisa sa technique pour se téléporter et m'envoyer voler. Après quelques coups il retourna à sa position; je fis de même.
- Pas mal ta puissance.
- Ta technique aussi...
Il se chargea au maximum et attendit que je fasse pareil : de faibles auras nous entouraient. Nous étions au même niveau.
*Je ne dois pas miser sur la vitesse... mais sur la sienne.*
Il se remit encore en position.
- Pas trop fatigué ? Kaméhamé...ha !
Concentré au maximum, il libéra sa vague d'énergie. Depuis avant je m'étais concentré et je me cramponna au sol : j'encaissa l'impact. Il se téléporta à nouveau mais me rata; accroupi à quatre pattes, je me détendi avant qu'il finisse son coup et le toucha avec le pied dans le ventre. Il vola plus loin tandis que je me cachais dans la fumée.
*Vas-y téléporte toi !*
Il utilsa encore le déplacement foudroyant mais je fis exploser un kikoha lorsqu'il se retrouva derrière moi. Avant qu'il ne me sente, j'avais déjà chargé. Ma technique, que je maîtrisais à fond.
- Makkankosappo !
Il eut juste le temps d'esquiver mais ce qui restait de son armure fut touchée. Epuisés, nous nous arrêtâmes; c'était un bon entraînement. Chacun connaissait les techniques de l'autre désormais.
- Bien joué...
- Toi aussi...

J'étais hors d'haleine. Jamais je ne m'étais battu contre un adversaire aussi fort.
*Je sens que ça va être une bonne chose cet entraînement !*
- Ta dernière technique était superbe ! Si je ne l'avais pas évitée...
- T'inquiète, je n'y allais pas à fond, me répondit-il.
- J'ai senti que tu la maîtrisais parfaitement. Il faudra que tu me l'apprennes...
Il ne répondit pas, mais je comprenais. C'était SA technique et il ne voulait pas l'enseigner à un parfait inconnu.
- Il faudra que tu changes de tenue, me dit-il. Si on doit errer pendant des mois à la recherche de cette foutue Tour Karin, bientôt tu n'auras plus rien sur le dos.
- Oui, j'irai demander une tenue dans la prochaine ville qu'on croisera.
Je secouai la tête.
- T'es vraiment très puissant ! Mais un peu moins rapide que moi...
- Oui, et toi tu es très rapide mais moins puissant ! Tu mises trop sur ta vitesse.
- Je sens qu'on va apprendre pas mal l'un de l'autre, lui dis-je en souriant.
- J'en suis sûr...
Je me mis à bailler longuement, puis je m'allongeais pour dormir à la lueur des flammes...

Sérû :
Kaméhaméha à 100%
+1 en puissance
+1 en intelligence
+1 en précision
+1 en Ki

Kobe :
+2 en intelligence
+1 en puissance
+1 en Ki

Kobe se réveilla alors que je ramenais de quoi manger; il avait l'air surpris et encore endormi.
*C'est vrai que même mon sommeil est différent.*
- Déjà levé ?
- Depuis un moment. Mais je ne dors pas vraiment de toute façon...
En quelques instants, le Saïyen était debout, prêt à combattre.
- Bon, faut continuer à chercher cette tour.
- Je pense qu'il faudrait aller plus à l'Ouest.
Sur ce nous nous envolâmes, mais pas trop vite afin de préserver nos forces. Après quelques minutes, Kobe m'interrogea sur le Ruban Rouge.
- Y'a des chances qu'ils te recherchent ?
- Certainement, vu la merde que j'ai foutu là-bas. Et c'est pas dans leur habitude de laisser s'enfuir une de leur armes...
- Comment ça ?
- Ils m'ont créé. Enfin ils ont eu le projet de créer quelqu'un comme moi. Mais ils ne me connaissaient pas "moi" en particulier.
- Alors qui t'as mis dans ce sous-sol ?
Je soupira. Je ne connaissais rien de mes origines; juste des hypothèses.
- Aucune idée, mais il ne devait pas vouloir que je tombe entre leurs mains. Je crois avoir trouvé quelqu'un qui soit au courant, mais j'ai pas eu le temps de demander.
- Bah t'iras après et tu défonceras tout.
Kobe avait raison : le moment venu, rien ne m'arrêterai.
*Je demanderai à cette scientifique. Elle doit savoir.*
- Ne t'attends pas à un acceuil chaleureux.
- Je n'y compte pas ! Ce qui m'inquiète plus, c'est s'il y en a d'autres...
Puis nous continuâmes pendant un long moment.

