La Grande Finale : Raph vs. LeBron !!

Ici aura lieu la Finale entre :

Raphaël_144 (Sérû)
vs.
LeBron (Kobe)

Ordre des posts :
LeBron
Raph
Arbitre (moi)
(La fraterie en force)

Bon match !

Bien reposé et au mieux de ma forme, je rejoignis rapidement Kobe sur le ring. Cependant mon allure d'insecte ne plaisait pas à tout le public.
*Bah, quand ils auront vu de quoi on est capable...*
Je me tenais face au Saïyen; il souriait.
- Je sens que ca va être un beau combat !
- Plus que beau ! me répondit-il.
- Mais t'as intérêt à te donner à fond, sinon je t'en voudrais.
- Je n'en avais pas l'intention... fit-il.
Puis nous nous mîmes en position, attendant l'envoie de l'arbitre. La tension monta rapidement.
*On se connaît trop bien; chaque point fort et point faible. Mais je me fous de gagner vraiment : c'est le duel qui m'intéresse !*

Bien, l'insecte et le moche sont la ; que le match commence !!!

Nous restâmes un petit moment à nous observer.
*Comment faire pour battre un adversaire qui me connaît par coeur ?*
C'était en effet toute la question : Sérû et moi avions passé tant de temps à nous entraîner ensembles que chacun connaissait exactement les mouvements de l'autre.
*Bof, on verra bien comment ça évolue...*
- Prêt, mon vieux ?
- Toujours, me dit-il dans un sourire.
Je m'élançai alors vers lui. Il esquiva mon coup de pied en se baissant, et jaillit ensuite pour me frapper au visage. Je lui attrapai le bras avant qu'il n'y arrive. Je tentai alors de lui décrocher un coup de poing, mais il le para avec sa main libre, serrant mon bras. Cet enchaînement n'avait même pas duré une seconde et nous étions déjà bloqués...
Il se dégagea d'un coup de pied et on se remit en position. Il repartit à l'attaque, le pied en avant, mais au dernier moment c'est son poing qui m'attaqua. Il me toucha au visage mais je répliquai par un coup de genou dans le ventre. Nous nous replaçâmes d'un petit bond en arrière avant de nous foncer dessus à nouveau : nos poings se rencontrèrent violemment, créant ainsi une onde de choc qui nous renvoya à 10 mètres l'un de l'autre.
*Je suis plus rapide que lui, je dois accélérer mes enchaînements !*
Je m'élançai à nouveau. Il para quelques coups, puis fut dépassé par ma vitesse. Il se téléporta en l'air pour se dégager de mon enchaînement. Il resta en hauteur, me regarda avec un sourire, puis plaça un doigt sur son front.
*Il prépare son Makkankosappo ! Attends mon vieux, tu vas voir...*
Je mis mes mains en arrière et chargeai une boule d'énergie bleue, tandis que des éclairs apparaissaient au bout de son doigt. Nous lançâmes notre attaque en même temps.
- Makkankosappo !
- Kaméhaméha !
Les deux rayons énergétiques se rencontrèrent, créant une boule géante qui explosa dans un bruit assourdissant et dans une clarté aveuglante. Une fois la fumée dissipée, les spectateurs purent voir que le ring était salement endommagé, mais que nous n'avions pas bougé d'un pouce : j'avais les mains tendues vers lui, et il pointait toujours son doigt sur moi...

