Entraînement de Sérû

Le soleil était levé lorsque je décida d'en faire autant. Le temps n'avait pas changé, il n'y avait presque aucun nuage dans le ciel. Les élèves s'entraînaient plus loin avec le Maître; ils seraient formés en quelques mois. Pour ma part, la méditation suivit de la salle de gravité formaient le juste équilibre entre le corps et l'esprit.
- Etrange. J'ai toujours ce sentiment qu'il va se passer quelque chose...
Je tentais d'y penser le moins possible. Mais malgré cela, je n'arrivais pas à me concentrer. Heureusement, le Maître des Tortues arriva et me demanda quelques services; étant incapable de réfléchir, j'accepta tout de suite.
*Ca me changera les idées !*
Couper du bois et ramener de l'eau n'étaient vraiment pas des tâches difficiles. Je rassemblais un tas près de la maison lorsque mon Maître vînt enfin, suivit des ses élèves : c'était la pause, même pour moi. Il m'adressa un signe et rassembla les apprentis pour leur parler encore un peu avant qu'ils aillent déjeuner; certains n'étaient pas humains et c'était agréable de voir que différentes espèces pouvaient cohabiter. Je sentis qu'ils devaient êtres impressionnés par le discours que portait Tortue Géniale à mon propos.
- Sérû, pourrais-tu venir ? demanda-t-il avant de se retourner vers les jeunes.
- J'arrive, Maître. Un instant.
Je laissa de côté mes occupations et me dirigea vers le groupe, à une vingtaine de mètres. A mi-chemin, mon sentiment d'anxiété me repris, plutôt intense; je le sentais devenir plus fort. Puis je compris que ce n'était pas une vague sensation, mais quelque chose de réel. Je me figea tout proche du Maître, resté debout.
- C'est... c'est impossible...
J'avais l'impression que mon sang se glaçait; je tremblais presque. Tortue Géniale m'interpela mais je n'entendis rien. Je sentais parfaitement à présent.
- C'est une force de combat ?
- Qu'y a-t-il Sérû ? me demanda le Maître, visiblement inquiet de me voir dans un tel état.
En quelques mètres, j'avais été pris d'effroi. Je perçu alors son origine; je leva les yeux. C'était inconsevable : j'arrivais à resentir la présence d'un guerrier hors de la Terre. Devant l'incompréhension générale, je laissa mon Maître lire mes pensées. Il fut terrifié et avisa immédiatement ses élèves de se tenir près à s'éloigner. Ils se levèrent en vitesse, prêts à agir.
- Sérû ! insista-t-il. C'est quoi ?
- Je ne sais pas ce que c'est... mais c'est un guerrier !
- C'est horrible ! constata-t-il. Il est plein de vice. Et il n'est pas faible ! Où est-il ?
Je fus pris de dégoût devant ma trouvaille. Tout ce que je redoutais était arrivé.
- Au Ruban Rouge !
- Tu le sens d'ici ? ajouta-t-il. Enfin, pour quelle raison ... ?
- A cause de moi ! Il est ici pour me tuer. L'envoyé spécial dont parlait le numéro 47.
Tous furent inquiets. Le maître contempla le ciel.
- C'est un cauchemar... souffla-t-il. Il n'y a plus personne pour protéger la Terre en ce moment ! Est-il plus puissant que toi ?
- Je ... je ne sais pas... Je n'ai jamais resenti ce genre de présence...
- Un alien ? dit-il perplexe. Pourquoi ?
- La station est sous le contrôle d'extra-terrestres en vérité. Je leur ai échappé, il veulent m'éliminer.
Pour la premièr fois, Tortue Géniale fut pris de court; il retira et rangea ses lunettes, puis enleva la carapace qu'il portait. Il emporta son vieux bâton dans Kamé House. Il la rangea en capsule et la pris dans sa poche. Tout cela très lentement; les élèves s'étaient regroupés selon ses instructions un peu plus loin. Je n'avais pas bougé.
- Que va-t-il faire ? demanda-t-il. Venir ?
- Certainement. Vous devriez partir avant.
- Désolé, Sérû, fit-il. Il ne te lâcheront pas...
- C'est à moi de m'en débarrasser !
La colère me reprenait; le mal qui émanait de cet être si fort m'énervait. Mais tous ces jeunes gens, innocents dans mon histoire, n'avaient pas à en subir les conséquences. Comme pour me répondre, Tortue Géniale me répéta que "Se battre pour une bonne cause, lorsqu'on n'a plus le choix, ce n'est pas mauvais". Non seulement je le savais, mais je voulais aussi me battre. Comme un Saïyen
- Vous savez ce qu'il va se passer, Maître... Quoi que l'on fasse, il viendra.
- Oui, Sérû, répondit-il sombrement. Je le sais.
- Alors partez avec vos élèves. Ne les abandonnez pas !
- Tous ne savent pas encore faire la Danse de l'Air. Nous devrons chercher des véhicules.
- Il mettera forcément du temps à venir, et si je dois me battre, il faut que j'économise mes forces.
Il baissa la tête, pensif. C'était vrai; cette île était déserte, loin des terres et il vallait mieux que je ne me déplace pas.
- Oui tu as raison, admit le Maître en se redressant. Espérons qu'il attendra. En tout cas ce serait le bon moment puisqu'il n'y a personne d'autre, je me demande pourquoi il attend...
Il avait raison. Alors que je le surveillais, je le sentis bouger; il parti à toute allure dans notre direction.
- Il arrive ! Il va très vite, il sera d'un instant à l'autre !
- Quoi ? demanda Tortue Géniale. Il peut se déplacer dans l'espace ?
Je l'observa un moment. Il devait savoir quelle crétaure il était; nous observâmes à nouveau le ciel.
- Alors c'est un vrai monstre qui arrive ! termina-t-il. Sois prudent !
A peine le Maître s'éloigna que je sentis mon futur adversaire entrer dans l'atmosphère. Il était très rapide.
- Laissez tomber, Maître, c'est trop tard. Il arrive alors cachez vous !
Sans attendre il dirigea les jeunes combattants vers la forêt la plus proche. Je me déplaca également, là où était la maison bien à découvert, sur un rocher tout proche. Le monstre était déjà dans les nuages, à quelques centaines de mètres. Le groupe d'apprentis attendait, inquiets, sous les arbres; seul Tortue Géniale était à découvert.
*Comment j'ai pu en arriver là ? Ils vont enfin savoir qui je suis !*
La colère m'envahissait, mais je cammouflais encore ma force. Je perçu alors son aura, j'aurais presque pu la toucher : son pouvoir semblait palpable. En un éclair, il apparu dans le ciel et se posa devant moi, à égale distance de la forêt et de ses réfugiés.

[à suivre...]