Nous nous posâmes au bout de deux heures en plein centre-ville. Les gens semblaient étonnés; ce qui était normal en fait.
- Drôle d'endroit...
- C'est plutôt nous qui sommes différents, évitons les ennuis. Il me faut des nouveaux vêtements.
Alors que l'on sillonnait les rues, certains passants s'affolaient mais d'autres étaient très calmes. Puis nous trouvâmes enfin une boutique.
- Attends moi là, je veux pas que tu effrayes les gens...
- Ben voyons.
*Tu t'es vu avec ta carrure et tes fringues ? Nan mais...*
Kobe resorti au bout de quelques minutes.
- Merde, j'ai pas de quoi payer... Je vais pas le voler.
- Tiens, j'ai chopé ça.
Il saisit les billets, complètement perdu. Il me regarda sans comprendre.
- Y'avait un concours de force, mais le gars était à chier. J'espère que je lui ai pas fait trop mal.
- T'es vraiment pas fait pour la ville ! soupira-t-il.
- Ben quoi ?
Kobe resorti plus tard avec une nouvelle tenue, plus simple et confortable que celle de Yadrat. Il avait également des affaires dans un sac à dos.
- Le mec était près à me vendre tout le magasin avec ce que tu as eu. Au moins on a pas les poches vides.
*Tes poches, crétin !*
Après une heure, nous décidions de partir, personne n'ayant entendu parlé de la Tour Karin. Néanmoins quelqu'un nous indiqua un vieil homme qui aurait des informations. Lors de notre marche, une bande de gars tenta de nous voler; nous pûmes parvenir chez ce vieillard sans encombres. Celui-ci nous mentionna une légende d'un lointain village, à deux ou trois jours de marche, dans les montagnes, lieu sacré protégeant la mythique Tour Karin.
- C'est bon, ça.
- C'est à deux jours. On y est dans une demi-heure ! déclara Kobe.
Et vingt-sept minutes, quarantes-trois secondes plus tard : des huttes se dégageaient dans une clairière. Nous nous posâmes; une fine construction, semblable à un totem blanc, grimpait jusqu'au ciel à perte de vue. Rapidement des guerriers et habitants du village nous entourèrent.
- Qui êtes-vous ? demanda le chef, très grand et costaud. Que voulez-vous ?

- Nous voulons monter sur la Tour Karin, grommela Sérû.
- Eêêê ! firent certains villageois.
- Oh c'est pas très gentil, observais-je. C'est rien qu'un insecte mais il est joli...
- Pourquoi voulez-vous monter ? coupa le chef d'un air soupconneux. Qui êtes-vous ?
- On n'est personne, dis-je. On veut juste monter sur cette foutue Tour.
Je commencai à perdre mon calme. Le chef parut réfléchir un moment, puis ses yeux se posèrent sur ma queue de singe.
- Tu es un Saïyen ?
- Oui, c'est ça. Et voilà mon ami la larve !
- Hé ! protesta Sérû.
Le chef regarda vers le sommet de la Tour, puis nous adressa un sourire.
- D'accord, allez-y. Tentez votre chance. Mais pas en volant, dit-il alors que nous nous apprêtions à nous envoler. C'est la règle. Il faut l'escalader.
*Hé ben ça promet*
- Bon courage, nous dirent les villageois.
Je resserrai ma ceinture autour de ma nouvelle tunique bleue et vérifiai que le sac était bien accroché. Sérû était déjà partit.
- Hé ! Attends-moi !
*Putain, il va vite, le con !*
Bien aidé par sa petite taille, Sérû progressait rapidement. J'avais plus de mal...
Il nous fallut une-demie journée pour arriver au sommet. Sérû arriva une heure avant moi, et lorsque j'atteingnis enfin le sommet, je le vis face à une espèce de chat blanc, debout, qui tenait un bâton.
- Kobe, me dit Sérû, voici Maître Karin...

