Aventure de Kobe et Sérû

[Suite d'Arrivées sur Végéta – Arrivée de Kobe et Sérû]

Nous allions à grande allure et la banlieue céda rapidement place à la ville. De hauts bâtiments s'élevaient, entre lesquels passaient personnes ou véhicules. Kobe fit un virage et nous conduisit vers des quartiers plus populaires et moins fréquentés par les Saïyens hauts placés. Nous atterrîmes dans une rue déserte ; observant les immeubles, Kobe me fit signe d'attendre et entra dans une ruelle.
*J'espère que ses contacts sont efficaces ...*
Il revînt au bout de quelques minutes, l'air satisfait.
- Alors ? demandai-je. On a une possibilité ?
- Exact, dit-il. Un ancien soldat, qui a participé à des batailles avec Dotaius, connait des ''passeurs'' qui peuvent nous amener près de Dark.
Nous repartîmes alors, cette fois vers une zone plus industrielle. Trouver les pilotes de cargo fut plus difficile cette fois-ci mais nous finîmes par atterrir à côté d'une usine. Kobe s'éclipsa encore, dans une zone désaffectée. Puis il me fit signe de venir.
- C'est bon, me dit-il. Des aliens faisaient des trajets clandestins entre une lune du système de Végéta et une planète minière de Dark. Mais depuis quelques temps, les forages n'ont plus lieu, alors que des vaisseaux de combat sont en poste là-bas …
- Tu penses à des fabriques ? remarquai-je. Genre celle du RR ?
- Ce n'est pas à exclure, répondit-il. Et ca nous débarrasserait des mutants …
Nous discutâmes des éventualités et des différents lieux accessibles avec notre contact. Presque toutes les fabriques militaires et camps de formation étaient dans le système de Dark : celui-ci cachait donc quelque chose de spécial. De plus, la réglementation avait été faite dans l'urgence et les défenses avaient des failles.

Après quelques temps de délibération, l'ouvrier accepta de nous dire où trouver les contrebandiers qui opéraient là-bas jusqu'à la mise en place du blocus. Le guerrier Saïyen nous accompagna et nous arrivâmes dans un spatioport. Entrant dans un bar, il invita Kobe à le suivre, car lui passait toujours inaperçu. Je sentis alors la force de mon ami augmenter très brièvement, derrière le taudis. D'un bond plané je le rejoignis ; les deux guerriers de l'espace discutaient avec des aliens dont les apparences me rappelaient celles de ceux que nous avions pu combattre par le passé.

Ils connaissaient Kobe de par la renommée qu'il avait pu obtenir ; mais ils n'acceptaient pas l'idée des implants créés au Ruban Rouge ni la création des Cyborgs ou de Cell sur Terre. Mon ami me fit signe d'ôter ma capuche, et cet vision suffit aux extra-végétiens de nous prendre plus au sérieux.
- Si vous dites vrai, fit un petit alien rouge avec une tête allongée et des taches violettes, alors Dark aurait une puissance bien supérieur à Végéta.
- Et ils sont vraiment dangereux ? ajouta un autre alien, vert avec des cornes sur le front.
- Très car incontrôlables, répondit Kobe. Nous avons besoin de savoir comment aller là-bas ; vous ne serez pas impliqués si vous ne voulez pas.
Mais les aliens faisaient parti de peuples asservis par Dark, aussi décidèrent-ils de nous aider au mieux. La planète était très surveillée, mais une grand anneau d'astéroïdes l'entourait ; de plus, d'innombrables carcasses de vaisseaux et machines se trouvaient tout autour.
- En clair, il faut connaître la route pour y aller sans se faire pulvériser à l'arrivée, dit le petit rouge, alias Nab. De plus, seuls certains transports sont équipés de brouillages radars qui n'affolent pas tous les détecteurs électromagnétiques.
- Et pour aller dessus, seules des capsules de liaison sol-orbite peuvent passer car elles sont assez petites pour contourner les champs des antennes planétaires … ajouta Xi-bod.
- Et vous avez un tel appareil ? demanda Chiil le Saïyen.
- Bien entendu, c'est de cette façon qu'on piquait du minerai et des fragments de roches rares. Mais depuis le blocus, on évite car le risque est trop élevé : les mines étant abandonnées, le temps d'y trouver quelque chose est trop long.
- Mais vous sauriez le faire quand même ? intervînt Kobe.
- Sans problème, s'offusqua Nab. Simplement il faut déplacer le cargo en attendant le retour.