Notre duel fut intense; nous étions toujours immobiles. Le ring était endommagé, avec des fissures un peu partout.
*J'imaginais pas qu'on en soit arrivé à cette puisance...*
Puis je retourna au sol. Kobe se redressa; encore une fois, nous étions arrivés à égalité. Notre force était similaire.
*On ne se départagera que sur une erreur de l'autre...*
- Plutôt impressionnant ! me lança Kobe.
- Ouais, mais à part tout casser, on arrivera pas à grand chose.
- C'est vrai, répondit-il en observant autour de lui.
Nous nous remîmes en position; mais c'était comme affronter son reflet : là où mon ami était le plus rapide, j'étais le plus fort; là où il était le plus intelligent, j'étais le plus résistant. Une situation bloquée.
*A moins de jouer sur nos différences !*
Mais le Saïyen devait avoir la même idée; il s'élanca et je fis de même. Après avoir chacun paré le coup de l'autre, nous nous retrouvâmes dans un enchaînement de parades et de coups d'estoc, pour finalement nous retrouver coincés : les mains liées, croisées en bloquant les bras, genoux contre genoux... même un coup de tête n'aurait servit à rien.
*Dans ce genre de cas, il est avantagé par sa taille; je dois utiliser la mienne pour le destabiliser.*
Sans prévenir, je pus poser mes pieds sur ses genoux; en me propulsant, je parvins à effectuer un retourné, tout en le frappant dans le torse. Dégagés nous nous mîmes encore en position de combat. Retour à zéro.
- On arrivera à rien, comme ça ! dit soudain Kobe.
- C'est vrai...
- On est pas là pour s'entraîner, continua-t-il. On connaît nos limites mais il faut savoir les dépasser...
Je n'eu pas besoin de répondre; il était un vrai Saïyen, et je sentais en moi une volonté identique. Celle de se battre. A quelques mètres l'un de l'autre, nous décidâmes de tenter le maximum : il n'y aurait pas de traîtrise. Pendant un moment, nous poussâmes notre potentiel jusqu'au bout. Alors le sol commença à vibrer, les graviers tremblaient et la poussière s'envolait; notre pouvoir se déchaînait.
*- Je ne te ferais pas de cadeau ! me fit-il.
- Je n'en voudrais même pas ! On ne risque rien ici.
- On donne tout ? ajouta-t-il.
- Tout...*
Le temps se couvrit peu à peu, accompagnant la finale de ce championnat par de longs souffles de vent. Lorsque nous arrivâmes à pleine puissance, l'énergie dessinait des auras autour de nous; notre pouvoir nous envahissait. Puis l'on se lança; malgré les différences, chacun usait de ses avantages. Kobe, étant plus grand, avait une allonge plus importante; mais ma petite taille me permettait des coups plus vifs et des parades acrobatiques. Le combat accéléra et monta dans les airs; nous n'étions plus que des ombres, des traces aux yeux des autres. Nos coups, souvent symétriques, résonnaient et formaient des secousses; nous étions plongés dans notre seule but : repousser les limites. On ne se battait pas contre un autre, mais contre nous-même.