Au bout de plusieurs heures, j'avais distancé Kobe. Mais je ne voyais toujours pas le sommet.
*Bah, il me rattrappera déjà...*
Après un long moment, j'aperçu enfin le sommet; arrivé plus près, je constata qu'il y avait quatre passages. Etant donné que je savais rampé, il m fut facile d'y accéder.
- C'est vachement grand de l'intérieur.
Il y avait plein de réserves d'eau mais que quelques arbustes.
*Etrange, je me demande comment ils font pour manger ici.*
Soudain une voix résonna en me disant : "Continu ton chemin, je t'attends.". Je pris donc les escaliers se trouvant sur le côté; de loin j'aperçu Kobe.
*Il est moins adapté à ce genre de trucs...*
Arrivé à l'étage, sous un grand dôme, il n'y avait qu'une statue au centre. Et un chat. Celui-ci était étrange; déjà parce qu'un chat blanc, un peu gros et nippon, c'est rare, mais aussi parce qu'il était debout et tenait un bâton.
*Je peux parler moi, avec ma gueule.*
- Bonjour...
- Soit le bienvenu, me répondit le félin. Tu es petit, mais tu es monté rapidement.
- T'es pas très grand non plus.
- Isolent !
Sa réaction m'avais surpris; pourtant il ne semblait pas hostile. Son humeur changea.
- Je peux t'aider ? demanda-t-il calmement.
- Je cherche l'hermite de la Tour Karin.
- Il est devant toi...
- C'est vous ?!
- C'est moi, répondit-il toujours aussi calme. Je suis le sage Karin.
*Ca alors... Faut pas se fier aux apparences.*
- Si ça vous dérange pas, j'aimerais attendre mon ami.
Alors il se détourna et se posa devant une des barrières; il semblait pensif. Je sauta sur une autre partie, en me suspendant à l'un des piliers. Kobe arrivait enfin, puis il prit l'un des accès. Comme moi, il explora un peu puis gravi les marches; je l'entendit même râler "Monter toujours monter !".
*Ca veut dire que Karin est télépathe...*
- Kobe, lui dis-je, voici Maître Karin...

- Euh, bonjour, dit-il.
Nous nous avançâmes donc face à l'hermite. Celui-ci nous fixait sans rien dire; conscient de sa taille, Kobe mit un genou à terre pour plus d'équité.
- Bien, lança Karin. Que puis-je pour vous, qui avez réussi à monter cette tour ?
- Des amis et mentors nous ont conseillé de venir ici afin de dispenser de votre entraînement, Maître, répondit Kobe.
- Je vois... Tortue Géniale, n'est-ce pas ?
- Vous le connaissez ?
- Il fut mon apprenti, en effet, informa le sage. Je suppose que vous êtes venus pour la même chose ?
Le Saïyan et moi nous regardèrent.
- En fait nous cherchons à nous améliorer.
- Je n'entraîne pas n'importe qui ! répondit sèchement le Maître. Vou devez prouvez votre valeur.
Je m'avanca légèrement, les mains jointes en face de moi; le salut de l'Apprenti.
- Commandez-nous, Maître. Nous ferons toutes vos épreuves jusqu'au bout.
Kobe fit de même. Puis Karin nous fit signe d'attendre; celui-ci s'approcha du bord et regarda en bas. Il le fit en plusieurs endroits, mais nous étions restés impassibles. Nous attendions, à genoux, ne nous déplaçant que lorsqu'il passait, sans le suivre du regard. Après quelques minutes, il nous fit signe d'attendre où nous étions. Et il descendi l'escalier à l'étage d'en dessous.
- Ca fait au moins vingt minutes, me dit soudain Kobe. Tu crois qu'il est parti ?
- Non, je sens toujours sa présence. Concentre toi, tu verras.
En effet, en quelques secondes, Kobe réussi à acquérir ce don. Cependant le Maître ne bougeait toujours pas; visiblement il restait en place.
- Il doit être en train de réfléchir sur nos cas.
- Au lieu d'attendre comme des cons, on ferait mieux de faire quelque chose ! dit Kobe. On ne bouge pas, mais il faut méditer.
- OK, mais si ça dure encore, on fera des gardes de nuit.
- Ca marche, répondit-il.
Nous nous éloignâmes un peu, puis commençâmes à nous concentrer. Lorsque la nuit tomba, on réussi à se partager la garde; Maître Karin devait aussi dormir, mais aller le voir serait stupide. Nous attendrions le jour. Et au petit matin, Kobe se réveilla.
- Alors ? demanda-t-il en s'étirant.
- Rien...
- J'ai faim... soupira-t-il.
- Moi aussi. Mais c'est mieux d'attendre; si ça ne donne rien, on s'en va.
Alors on sentit l'hermite se déplacer enfin. Il passa un instant en bas, puis il remonta. Arrivé en haut, nous étions à nouveau à genoux, tournés vers l'escalier. Le sage recommença son manège à regarder en bas, puis il vint devant nous. Nous nous contentâmes d'un simple salut et de quelques échanges de regard. Et nous attendîmes encore, impassibles, que Karin die quelque chose.