Nous discutâmes encore un moment, sur les démarches à suivre pour aller détruire les fabriques le plus efficacement possible. En s'étant mis d'accord, Chiil nous promis de trouver une poignée de mercenaires en plus, ainsi qu'un visa de séjour pour nos deux alliés en contrepartie de leur aide. Enfin ils nous dirent où aller pour le départ.
- Bien, dit Kobe en saluant les autres, on se retrouve au quai.
- Donc on y va sans mon vaisseau ? confirmai-je, tandis que nous nous éloignions.
- C'est mieux comme ça, remarqua mon ami. Par contre on passe prendre les senzus et j'informe ma mère au cas où …
Nous décollâmes alors vers sa maison.

[A suivre ...]

Après un passage chez ma mère pour y passer la nuit et récupérer les senzus, nous retournâmes au petit matin vers le spatioport. Chiil nous attendait à l'endroit convenu, mais aucune trace de nos deux aliens, Nab et Xi-bod.
- Où sont-ils ? demanda Sérû.
- Je les ai vus ce matin, Nab avait l'air nerveux, répondit Chiil. D'après ce que j'ai compris, ça s'agite autour de la planète minière où vous voulez aller. Ils essaient d'en savoir plus, histoire de savoir si la route se fera sans encombre...
- Et on ne peut rien faire de notre côté ? demandais-je.
Chiil réfléchit un instant.
- Je connais quelqu'un qui pourrait peut-être nous aider, fit-il. On peut toujours aller le voir...
- Mais si on rate Nab et Xi-bod ?
- Ils ne partiront jamais s'ils pensent que le risque de se faire prendre est trop grand, remarqua Sérû. Et je pense qu'ils ne partiront pas sans nous non plus.
- OK, alors allons-y.
En chemin, Chiil nous parla un peu plus de son informateur.
- Il est un peu paranoïaque, mais il sait des choses que personne ne sait. C'est le type le plus au courant des mouvements de Dark que je connaisse. Il se planque dans le sous-sol d'une usine abandonnée en périphérie de la ville. Il a peur de se faire prendre, donc il n'intervient jamais directement avec les réseaux clandestins qui luttent contre Dark. Il a quelques intermédiaires, dont je fais partie.
Arrivés devant l'usine, Chiil nous fit signe d'attendre.
- Étant donné que vous êtes probablement les deux personnes les plus recherchées dans l'Univers, il risque de flipper un max en vous voyant passer sa porte. Donc laissez-moi préparer le terrain...
Sérû et moi patientâmes une bonne dizaines de minutes avant que Chiil ne revienne. Visiblement, Suyo, son contact, n'avait pas été facile à convaincre... Le Saïyen nous entraina dans la bâtisse, puis nous empruntâmes un escalier caché sous une grande tôle. Après un long couloir sombre, Chiil frappa trois coups espacés à une porte, et entra.
La pièce était remplie de cartes accrochées aux murs, d'écrans d'ordinateurs allumés et compilant des données, de portraits de Saïyens et de Darkiens. Suyo, derrière une table, nous observa avec de grands yeux, une lueur un peu folle dans le regard.
- C'est eux ! Putain c'est eux ! C'est pas vrai... marmonnait-il à voix basse.
- Du calme, fit Chiil, on ne va pas rester longtemps. On veut juste savoir si quelque chose se trame sur la planète minière Aduil-176.
Suyo nous observa encore quelques instants d'un air affolé, puis se tourna vers un écran et pianota quelques mots sur un clavier.
- Ouais, il se passe des trucs, ouais. Ça bouge par là-bas depuis quelques temps. Les exploitations minières sont censées être fermées, et pourtant ça grouille de Darkiens là-bas. Y a un truc, y a un truc... Y a des usines qui remarchent, et visiblement les Darkiens cherchent à protéger tout ça !
- Tu sais quel genre d'usine il y a là-bas ? Ce qu'ils y fabriquent ? demandais-je.
Le Saïyen afficha des cartes de relevés thermiques de la planète.
- Non, non, je sais juste que l'année dernière il n'y avait rien, plus aucune activité, et que maintenant, y a des nouvelles usines qui tournent. Mais je ne sais pas...
- OK, ça confirme en tout cas nos infos, fit Sérû, qui s'était écarté pour lire un peu les affiches sur les murs.
- Est-ce que ce sera difficile d'y aller ? Cette planète est-elle particulièrement surveillée ? demanda Chiil.
- Non, non, les Darkiens sont persuadés que personne ne sait qu'ils sont revenus là-bas, du coup la sécurité n'est pas très renforcée. Ça devrait aller. Mais aller là-bas, whouah ! C'est chaud les mecs ! Pourquoi ?
- Aller y mettre un peu le bordel, fis-je en souriant.
- Comme sur Namek ? Les mecs, c'est vrai que vous avez gagné la bataille là-bas ? Que vous avez buté du Darkien ?
- Hé ouais, fit Sérû.
- Ah c'est cool ! Ça leur a mis un gros coup ! Ils avaient envoyé une bonne partie de l'armée, ça les a bien emmerdés, bravo !
Un petit bruit se fit entendre, et Chiil sortit son comlink de sa poche : Xi-bod et Nab nous attendaient.
- Bon, on doit y aller...
- Attendez, fit soudain Sérû. C'est quoi ça ?
Il désignait une affiche sur laquelle Suyo avait écrit « Terre : Projet Inconnu / Lien avec le RR ? Niveau sécurité : MAXIMUM » en rouge.
- Ça je sais pas, fit Suyo, l'œil soudain brillant. C'est un gros truc, énorme, impossible de choper la moindre info. Y a un binz qui se prépare, je sais pas quoi, mais ça va faire du bruit. Les Darkiens le protègent à fond, à fond.
Sérû fixa encore un moment l'affiche, la mâchoire serrée, puis se détourna vers la porte. Chiil lui emboita le pas.
- Merci encore, dis-je à Suyo en passant la porte.
- Au fait les mecs, vous m'avez jamais vu hein ? Je n'existe pas ! fit-il en claquant la porte.
Chiil me regarda en haussant les épaules, puis nous sortîmes de l'usine pour retourner vers le spatioport.