Nous décrivions de grandes boucles, mais l'on ne se bloquait plus; au bout de tout ce temps, on finit par se toucher en même temps au visage. Kobe chuta et se rattrappa maladroitement, pour terminer sur le dos; mais à cause de ma petite taille, je fus projeté plus loin, au bord du ring.
Kobe se redressa en premier, sur les coudes; j'étais toujours sur le ventre, sans être inconscient, mais je ne bougeais pas. Je ne parvins à pousser sur mes bras et à me redresser que lorsque mon ami fut enfin debout. Il avait l'avantage.

Mais c'est qu'c'est un bon match ça ! Kobe a un mini-avantage, à lui de le saisir ; ou non...

*J'ai un petit avantage !*
- Kaméhaméha !
J'avais profité du fait que Sérû était toujours à terre pour l'attaquer à nouveau. Il fit un bond pour éviter mon attaque, mais en levant les bras, je parvins à modifier la trajectoire du rayon énergétique qui finit par le toucher. Il retomba par terre, mais avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, il m'attaqua aussi, alors qu'il était encore au sol, sur un coude.
- Kaméhaméha !
Il avait effectué cette attaque d'une seule main ! Je fléchis mes jambes et croisai mes bras devant moi pour encaisser l'impact. Ce fut un gros choc, mais je tins bon. Un fois le nuage de fumée dissipé, ma tenue était bien abîmée, et j'eus à peine le temps d'ouvir les yeux que Sérû s'était déjà élancé, son pied en avant. Je me téléportai plus loin grâce au Déplacement Instantané. Nous nous retrouvâmes en position initiale.
- Comment t'as réussi à modifier la trajectoire de ton rayon aussi vite ? cria-t-il.
- Et toi ? Ton Kaméhaméha d'une seule main ? Il était presque aussi puissant que si tu l'avais fait à deux mains ! m'exclamais-je.
- On dirait que l'entraînement a porté ses fruits, dit-il après un moment de réflexion.
- C'est le moins qu'on puisse dire ! Tu vas me sortir un double Makkankosappo si ça continue...
- Pourquoi pas ? répondit-il dans un sourire.
*On est en train de dépasser nos limites ! Tous les deux !*
Je m'élançai à nouveau vers lui, le poing en avant. Il se mit en position défensive, prêt à riposter, mais juste avant de l'atteindre, je me téléportai derrière lui et le frappai pendant qu'il se retournai. Il voulut riposter, mais je me téléportai à nouveau derrière lui. Mon manège marcha trois fois, puis il anticipa et me décrocha un coup de pied qui me renvoya loin de lui. Je reprenai à peine mes esprits que je l'entendis crier :
- Makkankosappo !
Comme j'étais à terre, je n'eus pas d'autre choix que d'utiliser le Déplacement Instantané. Mais le rayon me toucha à l'épaule avant que je n'ai complètement disparu. Du sang gicla, et je réapparus dans le ciel, 10 mètres plus haut, derrière lui. Il regarda un instant les taches de sang sur le ring, puis se retourna vers moi. Je tenais mon épaule ensanglantée : son Makkankosappo m'avait blessé au muscle deltoide. Maintenant c'est lui qui avait un avantage...