- Vous êtes venus pour boire l'Eau Sacrée ? dit-il finalement.
- La quoi ? demanda Sérû.
- L'Eau Sacrée, répéta Karin en désignant une fontaine au centre de la pièce où nous nous trouvions.
- Nous ignorions son existence, dis-je. A quoi sert-elle ?
- Elle améliore considérablement votre force.
*On est montés sur cette Tour juste pour boire de l'eau ?*
Il y avait quelque chose d'étrange, à mon sens. Pourquoi une eau serait-elle particulière ?
- Votre entraînement, c'est de boire cette eau ? demanda Sérû, visiblement déçu.
- Oui, dit Karin d'un air mystérieux.
- Bon, ben on ne va pas y passer la journée...
Sérû se dirigea vers la fontaine et tendis le bras pour prendre la cruche. A ce moment-là, vif comme l'éclair, Karin lui décrocha un coup de pied qui l'envoya voler au loin.
*Il est rapide !*
- Mais..., balbutia Sérû.
- Si vous voulez cette Eau, dit-il en attrapant la cruche avec son bâton, il va falloir la mériter. Attrapez-moi !
- On doit juste vous attraper ? demandai-je, ahuri.
- Oui, mais ce ne sera pas aussi facile que tu le penses, Kobe, dit Karin. Tortue Géniale a mis 3 ans pour y parvenir.
- 3 ans ! répeta Sérû, incrédule.
Karin hocha la tête, et fit signe à Sérû de commencer. Il usait de toute sa vitesse possible, mais Karin l'esquivait toujours au dernier moment. Pendant que Sérû s'escrimait à attraper cette cruche, je méditais. J'essayais de mieux maîtriser ma concentration, de sentir les esprits de cette planète.
Finalement, au matin du quatrième jour d'essai, Sérû réussit à attraper la cruche : profitant d'un moment d'inattention de Karin, il s'était propulsé à l'aide d'un pilier pour arracher l'Eau au bâton.
- Bravo, fit Karin. Tu as largement mérité de la boire. Vas-y.
Sérû porta la cruche à ses lèvres et la vida. Puis il la rendit à Karin qui alla la remplire. En me concentrant, je réalisai soudain que Sérû était devenu plus fort que moi, mais pas à cause de l'Eau Sacrée...
- Kobe, me dit Karin, à toi.
- Je suis prêt ! lançais-je.
A l'aide du Déplacement Instantané, je me téléporta derrière Karin. Celui-ci se retourna, mais trop tard, ma main était presque déjà sur la cruche.
- Stop, me cria Sérû. Ce serait trop facile, Kobe.
- C'est vrai...
Je me remis en position.
- Pourquoi t'es-tu arrêté ? Tu avais gagné...
- Non Maître. Je ne vois pas pourquoi je tricherai, et puis j'ai compris en quoi consiste votre entraînement. Ce qui rend plus fort, c'est d'escalader cette Tour et d'essayer d'attraper l'Eau Sacrée.
- En effet, me dit Karin, tu as compris. Je me suis laissé complètement berner par ton Déplacement Instantané. Tu le maîtrises parfaitement.
- J'ai été élevé sur Yardrat...
Je me lançai vers lui pour attraper la cruche. Je mis à peu près autant de temps que Sérû pour l'attraper, mais je finis par y parvenir grâce à un mouvement très rapide et très précis de mon bras.
- Tu as réussi, dit Karin, Bois cette Eau Sacrée.
Un fois que j'eus reposé la cruche, Sérû me rejoignit, et nous nous mîmes face à Karin.
- Kobe avait raison, vous avez terminé votre entraînement ici. La montée de la Tour vous as renforcés, vos méditations vous ont appris la patience et vous avez accru votre vitesse et votre intelligence.
- Merci, Maître, dit Sérû.
- Allez maintenant, et revenez ici dans un an tous les deux. Si vous en êtes dignes, vous pourrez bénéficier du meilleur des entraînements sur Terre. Je suivrai votre parcours. A bientôt.
Nous nous envolâmes de la Tour Karin, après avoir promis d'y revenir dans un an.