Nous nous tenions face à face depuis un moment; il n'avait pas bougé depuis son arrivée. Il se contentait de me fixer depuis son véhicule. C'était une sorte de capsule ouverte, disposant de répulseurs et d'un réacteur. Je savais qu'au fond, il n'en avait pas besoin.
*C'est étrange... Sa force est élevée mais je peux aller à un niveau plus haut. Pourquoi je sens un danger alors ?*
Cet être extra-terrestre n'était pas très grand, à peine plus que moi, mais nettement moins que Kobe. Il portait une armure saïyenne, avait une queue et deux cornes horizontales sur la tête; il n'avait pas de cheuveux, mais son espect de peau ressemblait au mien. Il avait également deux marques verticales sous les yeux, et ceux-ci étaient rouge. Enfin sa couleur très pâle tranchait avec le pourpre de son crâne et le violet de ses membres.
*Je sais qu'il est ici pour m'affronter. Mais je vais quand même tenter d'en savoir plus.*
Il me fixait toujours, immobile. Je me décontracta et me redressa; il se mis en arrière et regarda autour de lui : il s'arrêta un instant pour observer les terriens, puis revint à moi. Toujours sans rien dire, il retira le détecteur qu'il portait et activa des commandes de sa machine; celle-ci se posa à terre, stabilisée par le cône de propulsion. Lentement il sortit du véhicule et lévita un instant avant de se poser lui-même devant. Je descendis également de mon rocher, afin d'être à niveau. Seuls trois mètres nous séparaient.
*Sa tranquilité m'inquiète; l'attaquer de front n'est pas une bonne idée...*
Se tenant très droit, les jambes serrées, il croisa les bras derrière lui. Je me rendis compte que cela m'étais plus difficile car mon abdomen occupait une grande partie de mon dos, jusqu'à mes courtes ailes; je ressemblais vraiment à une larve. Mais j'ignorais ce qu'il était, aussi je décida de ne pas commencer les hostilités.
- Je me demande qui tu es, et d'où tu viens.
Il plissa un peu les yeux et sourit légèrement. Il ne répondait pas.
- Je me demande aussi ce que tu fais là...
Il déplia les bras et les ramena devant lui; il me regardait sérieusement à présent. Sans prévenir il se rua sur moi, et je para de justesse ses trois coups de poings avant de l'attraper par les poignets. Dans la forêt les élèves avaient sursauté, seul Tortue Géniale n'avait pas bougé; il devait s'en vouloir de ne pouvoir rien faire.
*Quelle vitesse. Ses coups étaient précis; il est plus fort que le 47 !*
Nous avions bougé de plusieurs mètres. Je le relâcha avant qu'il ne se débatte et il s'éloigna à nouveau. Je n'avais plus de doutes désormais.
- C'est toi, n'est-ca pas ? L'envoyé dont parlait le 47...
Il parut d'abord surpris, puis il se contenta d'un petit sourir.
- Alors tu les as bien tué, n'est-ce pas ?
Sa voix était très profonde, presque glaciale. Il parlait lentement, traduisant sur assurance; cela le rendait également impressionnant malgré sa taille.
- Oui, les soldats sont repartis, mais le commando n'a rien voulu savoir. Je les avais prévenu...
- Ca m'étonne que le numéro 47 n'ait pas fait l'Echange.
- Il a essayé, mais ca a raté...
- Parce que tu as des pouvoirs spéciaux. Comme moi, et les miens. Je me doutais qu'il essayerait, mais il s'est blessé avant pensant t'affaiblir. Il a manqué de prudence, voilà tout.
Le silence revînt; je ne savais rien de plus, et il ne semblait pas disposer à repartir sans rien faire. Là-bas Tortue Géniale devait être inquiet : cet être était sûrement gradé et donc puissant. Peut-être qu'il craignait plus que cet individu.
- Je veux savoir si j'ai un rapport avec ton espèce.
- Autant te le révéler, dit-il après un moment. Oui, tu en as un; tu as été créé au Ruban Rouge, mais tu n'étais pas programmé. Certains des miens ont accepté une mission spéciale, et ont pris des "initiatives" sans qu'on le sache. Voilà, tu es satisfait ?
- Alors c'est pareil que les Saïyens ? Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?
Il ricana un court instant. Son air hautain m'énervait.
- J'ai accepté de te parler, mais ça suffit. Sache juste que j'ai été envoyé ici pour surperviser un groupe particulier; lorsque j'ai appris ton existence, j'ai décidé de m'occuper de ce problème. Tu ne sauras rien de plus.
- Alors je devrai aller là-haut.
Il recommença à rire. Il ne me prenait pas au sérieux; ma puissance était toujours cammouflée.
- Encore faudrait-il que je te laisse partir.
- Et pourquoi pas ? En quoi ma vie te dérange-t-elle ?
Il laissa de côté toutes ses manies; la colère le prenait. Comme s'il n'en pouvait plus. Il se mit en position d'attaque.
- Je vais te détruire. Sans attendre ! Ton existence est une insulte !
Je me mis en défense. Il fit alors croître sa force, rageant en même temps; c'était la plus élevée que j'avais eu à affronter depuis mon match contre Kobe. Mais mon entraînement m'avait rendu clairvoyant, et je me saisis de mes pouvoirs sans difficulté. Mon aura apparu et m'enveloppa.
*Ma seule inquiétude, c'est le maître et les élèves...*
Il s'élança très rapidement mais j'esquiva en l'attaquant moi-même avec un coup de pied; il recula étonné. Puis il replongea dans sa colère et je sentis sa force augmenter. Il se rua et nous partîmes dans un enchaînement. Il était fort et précis; sa vitesse était impressionnante et son corps de constitution robuste comme le mien. Mais malgré tout j'étais plus puissant.
*Il est incroyable. Néanmoins je ne comprends pourtant pas ce qui a pu m'inquiéter tout ce temps, si c'est là sa force.*
Je me prenais évidemment des coups, mais j'encaissais sans trop de difficulté; il s'essoufflait assez vite. Notre combat se déroulait au sol, ponctué par de petits sauts. Le temps passait, je prenais le dessus peu à peu. Il continua par des attaques d'énergie; ses kikohas étaient petits mais rapides. Je pus néanmoins les contrer, ce qui l'énerva encore plus. Sa tactique était idiote, car il s'épuisait.
*Je pense qu'il le fait exprès; je dois être prudent et en finir vite.*
Je parvîns à lui bloquer un bras; je lui asséna un coup de la main restée libre et je lui passa au-dessus. Tenant ses poignets, je le frappa dans le dos, avant qu'il ne se dégage grâce à un coup de queue. Je me posa au sol; il fit de même mais retomba car fatigué. Son énergie était toujours élevée malgré ce qu'il avait dépensé.
- Tu es très fort, et ta volonté est digne de respect. Mais sur ce monde, tu trouveras toujours meilleur que toi.
Il se redressa et me fusilla du regard; son visage était déformé par la colère. Il se prit la tête, maudissant le ciel dans un language alien; comme s'il avait perdu tout son sang froid. Il se calma un peu et se releva; je sentais qu'il voulait me foncer dessus. Je leva une main, paume vers le haut.
- J'ignore pourquoi tu m'en veux. Je ne sais même pas ce que je suis; mais tu vois que je suis plus puissant. Chaque combat me rend plus fort.
Il sembla soudain ne pas comprendre, puis râla conter lui-même avec un "C'est pas vrai !". Serrant les poings, il me regarda d'un air mauvais.
- C'est pour ça que tu as parlé des Saïyens ! mugit-il. Tu en es un...
- C'est exact. Et je serais aussi de ton espèce si j'ai bien compris.
Puis il recommença à jurer dans son dialecte.
- J'ignore tout de mes origines, mais je ne me laisserai faire par personne. Ta force est impressionnante mais je te dépasse sans difficulté. Alors vas-t-en.
Il m'observa alors un instant; je sentais nettement son aura. Maléfique et obscure; seul le pouvoir comptait pour lui. Cet être ne m'inspirait que du dégoût.
- Je te hais ! hurla-t-il.
Son armure brisée vola en éclats. Son corps était pâle, parcouru par un signe en forme de "V" sur le thorax, du sternum aux épaules et de couleur proupre. Son ventre était comme le haut ses membres, violet et strié; enfin sa peau blanche descendait dans son dos jusqu'à sa queue. Son bassin était formé d'une carapace noire, complexe et solide.
*Sa colère l'aveugle ! Pourquoi m'en veut-il et ... ?*
Un vombrissement montait; je compris que c'était son corps. Et je sentis son niveau d'énergie monter énormément; en fait il utilisait ce que j'avais senti précédement. Et dans un cri de haine, son pouvoir explosa.

[à suivre...]