[A suivre…]

Suivant Chiil, nous volâmes vers l'usine ; je m'approchais de Kobe.
- Tu crois que ce projet ''inconnu'' sur Terre, c'est Cell ? fis-je. Parce que si c'est le cas, le RR étant détruit, il est pas vraiment à jour …
- Vu la distance, ce serait pas étonnant, répondit le Saïyen. De toute façon, avec ces fabriques, on risque d'avoir de plus gros ennuis si on les détruit pas rapidement. Te prends pas la tête, je pense que t'as raison ; au pire tu pourras vérifier en rentrant sur Terre.
Nous continuâmes jusqu'à atteindre la petite bâtisse derrière laquelle nous attendaient Nab et Xi-bod. Ils semblaient assez nerveux. Chiil leur fit un court résumé puis ils nous indiquèrent une entrée.
- Votre vaisseau est là-dedans ? interrogea mon ami.
- Ah non, remarqua l'alien rouge, c'est notre transport !
Nous aperçûmes alors les contours grossiers et anguleux du cargo.
- Au moins on aura pas de problème si faut se cacher parmi les épaves …
Kobe me donna un coup de coude ; mais c'était vrai : bien qu'il ne payait pas de mine comme ça, le vaisseau était justement bien conçu pour ce genre d'opération.