Cela faisait près de trois jours que nous avions quitté la Tour Karin. On errait tous les deux sans trop savoir quoi faire, même si Sérû parlait de retrouver une scientifique à propos de je ne sais plus quoi.
Mais on n'arrivait pas à se séparer. On se battait tous les jours, chacun obligeant l'autre à donner le meilleur de lui-même pour rivaliser. Sérû m'avait demandé de lui enseigner le Déplacement Instantané afin qu'il gagne en vitesse, mais je ne pouvais pas. Je lui promis de l'emmener sur Yardrat lorsque j'y retournerai pour qu'il puisse l'apprendre.
Un soir, nous étions assis près d'un feu dans une clairière (après un nouvel entraînement), lorsque nous entendîmes un bruit.
Sérû se releva, aux aguets.
- Tu as entendu ? siffla-t-il, inquiet.
- Oui, fis-je. Ca vient de plusieurs endroits...
Sérû se mit à humer l'air.
- Il y a des gens dans les bois, murmura-t-il.
- Je sens leurs esprits, marmonnais-je. Tu crois qu'ils sont pacifiques ?
- Ca m'étonnerait...
Soudain, une trentaine de silhouettes sortirent du couvert des arbres. Mais dans la pénombre, je les distinguais mal.
*On est encerclés...*
- Ce sont des soldats du Ruban Rouge ! s'exclama Sérû.
- Comment tu le sais ?
- J'ai une bonne vue dans l'obscurité, et j'ai reconnu leurs tenues, grogna-t-il en serrant les poings.
Le cercle se resserra autour de nous tandis qu'ils avancaient lentement.
- On est mal ! m'exclamais-je. Ils sont une trentaine !
- Plus. Il doit y en avoir qui restent cachés... Ce sont de vrais lâches ! tonna-t-il.
Je risquai un coup d'oeil vers lui. Un détermination farouche se lisait sur son visage : il voulait les réduire en pièces. Mais pour moi, cette histoire de Ruban Rouge était encore confuse.
- Je suis content que tu sois avec moi, me dit-il. Je me voyais mal les affronter tout seul...
Ce combat complètement inégal réveilla le combattant Saïyen que j'étais. Nous nous mîmes en position, dos à dos, en tournant légèrement pour surveiller tout le cercle. Un homme s'avança alors.
- Tu croyais nous avoir échappé, l'insecte ! cracha-t-il avec un regard mauvais. Personne n'échappe au Ruban Rouge, et tu...
Il ne finit pas sa phrase, car Sérû s'était jeté sur lui en le martelant de coups de pieds. Ce qui déclencha les hostilités...
C'était assez difficile de combattre tous ces adversaires, mais Sérû était aidé par sa petite taille et moi par ma vitesse. Et puis ces Terriens sont si fragiles ! Un coup de pied et ils sont KO !
Après 20 bonnes minutes de combat, les soldats reculèrent, reformant un cercle autour de nous. Sérû avait raison : ils étaient beaucoup plus qu'une trentaine...
Une grosse silhouette de près de 3m de haut s'avança vers nous.
- Un robot, me dit Sérû. Je m'en charge...
Je m'écartai pour lui laisser le champ libre. Il se mit face au robot, et attendit. Le robot fondit sur lui avec une vitesse surprenante. Sérû l'esquiva en sautant, et lui lança une boule d'énergie, qu'il para avec une seule main. Sérû fit un bond en arrière et regarda le robot.
- Ka... mé... ha... mé... haaaaaaa ! cria-t-il.
Le robot encaissa l'impact, non sans dommages, puis bondit vers Sérû. Il se faufila entre ses jambes, et lui grimpa sur les épaules. Il sauta le plus haut possible, en pointant le doigt vers le robot.
- Makkankosappo !
Le rayon d'énergie explosa la tête du robot et le fendit en deux. Les soldats reculèrent d'un pas.
- Bravo, fis-je lorqu'il se reposa près de moi.
- Merci... Mais ils vont revenir, ils sont encore nombreux. Et je ne comprend pas pourquoi ils nous attaquent cette nuit...
- Pourquoi ça ?
- C'est la pleine lune, alors la visibilité est meilleure. Ils ne sont pas malins...
Je levai les yeux vers la nuit noire, et tombai sur la pleine lune...

Bom, bom, bom, bom, bom...