La puissance qu'il dégageait créait un souffle, fouettant l'herbe, remuant les arbres; même la mer s'agitait. Sa force me figeait : il avait récupéré toute son énergie. Lorsque je perçus son maximum, il lança un cri de rage.
*C'est impossible !*
Alors son corps se métamorphosa. C'était comme si chaque partie de son corps étaient entourées de lumière; ses yeux brillaient également. Lorsque le vent cessa, je sentais toujours son effroyable énergie. La poussière retomba et livra le terrifiant spectacle aux terriens.
- Oh non, murmura Tortue Géniale.
Le Maître en tremblait presque d'horreur. Et pour cause; mon ennemi avait triplé de taille. Bien que son aspect resta le même, il était nettement plus costaud. Ses cornes s'étaient redressées, lui donnant un aspect encore plus terrible. Il se releva et me comtempla de toute sa stature; je fis un pas en arrière.
- Je ne pensais pas devoir en arriver là, dit-il. Me transformer pour écraser une larve comme toi.
Durant le répis où il prononca ces mots, je parvins à explorer son âme. Bien qu'elle fut ignoble, je sentis qu'en réalité sa force avait bien augmenté, mais qu'elle était en fait à mon niveau.
*La croissance qu'il a eu le rend trop sûr de lui; je dois garder cet avantage. Seule sa taille risque de me gêner.*
Tandis qu'il faisait le fier, je mis mon plan en place; croyant que j'étais effrayé, il assouplissait ses articulations. Je me mis alors en postion de défense, le regard dur. Il s'arrêta net, surpris d'une telle audace.
- Tu comptes te battre contre moi ? demanda-t-il.
- Nan, je vais t'aplatir.
Comme prévu il n'y était pas préparé; il cru à un mensonge ou de la frime.
- Tu me fais rire, microbe. Tu n'as aucune chance contre moi !
- Alors pourquoi tu as dû te métamorphoser ?
Son orgueil représentait sa faiblesse. Il chargea son énergie, faisant vibrer le sol; même les petits cailloux se soulevaient. Et comme je l'espérais, il attaqua de front; en un instant je pris tout mon pouvoir et mon aura apparu. Il s'élanca avec un rapide coup de poing; usant de ma petite taille, je fis un bond et lui décrocha un puissant coup de pied. Il fut stoppé et recula, ébahi; je me tenais près à combattre.
- Mais comment ? vociféra-t-il.
- Tu dois encore apprendre quelques subtilités dans les combats. Comme l'effet de la taille ou celui de la surprise.
- Tu veux dire que tu avais encore de la force ? hurla-t-il.
- Exact...
Enrageant devant mon obstination, il oublia le coup et chargea sa force au maximum. A ce moment-là, je ne fus plus sûr de moi; cependant j'utilisa mes pouvoir pour me focaliser sur son esprit : la haine et la cruauté qui émanait de son être renforçait mon sentiment de dégoût. Il n'était qu'un monstre et ne changerait jamais.
*Si je suis comme toi, de ton espèce, alors j'aurais préféré ne jamais exister !*
La tension était montée; le temps se dégradait peu à peu, comme pour accompagner notre combat. L'un de nous deux ne survivrait pas, car je pu lire dans ses yeux que ma propre vie lui était un affront.
*Il a dû être trahi et cela a un rapport avec moi.*
Nous nous élançâmes en même temps; malgré ma petite taille, je savais mieux utiliser cette différence que lui. En puissance brute, il aurait gagné; mais sa technique ne semblait pas au point. Les enchaînement durèrent un moment; je faisais beaucoup d'esquives et de contres. Néanmoins il savait bien se battre en l'air. Aucun de nous ne réussi à prendre le dessus : nous étions à égalité. Il m'envoya à plusieurs reprises à terre, mais j'avais toujours contre-attaqué, relançant le duel. Celui-ci s'éternisa tandis que nous nous épuisions. Grâce à une parade, j'envoya mon adversaire promener et il rencontra quelques arbres avant de retombé; les élèves s'étaient éloignés, mais ils ne devaient avoir aucune valeur pour ce monstre. Il se releva en chancelant, m'observant à quelques mètres au-dessus de lui.
- J'aimerais tout de même savoir pourquoi tu m'en veux à ce point...
- Tu imagines peut-être que je vais te répondre ? mugit-il.
- Il s'agit sûrement d'un malentendu.
- Pauvre imbécile ! Tu ignores de quoi tu parles !
Il lança alors une puissante attaque énergétique. Je l'évita de justesse et chargea, le mains en arrière. Puis je me ravisa; les autres étaient trop proches, ce que mon ennemi compris.
- Tes sentiments de tueront, dit-il avec un sourire. Ces êtres sans valeur te coûteront la vie.
- Et si tu les laissais partir ?
- Certainement pas ! cria-t-il. Ils sont de gênants témoins, mais je ne m'en débarasserai qu'après t'avoir écrasé.
- Trop aimable...
Je fis croître ma puissance au maximum; mon adversaire pointa alors son doigt vers moi. Un rayon très fin et très rapide parti; je dû le dévier pour ne pas être touché. Il profita de mon inattention pour me foncer dessus; il pris alors l'avantage dans l'enchaînement, mais je parvins à me dégager grâce à un kikoha. Toujours aussi énervé, il m'en envoya plusieurs : ils étaient petits et rapides, sans être trop forts. Je les contra tous d'une main; il n'en revenait pas.
- Tu sais, je voudrais vraiment savoir ce qui ne va pas...
Il s'élança dans un cri de rage; une esquive suivie d'un coup de pied le stoppèrent nette, puis je l'attrappa au poignet et l'envoya promener. Il se rétablit de justesse et me vit charger mon attaque.
- Kaméhamé ...
Il n'attendit pas et tira une vague déferlente.
- HA !
Les deux décharges se rencontrèrent; le flux recula en direction de l'alien avant d'exploser en une grosse boule. Je tournoya un instant, emporté par l'onde de choc, avant de me rétablir, tandis qu'il fut plaqué au sol. Il se releva en fulminant.
- Comment ... ? bégéya-t-il de rage. Comment oses-tu ?
Je poussa encore ma force de combat. Mon adversaire hurlait sa colère.
*Impossible de continuer, je me sens toujours bridé. Et cette énergie, c'est lui ?*
J'en avais resenti d'un coup une énorme quantité qui émanait de son corps; pourtant il n'avait rien de changé. Nous étions tout les deux affaiblis.
- Tu vas payer ton insolence !
Ses cris furent portés par le vent; c'était un orage qui s'était levé. L'air devenait de plus en plus humide. Il mit sa main en arrière, près à retirer un rayon de la mort. En un instant, il visa et tira : sa cible n'était pas moi, mais le maître des tortues et ses élèves, sous les arbres.
- Nan, pas ça !

[à suivre...]