Kobe était blessé; cela me donnait un bon avantage. Bien que ce soit le bras gauche, il serait beaucoup diminué. Et tout ça à cause de mon Makkankosappo.
*Ca a été stupide de ma part.*
Après un moment, le Saïyen redescendit. Son épaule était toujours ouverte et le sang s'était répandu sur sa tenue.
- Tu as finalement réussi à m'avoir, dit-il.
- Le combat n'est pas terminé...
- Avec cette blessure, je ne tiendrai pas longtemps.
C'était vrai; il ne pouvait se soigner que s'il arrêtait le duel. Ce que je ne voulais pas !
*Mais ce ne sera plus intéressant comme combat.*
J'aurais aimé qu'il sache se guérir comme moi; raison pour laquelle je n'avais pas réfléchi aux blessures que je pouvais faire. En fait je m'en voulais. L'arbitre et les organisateurs commencèrent à s'impatienter; Kobe leur répondit qu'il pouvait continuer, mais nous savions tout deux que cela ne leur servirait à rien.
- Je suis désolé.
- Bah c'est comme ça, répondit-il. Même si j'avais un senzu, je ne le prendrai pas : ca me redonnerait toute ma force !
*Mais oui, c'est ça qu'il lui faut !*
Je senti alors deux étranges présences. En me retournant, j'aperçu nos Maîtres Karine et Tortue Géniale; ils étaient venu assister au tournoi. Cependant le public commençait à s'impatienter; lorsque certains décidèrent de lancer des détritus, je vis Karine me lancer quelque chose... à une vitesse hallucinante. Je parvins à peine à le rattrapper. Mais c'était la solution. Intrigué, mon ami s'était approché; je lui mis mon bien dans sa main.
- Tiens, comme ça c'est réglé.
- Un senzu ? répondit-il étonné. Mais c'est interdit ! En plus ca me donnerais un avantage...
- Regarde-le bien, rétorquai-je en souriant.
Ma tête était à peine au-dessus de sa main; et c'était bien un senzu, un haricot magique. Même si ce n'était qu'une moitié ! Mais finalement, il semblait un peu jaune et rabougri. Pour un demi, il était bien petit, et tout ridé.
- Mais ? fit-il perdu.
- Il est pas mûr ! Ca veut dire que non seulement son effet sera limité parce que ce n'est qu'une moitié, mais il ne pourra que te soigner ta blessure; y'a pas assez pour te rassasier et encore moins pour te rendre ton énergie.
Kobe ne semblait toujours pas comprendre. Tandis que la foule s'énervait, il avala enfin le senzu. Je ne senti pas sa force croître, comme prévu; mais il fut pris de douleur à l'épaule : l'entaille mit quelques secondes à cicatriser. Puis il put à nouveau bouger le bras. Le combat pouvait reprendre.
- C'est pas équitable quand même, râla-t-il.
- Ca compense mon pouvoir de soin, et ça t'as pas reposé vu la tête que t'as fait...
- Bon, OK, mais j'en tiendrai compte.
Je soupira en levant le main; on s'éloigna et l'on reprit nos positions. Chargeant à nouveau notre puissance, le grondement fit taire la foule. En effet, c'était comme si Kobe n'avait qu'encaissé une attaque.
- Mais ce ne marchera plus une seconde fois, me prévînt-il.
- Je m'en doute bien.
*On va la jouer brute maintenant, je le sens !*
Nous utilisâmes à nouveau notre plein pouvoir; l'air se rafraîchit, accompagné du vent et de nuages. Le sol gronda encore, stupéfiant les spectateurs. Lorsque nous fûmes près, nous nous élancèrent l'un contre l'autre : les enchaînements et parades se succédaient, Kobe utilisant sa vitesse et sa célèbre téléportation, tandis que je me servais de ma force et de mon endurance. Même les kikohas étaient de la partie; mais cela ne pouvait nous blesser gravement. On ne pouvait que se fatiguer.
*N'empêche que l'attaque que j'ai fais avant aurait pu aussi me tuer !*
Soudain le Saïyen m'attrappa au bras, puis m'emporta dans son élan; pour me libérer de ses coups, je dû faire un retourné et le frapper à la tête. Encore une pirouette et je parvins à m'éloigner. Mais Kobe m'envoyé une volée de kikohas, m'éjectant au loin. Au bord du ring j'entrevu à peine mon ami se téléportant en hauteur, et chargeant son attaque.
- Kaméhaméha !
Elle fut très rapide.
*Plus le temps de contrer !*
D'instinct, je sus que Kobe ne détruirait pas tout; son attaque était faite pour m'affaiblir et me pousser. La vague d'énergie fut violente; happé, elle me frappa de toute part. Lorsqu'elle s'évanouit, j'étais salement amoché, surtout aux bras et au torse. J'eus la force de murmurer "même pas mal...". Kobe était redescendu. Sa nature de Saïyen le guidait; mais j'avais la même rage en moi. Je puisa dans mes réserve; en un instant, je fus soigné. Cependant il y avait quelque chose de différent.
*Cela semble être plus facile à faire...*
Je constata rapidement, sans m'y attarder, que j'avais de fines craquelures sur les membres. Mais le combat chassa cette pensée; mon ami ne pouvait utiliser son déplacement instantané, car je l'aurais senti. Alors il s'élanca; je fis de même, et nous nous déplacâmes le plus vite possible. Bien sûr Kobe pris l'avantage, mais j'expérimenta la téléportation. Un coup de pied retourné, dans le dos, le fit trébucher et il se replaca après un saut périlleux; mais toujours à l'envers, je chargea et lança mon attaque.
- Kaméhaméha !
La décharge fut semblable et le Saïyen encaissa, les bras en croix et parant par un kiaï. Il réapparut fumant, sans être blessé; un genou et une main à terre, il était haletant. Je retomba plus loin, sur le dos dans un bruit sourd. Puis je me roula et me hissa, mais aussi un genou à terre.
*Il sera vraiment difficile de nous départager... On a la même force !*