Nous entrâmes dans l'appareil. Le cockpit, à l'avant, était minuscule : un pilote, Nab, son copilote, Xi-bod qui gérait les mouvements des capsules et un poste de navigateur-communicateur vide, le but étant de se faire passer pour un morceau de ferraille. Le reste était un immense container divisé en plusieurs sections ; hormis les moteurs, il y avait une soute de stockage, une baie pour la capsule à passagers et une autre pour celle du matériel. Nous essayâmes de nous poser dans les places du mieux possible ; activant les machines, les deux aliens enclenchèrent les brouilleurs, désireux de ne pas transmettre leurs coordonnées de destination. Puis le vaisseau s'éleva lentement, sans toutefois présenter de signes de fatigue. Les turbines s'activèrent et le cargo fila droit vers les nuages.

Alors que nous franchissions l'hyper-espace depuis l'orbite de Végéta, Chiil nous rejoignis. Nous présentâmes nos idées au guerrier ; en soit, le plan était simple : détruire les usines. Peu importe les croiseurs qu'il pourrait y avoir là-bas, il fallait descendre, casser et remonter.
- Cette fois, c'est plus tactique, dit Kobe. On aura un timing à respecter.
- Donc il faudra bien calculer nos actions, ajouta Chiil. Le point le plus sensible étant l'orbite du cargo : pour larger, il doit être géostationnaire, mais il est alors détectable ; il faut donc entre-temps qu'il se cache dans la ceinture d'astéroïde.
- Ce qui fait que nos pilotes doivent rester, à la fois pour manœuvrer ce tas de boue, et pour manipuler les capsules, conclus-je.
- Donc tu devras rester aux capsules une fois posées, Chiil, fit Kobe. C'est toi qui assurera la liaison et qui surveillera les capsules.
Le Saïyen opina, car il savait qu'il devrait aussi assurer la discrétion du site dans le cas de patrouilles. Mais cela au final impliquai que nous étions que 2 pour détruire les usines.
- Le problème, c'est pas trop la puissance, remarquai-je. Ça on l'a ; mais il faudrait faire tout péter d'un coup sinon on aura des centaines de gars sur le dos et il auront le temps d'évacuer.
Notre ami aux cheveux longs nous fit signe et sorti une boite renforcée de son sac ; il l'ouvrit et nous montra la douzaine de sphères, de la taille d'une mangue, qu'elle contenait.
- Ce sont des mines soniques, expliqua-t-il. Elles datent du début de la guerre mais fonctionnent encore. Elles ont été interdites car instables or elles sont très puissantes sur les systèmes à haute énergie.
- Comme les générateurs à fusion des usines, observa mon frère d'arme, visiblement satisfait.
- Et puis elles sont inefficaces dans l'espace, c'est aussi une autre raison de leur abandon ; elles risquent plus de faire sauter les vaisseaux que les darkiens …
Kobe et moi-même enfilâmes une bandoulière de 6 bombes chacun ; Chiil ajouta également que les mines n'avait pas de systèmes de fixation et qu'elles devaient donc être poser au plus près des cibles. Mais au moins, elles étaient activables à distance, sans brouillage possible car la commande utilisait des ondes courtes.

Un message dans les hauts-parleurs nous informa de notre arrivée ; nous prîmes alors place dans la capsule afin que nos conducteurs abaissent le niveau de déperdition à son minimum. Nous fîmes également une halte dans le champs d'astéroïdes ; Nab et Xi-bod coupèrent alors les systèmes de communication, mirent les déflecteurs au minimum et déployèrent les fusées latérales, plus commodes pour les manœuvres orbitales et silencieuses.
Puis nous glissâmes sans bruit, filant entre quelques épaves avant de se placer en orbite. Dans notre petite pièce, avec juste 4 places, les voyants auparavant rouges passèrent au vert ; Chiil, familier de ce genre de manettes, activa la descente. Nous tombâmes vers Aduil-176.

[Suite dans Quête de Sérû et Kobe sur Aduil-176 ...]