Je m'étais propulsé vers l'arrière, presque couché. En un rien de temps, je descendis vers le sol, tandis que l'énergie de mon ennemi fusait à toute vitesse. Je parvîns à charger et à tirer.
- Makkankosappo !
Ma décharge parti en sens inverse; elle coupa la trajectoire du rayon de la mort. De forces équivalentes, ils s'anhililèrent tout deux, créant une boule de feu entourée d'un halo avant d'exploser. Le souffle et la poussière ne m'emmpêchèrent pas de continuer : j'effectua une roulade toute en chargeant de l'autre main. J'étais maintenant face au sol; je ripa avec mes pieds et ma main droite, tandis que l'autre tira à son tour.
*Tu n'es qu'un lâche pour t'en prendre à eux !*
Tout s'était déroulé rapidement et l'alien ne compris mon coup qu'au dernier moment; il ne senti pas l'attaque qui arriva et sauta in extremis. Cependant sa taille faisait de lui une cible facile : l'énergie trancha un bout de sa queue, vers le tiers de la fin. A quelques mètres de la terre, il poussa un cri de douleur, avant de retomber un genou à terre. Sa plaie ne fut pas trop grave; mais j'avais frappé son orgueil en le blessant ainsi, le rendant fou de rage.
- Tu as osé me toucher ainsi ? hurla-t-il. Comment une vermine pareille peut m'atteindre ?
- Si la vermine en question est forte, mieux vaut ne pas la sous-estimer.
J'étais apparu à travers le nuage de poussière. Son regard plein de colère tira deux fins rayons, que j'esquiva sans problème.
- C'est tout ce que tu as trouvé ?
Cet être était répugnant; je n'avais même plus envie de discuter avec lui. De son côté il ne cessait de jurer et de crier, martelant le sol de ses poings.
- Tu... tu n'es rien ! bégaya-t-il de rage. Je vais t'exterminer !
- C'est quoi qui va pas ? Je ne connais rien de ma vie, alors t'as qu'à dire ce que tu as...
Il m'observa, perplexe; penser à ce qui le mettait dans cet état ne lui plaisait pas. Il se redressa, ruminant sa haine.
- Tu sais que tu as été créé à partir de mon espèce ? demanda-t-il.
- Oui, comme les Saïyens. Et ensuite ?
- Pour prendre mon espèce dans sa globalité, il fallait plusieurs génomes. Evidemment pour ce projet, le Ruban Rouge n'a pris que les meilleurs...
- Et toi, qu'est-ce que tu viens faire là ?
Il cracha au sol et lâcha quelques insultes.
- J'étais volontaire, mais ils n'ont pas voulu. C'est vrai que certains sont plus forts que moi, mais ma lignée aurait dû être choisie ! La guerre a fait des ravages et il nous faut un monde de production, comme la Terre. Par ailleurs, grâce aux scientifiques, nous sommes en mesure de créer des super-guerriers, plus forts que les Saïyens.
- Dont je fais partie ?
Il ricana. C'était visiblement là le problème.
- Mes supérieurs m'ont envoyé ici pour "superviser", alors que je n'étais même pas dans le projet. Toi tu n'es qu'un rebus; un savant a décidé par démence de te créer à partir d'ADN complets. Autrement dit, tu n'es pas un mélange de combattants d'élite, mais juste un individu appartenant à une espèce qui n'existe pas.
Il y eu un long silence. Je sentais Tortue Géniale; il devait comprendre les agissements duy Ruban Rouge. Mais j'avais autre chose à faire pour l'instant.
- Donc il y a un autre projet comme moi ?
- En vérité j'ai décidé que ça ne marcherai pas. Grâce à nos connaissances en bio-robotique, je vais former des androïdes surpuissants. Et une fois fais, je demanderai aux dirigeants de Dark de m'intégrer dans le projet de génétique.
- Alors tu fais tout ça par jalousie ? Envers l'empire de Dark ?
- Soit c'est avec moi, soit ça n'existe pas. Et comme tu n'es pas avec nous, tu vas mourir ! Alors je contrôlerai cette planète et l'armée qui va avec.
Je compris que je n'étais qu'un réchappé. Mon "père" m'avait caché; et c'était sûrement dans le but de contrer ces cinglés.
*Mais je suis là et je ne tiens pas à disparaître. On m'a créer pour que ce monde puisse survivre... Je n'abandonnerais pas la Terre.*
Je regarda un moment le maître des tortues et ses élèves. Cette guerre n'était pas la leur, mais c'était leur monde. Et l'enjeu était la domination pour les uns, la liberté pour les autres.
- Ben merci pour ces infos. Maintenant j'en sais suffisament; je détruirai le Ruban Rouge.
- Pauvre imbécile, c'est moi qui vais t'écrabouiller.
Je me mis en position de combat. Car je sentais que ma vraie bataille commençerait bientôt.
- J'ai choisi, monstre. Je défendrai la Terre, et tous les mondes que votre empire voudra détruire !
- Tu es fou et faible...
- Je te domine pourtant.
Un instant passa sans que rien ne bouge; puis il s'élanca et je fis de même.

[à suivre...]

La lutte fut acharnée mais le niveau n'avait pas changé. Je m'étais remis durant ce temps, malgré les attaques. Après plusieurs minutes, je sus prendre l'avantage et envoyer mon adversaire au tapis. Je redescendis également à terre; nous étions tout les deux à fond et sans pitié. Ma colère me donnait une force que j'ignorais.
*Je ne dois pas me laisser aveugler. Il peut encore riposter.*
Il se redressa, fouettant l'air avec sa queue mutilée. Sa force avait baissé et il portait les marques des coups. De mon côté j'avais bien encaissé.
*C'est étrange; son énergie semble à la fois vide et débordante. Qu'est-ce que ça veut dire ?*
Malgré l'épuisement, il se redressa sans problème. Il lança ensuite plusieurs rayons de la mort, que je sus éviter; ses coups étaient rapides. A force d'esquiver, il me forca à me rapprocher de la forêt; le maître faisait tout pour abriter les élèves, mais un coup les tuerait. Conscient du danger, je riposta avec des kikohas.
- C'est inutile ! Ne te sers pas d'eux.
- Pourtant tes sentiments te forceront à les protéger ! me répondit-il au loin.
Le vent ne s'était pas calmé et des vagues heurtaient les rochers tout autour de l'île. Les décharges énergétiques fusaient, l'agrémentant de cratères. Si ses boules de feu n'étaient pas un souci, son rayon de la mort portait bien son nom : j'étais obligé d'éviter à chaque fois et donc il gagnait du terrain.
*Tant pis, s'il les attaque, je les protègerai. Quoi qu'il m'en coûte*
Après un moment, nous fûmes obligés de nous poser. Mais sa tactique était réussie; les terriens se trouvaient derrière moi. Le visage de mon ennemi prit alors un sourire sadique.
- Et voilà. Si tu esquives ou si tu fuis, ils mourront. Sinon ce sera toi...
- Peu importe ce que tu feras. Tu n'es qu'un lâche et un traître. Même si je dois mourir, je t'emporterai avec moi dans les enfers.
- Pauvre idiot.
Il leva la main et tira sans attendre. Le rayon parti en un éclair et je fus touché de plein fouet. L'explosion résiduelle me projeta au loin. Tortue Géniale s'avança, horrifié. Il aurait voulu pouvoir se battre. Là-bas, l'alien se satisfaisait de sa victoire.
- Non, Sérû ! râla le maître en serrant les poings.
- Ne craignez rien, terriens, riacana le monstre. Vous allez bientôt le rejoindre...
Ils reculèrent, incapables de fuir face à cette créature. Mais à mi-distance, un bruissement l'arrêta. Je me redressa pour lui faire face à nouveau; ma plaie cicatrisa rapidement, ne laissant que la peau blanche qui fonca rapidement.
- Ils n'ont rien à voir avec ça. Laisses-les, c'est la dernière fois que je te le répète...
- Mais... comment ?
- Mon pouvoir de soin. Mes plaies se résorbent très vites.
C'en était trop; il hurla de rage. Il ne pouvait accepter que je lui résiste de la sorte ou que j'ai des pouvoirs qu'il ne possède pas. Toute l'énergie qu'il lui restait fut déployée, faisant trembler le sol. Je fis de même, près à combattre encore ce guerrier.
*Sa force a baissé mais je sens une grande quantité d'énergie...*
Il s'élança alors, furieux que je sois vivant. Mais tout ce qu'il avait fait, vouloir s'en prendre aux autres et m'attaquer ainsi, n'avait fait qu'attiser ma colère. Je pus le défaire aisément, au point qu'il chuta vraiment à terre.

Durant notre corps à corps, il était parvenu à me blesser, cependant toutes mes égratinures avaient guéri tandis qu'il portait les marques des coups. Nous étions tout deux épuisés, comme avant.
- Je ne suis pas un monstre et je n'achève pas mes adversaires. Quittes cette planète...
- Tu te crois dans un tournoi ? murmura-t-il, crachant au passage.
Je me redressa, faisant appel aux dernières forces qu'il me restait. Il se mis aussi debout, chancelant un peu; dans ses yeux rouges et cruels, on ne voyait que les ténèbres de son âme.
- Je... je te hais... souffla-t-il, à peine capable de respirer.
- Je t'ai dit de partir ! Ou je te tue !
J'avais perdu mon calme et ma patiente; néanmoins cet être avait raison : ce n'était pas un duel mais un combat à mort.
- Je te hais ! rugit-il en se levant d'un coup.
Autour de nous, l'orage s'approchait. On ne voyait plus le ciel et les nuages étaient sombres. Alors qu'il hurlait dans le vent, je sentis soudain un grand vide, suivit d'une forte onde de choc. Son cri devint un mugissement.
*Non c'est impossible. C'est la force que j'avais senti depuis mon arrivée ! Je ne m'étais pas trompé, elle est énrome !*
Car il s'agissait de sa force; devant moi, l'alien entamait sa deuxième métamorphose : toute la puissance que j'avais perçu auparavant se déchaînait. Comme précédemment, son corps fut parcouru de sillons lumineux et ses yeux brillaient. Une sphère d'énergie se forma tout autour, creusant le sol et faisant voler les cailloux. La tempête semblait accompagner l'ultime transformation du monstre.
- Je ne peux pas abandonner ! Je garderai au moins ma fierté et mon honneur : j'irai jusqu'au bout...
Mon soin me permit de récupérer physiquement, mais ma puissance avait baissé. Je me saisi alors de tout ce que j'avais, comme par désespoir face à un avenir devenu très incertain.