[Plus de Ki]

Le duel est intense et serré ! Qui gagnera ?

Toujours à terre, l'un en face de l'autre, nous nous regardions. Sérû se releva dans un grognement, et je fis de même. Mon épaule me faisait toujours mal : même si la blessure était plus ou moins cicatrisée, la brûlure due à l'attaque se faisait toujours sentir.
- Je n'ai toujours pas digéré ce que t'as fait avec le senzu ! lui lançais-je.
- Pourquoi ? Ça t'a soigné, non ?
- Oui, mais on avait dit qu'on ne se faisait pas de cadeaux, je te rappelle... Ça faisait partie du combat !
- Hé arrête ! Tu sais bien que si on avait continué comme ça, les arbitres auraient arrêté le match. Je voulais pas ça. Et toi non plus, je le sais.
Il avait raison. D'un côté, j'avais envie de continuer encore ce combat, donc j'étais content qu'il m'ait soigné. Mais d'un autre côté, j'avais ma fierté, et les blessures font partie d'un combat.
*Bof, c'est bien d'être encore là, alors je vais pas trop me plaindre...*
Nous étions tous les deux dans un sale état : les derniers échanges, avec les kikohas, avaient été plutôt violents. Mais le bon côté de la chose, c'est qu'on avait calmé la foule : elle ne se mettait plus à râler dès qu'on s'arrêtait.
- C'est dommage, tu as laissé passer ta chance de gagner ce duel !
- Tu parles ! répliqua-t-il.
*Il ne veut pas abandonner, et moi non plus : ça ne peut finir que par un KO...*
Sérû fonça sur moi. Je l'esquivai en m'écartant, et lui attrapai le bras au moment où il passa devant moi. Je me mis à tourner sur moi-même, de plus en plus vite, le tenant toujours. Je l'entendis s'exclamer « Pas la toupie ! », puis je le lâchai. Il alla s'écraser au-delà du ring, dans un des murs qu'il fracassa. Il se redressa en se frottant le crâne, et revint vers la surface de combat, titubant légèrement.
*Je dois en profiter !*
A mon tour je le chargeai, poing en avant. Il m'esquiva aussi en se couchant sur le dos et me décrocha un splendide coup dans le thorax. Je montai à quelques mètres dans les airs, puis je retombai vers lui. Il me rattrapa au vol et me tint au-dessus de sa tête. Il tourna un peu sur lui-même puis m'envoya plus loin, ou je m'écrasai lourdement. Je me relevai péniblement en secouant le tête, pour rassembler mes esprits. Nous étions à nouveau en position, l'un en face de l'autre.
Après un petit moment d'observation, nous repartîmes alors dans un nouvel enchaînement, mais les effets de la fatigue se faisaient sentir : j'étais moins rapide, et les coups de Sérû étaient moins puissants. Après un moment, il s'élança dans les airs, et resta là-haut. La pluie commença à tomber. Je le regardai, gêné par les gouttes mais prêt à réagir. Soudain, il fonça sur moi, la tête la première.
*Il prend de la vitesse... Je vais attendre le dernier moment pour l'esquiver*
Au moment où il allait me toucher, je fis un bond en arrière, mais il avait anticipé ma réaction : il pivota pour placer ses pieds en avant et les utilisa pour se propulser vers moi. J'étais encore en train de reculer et je reçus son poing en pleine figure. Je tombai sur le dos et Sérû se posa plus loin après une petite roulade.
*Aie !*
Sonné, j'entendis l'arbitre commencer à compter. Je restai au sol un petit moment pour rassembler mes forces, et à 6, je me retournai sur le ventre. Je relevai le tête et vis Sérû me foncer dessus dans une longue glissade, les pieds en avant. Je poussai sur mes bras et mes jambes et il passa sous moi. Il se releva rapidement, mais je fus plus rapide : en un éclair, je fus à nouveau sur le dos, et ma jambe partit pour le frapper au niveau des côtes. Il vola plus loin, atterrit lourdement et resta au sol. Je ne bougeai plus non plus. L'arbitre recommença à compter : on avait 10 secondes pour se relever tous les deux et continuer le combat. Après ça, le premier debout serait le vainqueur...