Le combat risquait de tourner à leur avantage; ils étaient toujours nombreux et je sentais que certains n'étaient pas humain donc plus forts. Et ils avaient sans doute des détecteurs; mais nous savions sentir les présences.
*Je me demande pourquoi ils nous ont attaqué une nuit de pleine lune... la lumière les désavantage.*
Je retournait au sol après avoir détruit leur machine. Les soldats s'étaient reculés, mais reformèrent un cercle tout autour avec d'autres; une grande silhouette s'avança, lentement. Un officier.
- Bravo, me dit Kobe.
- Merci... Mais ils vont revenir, ils sont encore nombreux. Et je ne comprend pas pourquoi ils nous attaquent cette nuit...
- Pourquoi ça ? demanda-t-il.
- C'est la pleine lune, alors la visibilité est meilleure. Ils ne sont pas malins...
- La pleine lune ? souffla-t-il, dans le vague.
L'officier s'arrêta à bonne distance; son détecteur bipait tranquillement. Je constatait qu'il était bien plus fort que les autres; et certains soldats reculaient toujours, laissant la place à une sorte de "commando" du RR. Il émit un petit rire, semblable à un sifflement de vautour : ses proies étaient condamnées. Il n'avait plus qu'à attendre. Il leva le bras; je senti les soldats se crisper sur leurs armes, tandis que je me concentrais.
*Là ça va être chaud...*
Soudain je resenti une forte puissance qui émanait peu à peu... juste à côté de moi. J'entendis d'abord un "bom, bom" régulier; je me tournais vers Kobe. Il fixait la lune, sans voir ce qu'il se passait autour.
- Kobe ? demandais-je.
Sa queue se mit à s'agiter frénétiquement, alors que les "bom" s'accéléraient et que je vis ses pupilles devenir rouge, comme le sang. Je lui attrappa le bras; en même temps le détecteur de l'officier bippa, de plus en plus vite : d'abord incrédule, il rabaissa son bras; puis il recula, terrifié.
- Mais... qu'est-ce que ? gémit le gradé.
- Kobe ?
Alors il sembla prit de vertiges, sa tête tombant en arrière; sentant un danger, je recula d'un pas. Puis sa force explosa; se rabattant en avant et en grondant, la totalité de ses yeux étaient rouges, emplis de colère. Effrayés les soldats se replièrent. Puis Kobe se métamorphosa; le Saïyen, homme avec une queue, devint un singe géant, atteignant rapidement plus de dix mètres.
*Merde ! c'est quoi ça ?*
Je l'approcha à nouveau, ne comprenant pas qu'il s'agissait du pouvoir des Saïyens. Je devais essayer de le raisonner.
- Kobe ! Arrête !
Le singe me dévisagea, fulminant, puis leva une patte et l'abatit sauvagement.
- Il chausse au moins du mille...

Puis il m'écrasa, m'enfonçant dans la terre meuble. Entièrement transformé, gigantesque et surpuissant, les soldats tirèrent, pris de paniques . Kobe n'eut rien, et il leur répondit en détruisant tout l'endroit à coups de poings; je parvins à sortir de mon trou, encore étourdi. C'était la déroute totale; l'officier, comme les autres, tenta de s'en prendre à lui. Il s'envola, assez loin de mon ami occupé à tout casser. Puis il chargea une attaque énergétique; je me précipita, tirant des kikohas.
*Je dois le protéger !*
- Encore toi ? grogna le gradé. Je vais te supprimer !
Usant de mon savoir et de mon entraînement avec Karin, je parvins à rester à égalité. Mais un coup de traître lui permi de prendre l'avantage; il m'étrangla violemment, m'obligeant à hurler. Soudain, le singe se détourna; finalement il se contrôlait encore un peu. Avancant vers nous, insensible aux soldats, l'officier recommença à charger.
- Non !
Mais Kobe lança une puissante attaque, de la bouche; cette surprise me permi de me dégager par un coup de pied. La déflagration emporta tout sur sa trajectoire, laissant un paysage de désolation.
- Limite sur ce coup là...
Tous les soldats s'enfuirent ou furent tués; Kobe continuait son entreprise de démolition. La nuit était encore longue.
- C'est la lune, mais le soleil ne la couvrira que dans plusieurs heures...
Je pris donc la résolution de le distraire au maximum, jusqu'à ce que je trouve une solution. Volant assez haut, je lançais des petits kikoha; mais il se déplaça soudainement et m'envoya voler plus loin. Il tenta de m'écraser, devant esquiver à chaque fois ses coups, parant les miens. Tout autour de nous était détruit.
*Je me demande comment un truc aussi gros fait pour se déplacer aussi vite.*
Après un long moment j'étais épuisé, donc je pris le plus de distance. Mais son attaque énergétique, rapide et puissante, me surpris. Elle me frappa, m'envoyant au tapis. Alors qu'il s'avançait, je senti un courant d'air : le vent s'était levé, amenant des nuages. La solution était là.
- Je dois voiler la lune...
Il se pencha pour m'achever, mais j'utilisa mon énergie pour créer un flash et l'aveugler; puis usant de mes dernières forces, je m'envola, dans les nuages et transforma ce qui restait de ma puissance en électricité : le ciel se chargea rapidement, et un orage ne tarda pas à éclater. Privé de sa source, je senti la puissance de Kobe décroître. Victorieux mais à bout, je chuta dans le vide, insconscient.