Cela ressemblait à la fin de la Terre; et son bourreau était prêt à l'achever.

[à suivre...]

Le sol ne tremblait plus; seuls le vent et le tonnerre lointain résonnaient. L'alien avait atteind sa dernière forme. Il avait peu changé, hormis en haut du corps; les cuirasses de ses épaules s'étaient relevées, avec un aspect de pointe. Dans son dos, des piques blancs étaient apparus; son crâne aussi s'était modifié : il était un peu plus alongé, le dessus pourpre formant à présent une large bande. Ses cornes noires s'étaient recourbées vers l'arrière et une autre paire plus petite avaient poussé derrière. Enfin, ses yeux n'avaient pas changé mais toute sa mâchoire était devenue une gueule garnie de crocs acérés. C'était là son vrai visage.
*C'est un vrai monstre ! Sa puissance n'a d'égale que la noirceur de son coeur...*
Je remarquai ensuite que sa queue avait repoussé. Tout comme ses blessures s'étaient résorbées : il était guéri et au maximum de sa force. Il passa un moment à s'admirer, grinçant de plaisir. Puis il ricana en me voyant.
- Désolé de t'avoir fait attendre, dit-il lentement. Je ne pensais pas que j'en arriverais là; mais comme tu le vois, ma puissance dépasse nettement la tienne.
*Il a raison, il est trop fort. Il combattait sans penser aux conséquences, puisqu'il s'est régénéré en mutant.*
Il avanca doucement, prenant son temps et faisant craquer ses articulations.
- Je doute que tu puisses te guérir aussi facilement qu'avant. Je me demande néanmoins d'où tu tiens ce pouvoir.
Je reculai, incapable de tenir tête à cette bête.
- Eh bien tu ne dis rien ? demanda-t-il avec un grand sourire. Tu étais plus bavard avant.
- Je ... je ne me laisserai pas faire !
Il s'arrêta et rit avant de continuer.
- Je vais te dire ce qu'il va se passer : tu vas mourir et je détruirai cette île. Ensuite je remonte et je prends possession de la Terre...
Je m'arrêtai à mon tour; j'avais juré.
*Je dois protéger la Terre ! Jusqu'au bout !*
Je me mis alors en position. Il me regarda perplexe, amusé que j'ose encore lui résister. Il se prépara donc aussi.
- Tu n'arriveras plus à me surprendre...
- Ce ne sera pas aussi simple.
Sa force se libéra et une aura apparue, bordée de rouge. Je fis de même, malgré mon niveau qui avait chuté. De loin cela ressemblait à deux flammes qui se faisaient face; Tortue Géniale rassembla les élèves dans un coin de l'île. Le monstre ne se souciait plus d'eux.
*J'aurais bien voulu qu'ils puissent partir. Mais s'il me tue, ce ne sera que reculer un peu leur mort.*
Un des apprentis, amphibie et capable de nager vite, sauta dans l'eau afin de chercher de l'aide. Cependant la créature le vit et lança une boule de feu en un instant; je n'eus pas le temps de le contrer. Le kikoha plongea et une grande gerbe d'eau se forma suite à l'explosion. Pris par surprise et ayant perdu ma patiente, j'asséna un puissant coup de pied à mon ennemi. Il tituba un moment.
- Tu oses tout de même me faire front ? mugit-il.
- Je vais surtout t'écrabouiller...
- Nous verrons bien, ajouta-t-il avec une voix très grave.
Le ciel s'obscurci, comme si les ténèbres accompagnaient l'avancée du monstre. N'ayant plus rien à perdre, je me lanca corps et âme dans cette bataille; mon esprit était lui aussi dans la brume : je ne souhaitais que la mort de cette abomination. Nous décolâmes l'un vers l'autre.

Je fus rapidement submergé par sa puissance. Malgré sa taille, il était incroyablement rapide, et j'avais du mal à esquiver; en plus sa force était devenue colossale. Il m'était impossible de guérir. L'alien semblait satisfait et prenait son temps pour m'achever.
- Je t'avais prévenu, dit-il. Je t'ai dépassé...
*C'est vrai; la vent a tourné : il y a le même écart entre nous qu'avant, sauf que c'est lui le meilleur.*
Il m'envoya à terre. Je dus faire un effort pour me relever; il apparu soudain et m'envoya promener avec un coup de pied. Je retomba lourdement, près des terriens, le maître des tortues devant.
- Ne vous en faites pas... leur fit-il en levant la main. Après lui ce sera votre tour.
- Tu ne m'as pas encore tué !
Je m'étais redressé tant bien que mal. Mon corps était mis à rude épreuve, mais je devais protéger ces personnes jusqu'au bout.
- Tu es pressé de mourir ? demanda-t-il sournoisement.
Il pris sa queue et me saisi par le cou. Il croisa les bras et commenca à me frapper au sol.
- Si vous voulez intervenir, ne vous gênez pas, lança-t-il au maître et ses élèves.
Puis le monstre s'amusa : il me faisait rouler, pulvérisant pierres et plantes au passage. Durant un répis, je sentis comme un courant psychique; c'était Tortue Géniale. Télépathe, il put ainsi donner un message aux apprentis sans que la bête ne le sente. Après m'avoir une fois encore relancé, car je tentais toujousr de me relever, je fus projeter encore près des arbres. Juste avant que le monstre ne m'attaque à nouveau, je sentis comme lui une grande quantité d'énergie.
*Ils essayent de l'attaquer !*
Tous les élèves, novices ou guerriers, lançèrent des boule ou vagues d'énergie; le tout accompagné du plus puissant Kaméhaméha de Mutenroshi. La déflagration emporta l'alien plus loin, dévastant le terrain. Le monstre su évidemment bloqué l'attaque qui explosa, mais le temp donné permis au maître d'executer la deuxième partie de son plan. Il s'élança et me forca à avaler un senzu, de la réserve de secours.
- Je crois que c'est tout indiqué, non ? plaisanta-t-il en s'éloignant.
Lorsque la bête revînt enfin, il fut plus qu'étonné de me voir debout. Mais surtout j'avais récupéré toute mon énergie; mon aura était plus grande que jamais.
- Mais ? bégaya-t-il. Que s'est-il passé ? Comment as-tu fait ?
- Je ne suis pas seul ! Tu as commis l'erreur de sous-estimer la Terre, tu aurais dû m'achever quand tu le pouvais !
Il n'en revenait toujours pas : moi qui étais mourant étais maintenant encore plus puissant.
- J'ai compris... souffla-t-il. Ce sont les terriens; ton maître t'as aidé.
- Oubli-les ! Je suis encore plus fort qu'avant et à mon maximum !
- Peu importe, tu m'es toujours inférieur, misérable larve ! rugit-il.
Nous élançâmes à nouveau, mais nous étions plus à égalité. Le combat redoubla d'intensité, malgré le fait qu'il était au-dessus de moi; mon retour l'avait destabilisé, tandis que je sentais mon pouvoir me transformer : la colère, facteur déclancheur de ma puissance, se renforçait.

Malheureusement, la créature usa encore de traîtrise : cherchant à nuir aux humains et autres, il parvînt à me blesser avec un rayon de la mort.
- Non Sérû ! cria le maître.
Je retomba comme avant, sur le dos; une telle blessure ne m'aurait pas tué, mais la bête se posa rapidement et me visa.
*Je n'aurai pas le temps de guérir !*
- Je ne ferai plus la même erreur, dit-il sans attendre. Avec un coeur perçé, tu ne surviveras pas !
L'énergie forma une petite lumière au bout de son doigt.

[à suivre...]