La pluie tombait fort désormais; le bruit résonnait dans ma tête. Mon flanc me lançait : Kobe avait bien visé. J'entendais aussi une voix, mais c'était très sourd. Et je réalisa soudain que j'étais au sol; l'arbitre prononçait "5", donc plus que cinq secondes. Sentant le Saïyen dans le même état, j'aurais pu attendre et me relever ensuite pour gagner; mais je ne voulais pas. Ce n'était pas un adversaire, mais un ami; et une force me poussait à tout donner. Certainement la même que Kobe.
*Je dois être aussi un peu Saïyen...*
A huit secondes, je réussi à me hisser sur mes bras; le décompte s'arrêta alors. Je puisa l'énergie de continuer grâce à mon amitié : ne pas abandonner, parce qu'il m'en aurait voulu. Sur les mains et les genoux, je ressentis mon ami qui luttait pour se lever.
- Aller Kobe, debout !
Tandis que l'arbitre recommençait à compter pour savoir s'il allait être éliminé, il parvint enfin à bouger.
*Encore un peu et j'aurais dû retomber...*
Après un moment, nous fûmes à nouveau debout. Mais nous étions épuisés.
- Ca a été un beau combat, me dit Kobe.
- Ce n'est pas fini...
Il sourit, incapable de rire. Pourtant il devait avoir raison; on avait fait tout ce qu'on pouvait et même plus : on avait franchi nos limites ! Cependant je ne voulais pas m'arrêter. Une rage tempêtait contre moi-même, me forcant à aller au-délà; et toujours cette sensation d'oppression, pas physique mais dans mon pouvoir. Comme si ma puissance était muselée, sanglée...
- J'ignore pourquoi, murmurai-je. Mais je dois continuer.
Debout je leva les bras au ciel, tel un défi, serrant les dents sans pouvoir crier. Ma force était toujours là, et elle explosait.
- Mais comment ... ?
Kobe était impressionné; pas par ma force, car elle était diminué au cours du combat, mais par la volonté dans laquelle je puisais mon courage. Mon ami, comme je l'espérais, fut galvanisé, et se releva également. Face à face, comme des reflets, nous laissâmes le peu qu'il nous restait nous envahir. A cause de la pluie, nous auras diminuées se dessinèrent, déviant l'eau et nous entourant d'un filet invisible; au sol celle-ci tournait en rond, montant légèrment avant de ruisseler plus loin. Un cercle semblable à un petit ouragan, symble de l'orage qui grondait en nous.
- Nous avons le pouvoir... souffla Kobe. (we gotta power )
Soudain un éclair déchira le ciel; il résonna en nous comme un coup de départ, le début de la fin. Dans quelques instants, le champion du tournoi serait sacré. Nous nous élançâmes, volant au ras du sol, placant dans notre coup nos dernières ressources. Le coup de poing de chacun déterminerait le vainqueur; nous étions presque identiques. Mais la petite différence entre nous, entre nos forces, décida de l'issue du duel.
*Je le savais...*
Alors que nous nous élançions à pleine vitesse l'un vers l'autre, que nos bras s'avançaient, je perçu la puissance; alors que Kobe dans son ultime attaque se rapprochait, j'eus cette vision. C'était comme l'autre nuit où il s'était transformé; en singe géant et invincible. C'était le pouvoir des Saïyens. Sa puissance.
*Un potentiel infini...*
Nous nous touchâmes au même moment, au même endroit dans le visage; l'onde de choc projeta l'eau et nous envoya au loin, au bord du ring. Celui-ci fut amoché juste en-dessous de notre attaque. Kobe atterri et roula un instant, tandis que je glissa, mettant plus longtemps à m'immobiliser, encore à cause de ma petite taille. J'étais vraiment au bord, un bras dehors; mon ami n'en était qu'à quelques centimètres. J'entendis à peine le commentateur hurler et la foule acclamer; car le sol humide me faisait progressivement tomber. Pouvant ramper sur les murs, je parvins à me retenir avec ma main gauche; néanmoins mon poids me ferait chuter quoi qu'il arrive. Le décompte arriva à terme cette fois; malheureusement aucun de nous ne se relèverait.
*Qu'importe qui gagne ou perd maintenant; nous sommes tout les deux vainqueurs. Dans notre vraie bataille.*
Je senti que Kobe s'était évanoui; il ne leur faudrait pas beaucoup de temps pour s'en apercevoir. Quant à moi, je luttais mais je perdais prise... inéluctablement. Je n'avais plus à me battre, car c'était mon ami, pas un simple adversaire; et c'était la seule victoire dont je ne voulais pas. Je releva donc ma main, et glissa; j'atterris sur la terre humide, sur le dos, la pluie battant lentement mon visage. Elle cessa rapidement, et le temps redevint plus clair. Avant qu'on ne parvienne jusqu'à moi, j'avais fermé les yeux et m'étais endormi, épuisé.
Kobe fut donc le vainqueur du tournoi.

Euh... aucuns des concurrents ne s'est relevé à temps. Mais Sérû est hors-ring ; même si ne n'est pas eliminatoire, Kobe prend l'avantage. Kobe gagne la Finale et le tournoi !!

Après notre duel, nous nous étion enfin remis. Kobe avait eu le 1er prix.
- Alors ? me demanda-t-il. Ca va ?
- Ouais...
- Tu vas faire quoi ?
- Ben m'entraîner pour dans 8 mois, lorsque je retournerai chez Karin. Et toi ?
- En fait je vais aller sur la planète Végéta, où je suis né. Comme je ne sais rien de mon passé, je vais essayer d'en apprendre un peu. Tu veux venir ?
Je fis un signe de la main.
- Nan, désolé, mais des dizaines de Saïyens, je pourrais pas... Je préfère rester sur Terre pour continuer. Tu m'as bien dépassé là; faut que je me rattrappe !
- Bon, ok. Alors à dans 8 mois !
Kobe s'envola, en direction de sa capsule spatiale. Quant à moi, je décida de repartir où je me sentais le mieux, c'est-à-dire seul, dans la forêt.
*Lorsque tu reviendras, Kobe, je pense que je serai très différent...*