Je me réveillai quelques heures plus tard. J'avais froid. Je me redressai et regardait autour de moi : tout était détruit, ravagé. Un coup de vent me fit frissonner.
*Mais ! Je suis à poil !*
Je n'avais plus de vêtements. Impossible de me rappeler quoique ce soit. Les soldats du Ruban Rouge, Sérû qui bat le robot, et puis plus rien...
*Sérû...*
Je le cherchai du regard, et je le vis allongé, inconscient, à quelques mètres de moi. Je courus vers lui, il avait l'air blessé.
- Sérû ! Réveille-toi ! m'exclamais-je en le secouant.
Il remua faiblement, et ouvrit les yeux. Il avait l'air surpris.
- Kobe ? souffla-t-il. Tu n'es plus un gorille géant ?
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Et d'abord il s'est passé quoi ici ? C'est toi qui a tout cassé ?
- Non, dit-il en se redressant. C'est toi, tu t'es transformé...
Il avait l'air d'avoir pris un coup sur la tête.
*Ca a l'air plus grave que prévu*
- Et les soldats ? Tu les as mis en fuite ?
Il ne me répondit pas. Il se mit debout péniblement et se concentra. Un faible halo l'entoura alors, et il se régénéra. Puis il se tourna vers moi.
- Non, répéta-t-il, c'est toi.
- Je ne me rappelle de rien. Pourquoi je suis à poil ?
- Tu t'es métamorphosé en gorille géant, et tu as commencé à tout détruire. Les soldats se sont enfuis.
- Mais non, je ne me suis pas transformé. T'as dû faire un cauchemar...
- Je te jure que c'est la vérité. Lorsque tu as vu la pleine lune, tu t'es transformé.
Il avait l'air sérieux. Mais ça me semblait trop énorme comme histoire. Je secouai la tête.
- C'est ton imagination, répliquais-je. Comment pourrais-je me changer en macaque géant sans m'en rendre compte moi-même ?
- Je ne sais pas. Mais je suis sûr que c'est lié à ta queue de singe, dit-il en appuyant sur ce dernier mot. C'est sûrement un pouvoir spécifique aux Saïyens... Il y a une lune sur Yardrat ?
- Non. Tu penses vraiment ce que tu dis ?
- Je te jure que je te dis la vérité, s'exclama-t-il. S'il n'y a pas de lune sur Yardrat, ça ne t'es jamais arrivé auparavant.
- Attends, dis-je en fouillant ma mémoire. Tortue Géniale m'avait dit de faire attention à la pleine lune... Il doit avoir une explication logique à ce bordel.
- Tu veux y aller ?
- Oui, répondis-je. Déjà, il habite sur une île, donc il fera plus chaud, et je veux comprendre cette histoire.
J'attrapai le bras de Sérû et me concentrai sur l'esprit de Tortue Géniale. Le Déplacement Instantané nous y emmena en un clin d'oeil.