Il pointait mon coeur; car avec une telle blessure, rajoutée aux autres, je ne pourrais survivre. La lumière si fit intense, annoncant l'attaque de mon ennemi.
*Je ne serai rien de plus qu'une victime de son maudit rayon de la mort...*
Au moment où l'énergie se concentrait, je perçu une puissance : Mutenroshi à pleine puissance effectua encore un Kaméhaméha. La surprise était totale; l'alien eût à peine le temps de se reculer et de dévier la déferlente d'un revers de la main. Mais ces précieuses secondes avait permis à un des élèves de me lancer un des senzus restants, confiés par le maître. L'effet fut immédiat.
- Merci pour votre aide ! Mais si je veux en finir, je dois donner pleine puissance !
Le monstre bondit pour revenir m'achever, furieux d'avoir dû reculer devant des êtres aussi "faibles". Il balaya le terrain du regard; je lui apparu alors, régénéré et à un niveau encore au-dessus. Je me tenais penché, les mains en arrière.
*A force de me guérir de blessures, je suis devenu plus fort !*
L'extra-terrestre me fixait droit dans les yeux, complètement perdu; il était impensable qu'un combattant aussi minable puisse se relever deux fois de suite, malgré un pouvoir de soin. Puis il perçut enfin l'énergie que je dégageai à cet instant.
- Imbécile ! hurla-t-il pour couvrir le vent. Tu vas tout détruire !
- Ka mé ha mé ...
Mais devant ma détermination, il fléchit et fit un pas en arrière.
- HA !!
Ce fut la plus puissante attaque énergétique que j'effectua. A côté de la plaque, me sous-estimant, l'alien tenta trop tard de contrer mon attaque; à cette distance, il fut emporté, happé dans le flux. Nous étions à un bout de l'île et la vague désintégra tout ce qu'elle croisa jusqu'à l'autre côté. Ayant tout donné, une formidable explosion s'éleva au loin, faisant trembler le sol et formant un cratère. Celui-ci se rempli d'eau en quelques secondes. Ensuite il n'y eût plus rien, seulement le vent et le bruit de la tempête.
- Il ... il l'a eu ! dit Tortue Géniale. Il l'a vaincu !
Je tomba à genoux, face au sol; j'étais épuisé. Quant aux élèves, c'était le plus grand Kaméhaméha qu'ils aient vu. Enfin ils s'exclamèrent, fiers d'avoir participé à la victoire contre ce "démon spatial" et d'avoir suvécu.
- Sérû, dit le maître en s'avançant. Nous te devons beaucoup...
- C'est moi qui vous ai mis dans cette situation. Mais sans vous, je serais mort.
Il m'aida à me relever et je m'assis au sol. Mutenroshi retourna à quelques pas; il prit connaissances du nombre de haricots restants.
- Seulement deux, Maître, dit l'élève qui tenait le sac.
- Ce n'est pas grave, répondit celui-ci. J'en chercherai d'autres.
Il en prit donc un et se tourna vers moi en souriant. Soudain son sourire s'effaca et se mua en une expession de terreur; l'élève était tétanisé de peur. Au moment où je les vis, un souffle puissant me poussa en avant. Couché au sol, je me retourna tant bien que mal.
- C'est ... c'est un cauchemar ! souffla Tortue Géniale.
Les élèves reculaient peu à peu. L'ennemi se tenait là, sur un rocher brisé et poussé lors de l'attaque.

*Il a survécu !*
Il était mal en point : le bout de sa queue avait été tranché, pris dans le feu de la déflagration; sa main gauche était partiellement brûlée, pour avoir tenté d'arrêter l'attaque. Même ses épines dorsales et ses épaulettes étaient rongées. Le reste de son corps portait des marques de coupures, de chocs et son crâne était balafré jusqu'au visage. Son sang violet le rendait terrifiant.
- J'ai cru mourir, dit-il avec toute la haine qu'il portait. Je vous exterminerai tous !
Un autre rayon fusa, presque invisible; je leva la main en criant, incapable de le rattrapper.
- Non !

[à suivre...]

- Attention ! cria Tortue Géniale.
Pris à revers, je n'avais pas eu le temps de m'envoler. Mais le maître fut assez rapide pour pousser l'élève visé par le rayon de la mort. Celui-ci atteignit le vieil homme, perforant l'épaule gauche. Il retomba au sol, souffrant et perdant du sang.
- Maître !
J'arrivai près de lui; il n'était que blessé, mais ne pouvait plus bouger. Je senti la haine m'envahir; je fixa le monstre, perché sur le bloc de granite.
- Arrête, ils ne peuvent pas se battre ! Je suis ton seul adversaire !
- C'est de ta faute ! rétorqua-t-il. Ils mouront à cause de toi !
Et un autre laser parti. Submergé par la colère, je m'interposa et para le tir d'une main.
- Pas question !
Il sembla étonné. Puis j'aperçu le senzu que le maître des tortues avait perdu; malheureusement un kikoha le détruisi. Un autre aurait dû toucher le dernier mais mon kikoha annhilia la boule de feu.
- Tu as encore réussi à le bloquer... constata-t-il. Mais ceux-là ?!
Alors plusieurs salves furent envoyées. L'élève au dernier haricot lanca un "Attention !"; je tenta de parer les rayons, mais je fus dépassé. Malgré tout mon pouvoir, des élèves avaient été touchés. Je m'adressa au plus fort, celui qui portait le sac.
- Pars avec eux et le maître ! Mets-les en sécurité !
- Personne ne partira ! hurla la bête qui sauta pour s'approcher.
- Non laisse-les !
Je n'arrivais plus à raisonner. Un grondement monta et je senti un pouvoir psychique : l'élève fut soulevé de terre et un rayon de la mort parti à nouveau. Le corps retomba, inerte; un coup de tonnerre accompagna son dernier souffle et la flamme qui brûla le sachet.
*Non... Pas ça...*
Tout devint sombre; les éclairs tombèrent de toute part, les roches se soulevaient autour de moi. L'énergie émanait et alourdissait l'air environnant.
- NON !
- Quoi ? s'étonna l'alien.
Mon énergie explosa. Sur mon corps, chaque séparation, chaque ligne se mirent à briller. Mes yeux disparurent dans un éclat; ce fut un véritable puit de lumière, seul dans l'obscurité, répondant à l'orage. Mon aura se mua en une grande flamme jaune. Puis chacune des partie de mon corps craquèrent, remplacées par de la lumière. Et à mesure qu'elles disparaissaient, je grandissais, comme la flamme qui m'enveloppait; mon corps changeait. Ensuite celui-ci se matérialisa, laissant entrevoir son aspect. Il ne resta plus que mes yeux qui brillaient.
- Aaaah !
Chaque oeil se dessina, une fente noir, un fin liseré blanc et enfin le fond qui pris une teinte rosée. Ensuite la flamme devint une aura jaune, éclatante : un vombrissement se dégagea, faisant tourner le vent de la tempête. Pour terminer, le bruit et le souffle cessèrent, ne laissant que la lumière.

https://2img.net/r/ihimizer/img127/1452/s8000189rc1.jpg (pour ceux qui ne savent toujours pas comment je suis...)

- Mais ? bégaya le monstre. Qu'est-ce que c'est ?
Je me tourna vers les élèves, qui portaient déjà les blessés ainsi que le maître.
- Partez, ne vous retournez pas. Soignez les autres et attendez mon retour.
Ils acquiescèrent. Puis je fis face à l'extra-terrestre.
- Que s'est-t-il passé ? vociféra-t-il. Qu'as-tu fais ?
Je resta muet; mais la colère faisait croître mon énergie, je serrais les poings et grinçais des dents, prêt à attaquer. Lorsqu'il vit les terriens partir, en volant ou en nageant, il s'énerva.
- Tu penses que je vais les laisser partir ? cria-t-il. Ton numéro ne marche pas avec moi !
Il leva la main et visa les élèves. J'apparu alors devant lui; je lui attrapai le poignet et serra, lui tordant le bras. Il tenta de se débattre vainement en gémissant.
- Pour tout le mal que tu as fait, pour ceux qui sont mort... Pour le mal que tu ne feras plus...
Il ne répondit rien et n'en aurait pas eu le temps : je lui asséna un puissant coup de poing dans le ventre. Il fit un saut et recula en titubant et en se tenant le ventre. Crachant du sang, il tira sans prévenir; encore plus rapide qu'avant, je me déplaca juste à côté pour éviter.
- Si tu ne fais qu'éviter, railla-t-il, tu ne me battras jamais !
Le rayon suivant me frappa en pleine tête. Je me redressa, indemne. Il n'en revenait pas.
- C'est... c'est impossible... Tu es un monstre !
- Non, je suis un Super Saïyen !
Il devint fou de rage et s'élanca vers moi en hurlant. Je l'évitai et enchaînai derrière avec un coup de coude, quelques coups de poings et un coup de pied l'envoya au loin, défonçant le sol sur son passage. Il se redressa comme il put, tentant toute sorte d'attaque; l'île était complètement saccagée et l'océan déchaîné.
- C'est terminé ! Tu es vaincu !
Il n'en pouvait plus; cette humiliation était allée trop loin. A tel point qu'il en oublia ses réelles motivations.
- Jamais ! mugit-il. Tu ne me battras jamais !
Il s'envola, haut au-dessus du morceau de terre. Sa force était à son maximum, mais mon niveau était bel et bien supérieur au sien.
- Je vais faire disparaître cette planète ! cria-t-il, complètement fou.

[à suivre...]

Le monstre, pris de folie, faisait croître son énergie; en concentrant toute sa puissance, il serait en mesure de créer une attaque suffisament forte pour annihiler la Terre.
*Il peut y arriver. Mais sa technique doit s'en prendre à la région la plus instable : le centre de la planète !*
En effet la bête chargea peu à peu son énergie. Hurlant de rage tout en accumulant ses réserves, il se trouvait bien au-dessus de moi; à cette hauteur, il avait un avantage stratégique par rapport à ma position.
- Inutile de l'attaquer de front. Si je m'élance, il pourrait me prendre à revers; si j'esquive, c'est le monde qui saute...
Je chargea donc également mon énergie au maximum. Là-haut, l'alien arrivait au terme de sa concentration : il leva la main et une toute petite boule se forma au bout de son index; elle se déplaca ensuite devant sa paume, ouverte, mais à distance de celle-ci. Puis elle se mis à grandir, énomément, prenant un aspect de feu et parcourue d'éclairs. Ce monstre devait déjà avoir fait sauter des mondes avec cette technique. Finalement je perçue la puissance qui s'en dégégeait; elle était considérable et il était évident qu'elle désorganiserait le centre de la Terre qui finirait par exploser si on le l'arrêtait pas.
- Je te conseil de ne pas faire ça ! Si tu attaques, je devrais te détruire !
- Pauvre imbécile, répliqua-t-il. Essaye donc de détruire ça !
Puis la boule partit vers moi, à une vitesse étonnament élevée pour quelque chose d'aussi gros.
*Je dois la contrer ! Si je la repousse, il sera trop surpris pour contre-attaquer...*
En plein milieu de l'île, je me contentai de serrer les poings, restant bien droit et fixant invariablement l'énergie qui s'approchait. Derrière l'extra-terrestre semblait pousser la sphère. Je disparu alors sous elle; puis elle entama la terre, descendant inéluctablement vers sa cible. Maintenant toujours sa force invisible, la bête leva le poing en signe de victoire.
- C'est terminé ! cria-t-il. Disparaîs, misérable créature !
Soudain le nuage de poussière soulevé par la boule, enfoncée à moitié, retomba; l'attaque s'était figée et le sol ne tremblait plus.
- Mais ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
Tout aussi soudainement, la boule de la mort recommença à bouger mais dans le sens inverse : elle remontait !
- Mais qu'est-ce que ça veut dire ? hurla le monstre, tentant désespérément de la renvoyer.
Il entendit d'abord puis me vit, faisant reculer l'énergie; j'y arrivais sans peine et me contenta d'une seule main pour la tenir au-dessus du cratère. Je n'était même pas essoufflé.
- Ton attaque est conçue pour détruire le noyau planétaire; mais elle n'est finalement pas si forte.
- Tu n'es qu'un insecte insolent ! rugit-il en tirant une vague déferlente.
La déflagration atteignit la sphère, qui implosa sous le choc. Tout le centre de l'île fut balayé et la mer, agitée par la tempête, ne tarda pas à s'engoufrer pour séparer les deux parties restantes. Les débris volèrent jusqu'à l'alien, épuisé et haletant. Une gerbe d'eau éclata sans prévenir et je fus à côté de mon adversaire avant qu'elle ne retombe. Incapable de réagir, je l'attrapa au cou avec ma nouvelle queue et l'utilisa pour le projeter sur une des parcelles restantes.
- Voyons si je suis un insecte !
Il mugit tout en m'envoyant des kikohas et quelques rayons de la morts, qui me ricochèrent dessus.
*Kaméhaméha !*
La charge fut aussi rapide que le coup; l'alien était dépassé et ne pu esquiver.

[à suivre...]

La déferlente vaporisa la surface; le monstre était toujours là, partiellement enterré et gémissant. Il se releva tant bien que mal.
*Il est résistant. Mais il est à bout...*
Je descendis donc, sur l'autre partie de l'île, relativement peu endommagée. L'alien avançait difficilement.
- Ca suffit, j'arrête...
- Quoi ? fit-il déconcerté.
- Notre combat. Inutile de continuer; c'est ton maximum de puissance et je te dépasse. Alors vas-t-en.
Mon aura cessa enfin; mon niveau était redescendu, bien que je senti nettement sa présence. Je me retourna et m'éloigna pour clore ce duel : je préférais même épargner sa vie plutôt que de le tuer. Mais ses aboiements m'obligèrent à l'observer encore.
- Je vais achever ce que je suis venu faire, vociféra-t-il. Tu es peut-être plus fort, mais tu n'es pas immortel !
Il hurla en lançant son attaque : l'énergie forma un disque, très fin et très rapide. Mon aura apparu et j'esquivai de peu; je constatai une entaille à droite sur mon visage. Elle se résorba sans laisser de trace.
- C'est tout ce que tu as trouvé ?
- Attends de voir... dit-il mystérieusement.
Je compris et évitai de peu la scie qui revînt par derrière. Elle s'immobilisa au-dessus de la main de mon ennemi.
- Tu peux de soigner. Mais si tu es tranché en deux, je doute que tu survives...
Il le relança donc et je fus obligé de m'envoler, à toute vitesse, poursuivi par sa technique mortelle. Ce petit jeu m'énervait car j'utilisais mon énergie juste pour éviter d'être tué; et le monstre en profitait pour me tirer dessus, tentant de m'avoir en traître. Je parvîns néanmoins à stopper cette course grâce au déplacement foudroyant. Le disque retourna au-dessus de son lanceur qui me cherchait; il me vit au même endroit qu'avant.
- Tu peux toujours fuir, je finirai par te tuer...
- J'en doute. Je ne t'ai pas encore attaqué et je pourrai bien retourner ton coup contre toi.
- Essaye donc ! hurla-t-il en le renvoyant.
Je m'envola à toute vitesse, poursuivi par l'attaque : un kienzan. Je décrivis alors une large boucle dans les airs et plongea vers mon ennemi.
- Sombre idiot ! railla-t-il. Tu es plus stupide que ces terriens !
*Comme ceux que tu as tué ?!*
Tandis que je lui foncais dessus, toujours suivit du premier kienzan, il tira un deuxième disque d'énergie, dans le sens inverse. Mais lorsque je fus près de lui, avant d'être touché, je lança à mon tour un kikoha; il fut tranché en deux et explosa, causant un grand nuage de fumée. Surpris par cette technique, l'alien ne me vit pas contre-attaquer : je passa au-dessus de la scie et l'attrapa en plaçant ma paume près de son centre. Ensuite j'effectua une roulade, évitant celle qui me poursuivait puisque le monstre ne pouvait pas la diriger.
*Ca c'est pour les terriens !*
Enfin je tira celui que je portais, après l'autre mais d'un angle différent. A cause du décalage, l'alien fut surpris de voir émerger son kienzan seul de la poussière.

[à suivre...]