Nous arrivâmes à Kamé House. Il faisait chaud sous le soleil. Sérû fixait la maison d'un air méfiant.
- Tu ne m'avais pas dit que c'est un vieux cinglé ?
- Si. Mais il faut que je lui demande. Va le chercher.
- Pourquoi moi ? C'est ton problème ! protesta Sérû.
- Parce que je suis à poil, que je dois trouver une feuille pour m'habiller un minimum, et que je t'écrase si tu refuses !
- Trop marrant, tu l'as déjà fait hier soir, marmonna Sérû en se dirigeant vers la porte.
Sérû frappa trois fois à la porte, puis Tortue Géniale ouvrit.
- Qui es-tu ? Demanda-t-il.
- Hé bien, je suis un ami de Kobe, et je... commença Sérû.
Tortue Géniale me vit arriver, vétu d'une feuille de palmier. Il me scruta de haut en bas.
- Bonjour Maître, dis-je en m'inclinant. Veuillez excuser ma tenue, mais...
- Tu t'es métamorphosé, c'est ça ? demanda Tortue Géniale. En singe géant ?
Je le regardai, ébahi.
*Il aura sûrement une réponse à me donner*
- Comment le savez-vous ? demanda Sérû.
- J'ai connu plusieurs Saïyens, répondit-il d'un ton vague. C'est un pouvoir propre à leur peuple, qui est lié à leur queue de singe. Je t'avais pourtant prévenu...
- Oui Maître, bredouillais-je. Vous n'auriez pas des vêtements, par hasard ?
- Va voir dans la maison...
Je me précipitai à la recherche d'une tenue plus décente. J'en trouvai une orange, avec le symbole de Tortue Géniale dans le dos, plus un gilet lesté bleu marine.
*Parfait !*
Lorsque je revins dehors, Sérû et le Maître des Tortues étaient en grande discussion. En me voyant arriver, mon ami se tourna vers moi, tout excité. Tortue Géniale prit la parole.
- Un tournoi d'arts martiaux va être organisé dans une semaine. Ca vous intéresse ?

Thanks !

Ce fameux Tournoi des Arts Martiaux occupait notre esprit continuellement. Tortue Géniale nous avait dit que des adversaires extrêmement forts nous y attendraient, ce qui n'était pas pour nous déplaire. Nous nous entraînions donc sans relâche sur des îles voisines de Kamé House pour y participer.
Sérû méditait souvent, et s'entraînait au Makkankosappo. Pour ma part, je dévelppais la puissance et la précision de mon Kaméhaméha. Nous faisions aussi des duels au corps à corps, avec des poids d'entraînement pour améliorer notre agilité et notre vitesse.
Tortue Géniale, qui nous révéla avoir déjà remporté ce tournoi par le passer sous le nom de Jachy Choun, nous observait d'un oeil attentif, corrigeant nos erreurs, nous donnant des conseils. Il semblait aussi préoccupé. Un matin, je me décidai à lui demander.
- Maître, vous semblez soucieux. Quelque chose ne va pas ?
- J'ai un mauvais pressentiment, comme si une catastrophe allait se produire, mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je sens juste que la Terre est en danger...
- Vous avez le sens du mélodrame, vous, ironisa Sérû.
- Je suis sérieux ! dit Tortue Géniale. Mais passons à autre chose. Je pense que votre entraînement actuel n'est pas suffisant...
Il sortir alors de sa poche une capsule, et la jeta au sol. Elle explosa et une sorte de boule géante apparut.
- Mais qu'est-ce que ...
- Une salle de gravité, annonca Tortue Géniale. Allez vous entraîner là-dedans, avec une gravité de 100 G...
- C'est beaucoup, murmurais-je en regardant la salle.
- Vous y arriverez, assura Tortue Géniale. C'est comme ça que Sangoku s'entraînait...
- Qui est Sangoku ? demanda Sérû.
- Le plus grand héros que la Terre ait connue. Il a sauvé cette planète et ses habitants à de nombreuses reprises. C'était un Saïyen, précisa-t-il, et la tenue que Kobe porte est la même que la sienne. Vous verrez sa statue au stade...
*Il devait être vraiment fort pour que Tortue Géniale lui voue un si grand respect...*
Nous entrâmes alors dans la salle, et la porte se referma sur nous. Sérû fixa la gravité à 100G, ce qui nous écrasa littéralement sur le sol. Il nous fallut près de trois jours pour nous y habituer, puis nous commencâmes le véritable entraînement dans la salle, en nous battant l'un contre l'autre. On s'entraînait à encaisser les attaques énergétiques et à nous déplacer le plus vite possible.
Trois jours plus tard, nous sortîmes de la salle de gravité, plus forts, plus puissants et plus rapides, et nous nous reposâmes le dernier jour avant de nous rendre au stade pour le Tournoi des Arts Martiaux.