- Où es-tu ? cria-t-il surpris.
- Ici !
Après avoir tiré, j'avais utilisé la téléportation; j'étais donc debout derrière lui, une main levée en guise d'avertissement. Mais l'alien ne voulu pas en tenir compte et tenta de m'attaquer. Une succession de kikohas le repoussa violemment et il se rattrapa de justesse.
- Baisse toi !
Le regard noir, il vit arriver son kienzan : étant derrière lui, il n'eût pas le temps de l'éviter car il s'était relevé; il ne laissa échapper qu'un cri de haine. La scie le faucha par en bas; jouant de malchance, le second disque que j'avais renvoyé de travers passa à la verticale, sur son flanc gauche. Il s'effondra au sol, amputé des jambes au niveau des genoux, des deux tiers de la queue et du bras gauche jusqu'à l'épaule.
- Impossible... souffla-t-il.
Il crachait du sang; ses blessures ajoutées aux précédantes avaient scellé son destin. Pourtant il n'y avait pas de vainqueur à l'issue de ce duel; il était perdant mais je ne me sentais pas fier d'avoir triomphé. S'il m'avait écouté, il aurait peut-être survécu. A cause de toute l'énergie perdue, son corps n'avait pas pu résister à sa propre attaque.
- Oooh... gémit-il. Tu es content ? Tu m'as eu...
- Tu es responsable de ce qu'il t'arrives.
- Alors achèves-moi, créature ! vociféra-t-il. Tu t'es transformé pour m'abattre; finissons-en.
- Tu te trompes. J'ai juste grandis et je ne suis pas un monstre comme toi. Je voudrais seulement savoir quel est ton nom...
- Soit maudit, répondit-il. On m'appel Koluzâ.
Je leva une main vers ce qu'il restait de l'adversaire le plus coriace que j'avais eu; à ce moment-là je n'éprouvais ni colère ni rancune. Je ne resentais que de la pitié pour cet être.
*L'achever serait de la compassion... Le Ruban Rouge doit comprendre.*
L'énergie fusa de mon corps et atteignit l'alien. Mais au lieu de le tuer, elle augmenta ses propres réserves. Il parut étonné de sentir la vie revenir en lui.
- Je t'ai fait un don; ne le gache pas. Avec tout ça, si tu le conserve, tu pourras être retrouvé et soigné.
- Pourquoi fais-tu ça ? demanda-t-il. Mon agonie ne t'as pas suffit ?
- C'est différent, Koluzâ. Je ne suis pas un meutrier, ça ne me plais pas. Tu vas rentrer chez toi et ils saurons qui je suis. Ainsi tu vivras dans l'idée qu'il y a toujours plus fort que soit et tu leur fera comprendre. Le Ruban Rouge cessera ses recherches et n'envahira pas la Terre.
Il se mit à rire. Avec son dernier bras valide, il se redressa un peu, m'observant avec ce même regard sombre.
- C'est trop tard... dit-il sournoisement. Tout est en place ! Les Androids et l'armée. Le projet de recherche, dont tu es issue, a démarré; bientôt tu disparaîtras comme tous ceux qui s'opposeront à nous !

Je n'en revenais pas : tout avait déjà commencé. Y compris mon pire cauchemare.
*Non, ça n'arrivera pas ! Pas question !*
Je m'éloigna alors, cherchant l'énergie du maître des tortues et de ses élèves. Koluzâ rampait comme il pouvait, ses blessures n'étant plus mortelles.
- Abandonne, Sérû, espèce de larve ! mugit-il. Tu n'as aucune chance contre le Ruabn Rouge !
- La ferme ! criai-je.
Mon aura, simple et habituelle, apparu et je montai peu à peu; l'orage se calmait et je persevais enfin les présences. Lorsque je m'éloignai, j'entendis l'alien crier.
- Pauvre imbécile ! rugit-il. Tu n'es qu'un déchet, tu ne pourras jamais gagner !
Il parvînt à s'élever à quelques mètres du sol, lévitant difficilement. Mais toute sa haine le poussait aveuglément à continuer. Il tira une vague déferlente, usant de toute son énergie. Elle me passa au travers; puis il regarda médusé une image se dissiper. Je me tenais sous lui, sur la terre ferme; mon aura était redevenue jaune.
- Je t'avais donné de l'énergie pour survivre... Kaméhaméha !
Le flux fut trop rapide et trop puissant pour Koluzâ, blessé et épuisé, qui ne put esquiver; incapable de résister, il fut emporté par une déflagration que j'envoyai promener très haut. Un Kaméha qui n'exploserait pas.
*Essaye de revenir pour voir...*
Mon pouvoir diminua et ma puissance redescendi, comme mon aura. Je fus enfin débarassé de l'envoyé du Ruban Rouge.

[à suivre...]

Je m'envola rapidement vers le groupe de Tortue Géniale. Sur la côte, des secours étaient finalement arrivés et donnaient les premiers soins aux blessés. Mon apparition provoqua d'abord un étonnement de la part des humains puis les élèves me saluèrent, heureux que j'ai éliminé le monstre.
- Bien joué, me dit Mutenroshi sur sa civière.
- Comment allez-vous, Maître ?
- Ca va, c'est juste paralysant. Un senzu me remettera sur pied ! déclara-t-il en levant son bras valide.
S'en suivit un cri strident provenant d'une jeune infirmière; il se contenta d'un "Je vous ai bousculée ? je suis un peu vieux, vous savez...".
*Il est incorrigible.*
- Bon je vais chez Karin, je dois aller au Ruban Rouge.
- Tu repars déjà ? s'étonna-t-il.
- Oui c'est urgent, et il me faut un senzu avant ! *Et une bonne sieste !*
Je salua donc Tortue Géniale et ses élèves, puis je parti en direction de la Tour Karine.

[Terminé]

Tu peux noter Sky'. Mais prends en compte que j'ai évolué et écris-le séparément stp.

Pour la transformation, c'est bon, on dit que c'est inclus dans les 10 points. C'est déjà énorme comme note, donc...

Au mieux, ce serait un point dans 1 ou 2 stats mais pas besoin de plus !

[Suite]

J'arrivai donc à la Tour Karin. Le maître chat m'attendait; je le saluai.
- Bonjour, Maître.
- Bienvenue Sérû, répondit-il. Avant tout, prends ce senzu, tu dois être épuisé.
- Merci.
J'avalai donc le haricot; je sentis ma force revenir. Puis Karine me fit signe de m'assoir.
- Je t'ai vu combattre. Tu as bien changé et tu es devenu très fort.
- Oui, je me suis transformé. J'ignore comment...
- Cela provient sans doute de ta puissance et des tes origines Saïyennes.
- Aussi de celles de mon adversaire alors. Mais je ne sais pas à quelle espèce il appartient.
Le maître se leva et marcha un moment, pensif. Il regardait dehors de temps en temps.
*Pourquoi semble-t-il si préoccupé ? Il a déjà vu des êtres bien plus puissants que moi...*
- Je ne vais pas te faire patienter plus longtemps. Kobe ne viendra pas ici.
- Pourquoi ? J'ai pourtant senti sa présence en volant.
- Il va y avoir un autre championnat d'arts martiaux. Etant le dernier champion, il y est allé directement.
- C'est bien lui ça ... il a dû penser que je ferais pareil. C'est tant mieux; nous pourrons nous évaluer.
- Sache qu'il est aussi fort que toi. Il s'est certainement produit quelque chose de grave durant son voyage.
Je me levai et fis craquer mon nouveau corps.
- Je m'en doutais : il doit être un super saïyen. Mais mon apparence risque de le surprendre.
*Notre combat n'en sera que plus beau...*
- Puisque vous êtes devenus forts, vous devriez revenir après le championnat.
- Oui mais j'ai quelque chose à faire avant...
Je fus assailli par tous mes souvenirs, en particuliers les morts durant ma dernière bataille.
- Le Ruban Rouge est très dangereux. Si tu y entre, le plus difficile sera d'en sortir.
- Je sais, mais j'ai besoin de réponses. Je n'arrive plus à dormir à cause de ça.
- Bien. Je ne te retiendrai pas, tu dois décider seul de tes actes. Mais sois prudent; pas seulement quand tu iras dans la station.
Ce dernier conseil m'intrigua, mais je me contenta de saluer Karine. Puis je décola et parti à toute vitesse vers le stade.

[Départ pour le 3è championnat]